Pas de réunion préalable d’explication, pas de calendrier préétabli, manque d’invitations officielles, questionnaire complexe, ce sont-là les quelques irrégularités marquant les activités d’identification et de collecte des données sur les associations sans but lucratif.
Ces manquements ont été soulevés par le président de l’ONG locale Parcem plaidant pour la bonne gouvernance ce mardi 17 avril lors d’une conférence de presse.
Selon Faustin Ndikumana, il faut revoir la procédure. «Il n’y a jamais eu de réunion pour informer les responsables des ASBLs de cette initiative ni du calendrier pour le bon déroulement».
Les questions qui leur sont posées sont complexes. «On nous demande même des détails liés aux ordres du jour des assemblées généraux, des dates de transfert antérieur de fonds, ou des résultats des projets de financements antérieurs».
Le président de Parcem estime qu’ils devraient avoir été informés du contenu du questionnaire. «On ne peut pas répondre à tous ces détails sur place alors qu’on n’a pas préparé les réponses. On ne nous permet même pas de faire une copie».
Pour Térence Ntahiraja, porte-parole du ministère de l’Intérieur, les ASBLs dont les responsables se lamentent seraient celles qui ne travaillent pas conformément à la loi. «C’est une simple identification des ASBLs locales».
Il leur est demandé des dossiers simples dont toute organisation devrait disposer. Notamment l’ordonnance ministérielle d’agrément, le statut et une copie de convention de partenariat entre l’ONG et le bailleur.
«C’est dans l’optique de vérifier si réellement les ASBLs agréés sont en règle». M Ntahiraja souligne qu’un bon nombre ne présentent pas régulièrement leurs rapports auprès du ministère de l’Intérieur.