Samedi 23 novembre 2024

Société

« Point G », mythe ou réalité ?

15/04/2016 12

Nombreux sont ceux qui ignorent ou doutent encore de l’existence d’une zone « très » érogène, chez toute femme : « Le point G ». Cette zone existe bel et bien, selon certains médecins tandis que pour d’autres, ce ne sont que des hypothèses.

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Non, le point G n’est pas du tout un mythe, selon Dr Janvier Nihorimbere et le conseiller conjugal et sexuel, Bény Ndayishimiye. Sur la paroi antérieure du vagin, soit à environ 3 cm de l’entrée, c’est là où se situe, généralement, le fameux point G. Cette zone magique se distingue par son aspect un peu rugueux.

Le « point G » est une simple partie du corps, l’une des zones érogènes comme le clitoris, les mamelons, etc. « De là, comprenez que toutes les zones érogènes ne s’appellent pas des points G », précise le conseiller sexuel.

Pourquoi l’alphabet G ? C’est l’initial du nom d’un gynécologue Allemand, Dr Ernest Grafenberg, qui a découvert cette zone.

J.N, un Burundais d’une quarantaine, ne doute point de l’existence ou encore de l’activisme érotique du point G. Il a lui-même découvert cette zone érogène chez sa femme, après plusieurs années de mariage. Il affirme qu’il a senti la différence par rapport aux autres coins du vagin, quant à l’aspect physique de la zone. Juste à quelques centimètres de l’entrée du vagin, à la paroi antérieure, témoigne-t-il, la zone était plus ou moins rugueuse, explique J.N. En voyant la réaction de sa femme, il a tout de suite compris qu’il venait de stimuler son point G.

Cependant, le gynécologue Nestor Sabushimike ne croit pas à l’existence de cette zone, du moins dans l’anatomie humaine. Ne figurant pas dans les programmes de la médecine burundaise, le point G dépasse l’entendement de ce gynécologue.

La jouissance, question de technique

Si le point G est plus ou moins sensible, son potentiel érotique se travaille, selon Bény Ndayishimiye: une fois bien repéré, connu, et stimulé, ce passage secret à tâtons permet d’accéder à une jouissance plus intense, plus voluptueuse et plus longue.

Cependant, prévient ce conseiller sexuel, la stimulation du point G ne mène pas nécessairement au septième ciel. Pourquoi ? Tout dépend de la technique utilisée. En stimulant la zone G, mieux vaut appuyer que frotter. Il précise que le plaisir du point G donne une sensation de petites douleurs ou l’envie d’uriner. L’autre cause : La femme peut avoir souffert de maladies sexuelles qui provoquent l’insensibilité de certains organes. Le point G y compris !

Enfin, comme le point G n’est pas la seule zone érogène, les femmes qui ont l’habitude de jouir par stimulation des autres organes, comme le clitoris (les « clitoridiennes ») ne sont pas très sensibles au point G.

L’orgasme, question dérisoire chez les Burundaises

Le psychothérapeute, Reynolds Butari estime que même si le point G existait, peu de Burundaises voudraient le découvrir. Car pour lui, jouir n’est pas une question prioritaire chez nombre de Burundaises. Cela serait peut-être lié à notre culture, d’après lui. A cet égard, il affirme qu’il fait face, pendant ses thérapies, à de nombreux cas de femmes qui simulent leur jouissance juste pour faire plaisir à leurs partenaires. Elles n’ont jamais connu la jouissance. Elles ont honte de réclamer leur propre plaisir. Ayant peur de voir leurs maris aller ailleurs, les Burundaises préfèrent simuler la satisfaction. Elles préfèrent faire bon ménage avec leurs maris que goûter au plaisir du corps. « C’est ça la femme Burundaise », insiste ce psychothérapeute.

Trois raisons expliqueraient cette anomalie, d’après M.Butari: manque d’estime de soi, de confiance et de la maîtrise de son partenaire. Bref, une femme devrait s’estimer, faire confiance en son partenaire et ainsi se laisser-aller. Enfin, l’homme devrait savoir ce qui fait plus plaisir à son partenaire. « Si elle est clitoridienne ou vaginale, par exemple !»

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. dibango

    Article bien écrit mais aussi Clarisse peut nous partager de son expérience. ….

  2. Khloe Kamondo

    Clarisse we , ndabona yuko ikibazo c-amagara y-abantu ucitayeho. Lero ndakwingize uzokwandike ku kibazo cerekeye ingwara ya diabete mu Burundi bijanye nukutamenya ubwoko bw-ivyokurya birimwo isukari nyinshi. N-abarundi bafise uburyo barya ivyokurya bitegura neza kugwara diabete.
    Wihweje: mugitondo, icayi kirimwo isukari hamwe n-umukate wera de! Sasita; umuceri, abana bose bakunda umuceri bwabara, ku mugoroba, bakarya ubugari bw<imyimbati. Uwo mwana akuze agaburirwa gutyo azoshikana 30 ans yamaze kuba diabetique.
    Ni mufashe hakiri kare abavyeyi kumenya ingene bogaburira abarundi bejo.
    Urakoze.

  3. Jamahaar

    La liberation de la femme est passee par la.Non seulement elle a acquis le droit de parole dans la societe, le droit d’heriter de son pere, mais aussi l’egalite des droits au travail et pourquoi pas au sein du ménage ou elle n’est plus une machine a produire des enfants pour le bon plaisir de son mari.En meme temps il faut qu’elle connaissent son corps et se liberer des tarres de la tradition et des tabous qui entourent la vie sexuelle au sein du couple.Une femme instisfaite est un delinquent potentil candidate a la debauche qui y ira chercher ailleurs ce que son mari n’est pas a mesure de lui procurer.D’ou le besoin de communiquer et savoir ce que l’autre aime ou n’aime pas pour la joie et le plaisir partage du couple.Le confort materiel ne suffit pas a lui seul.L’argent ne fait pas le bonheur,dit-on meme si il est indispensable; d’ou la necessite de pouvoir satisfaire les besoins sexuels de sa paternaire/epouse entre autre la deccouverte du fameux « point G » et lui donner l’orgasme, le point culminant de l’acte sexuel.

  4. Kibuti

    Je pense que ce point existe bien car, la mienne quand elle y arrive, elle me dit qu’elle a une envie irrésistible d’uriner mais lorsque je fais la sourde oreille et continue, elle n’urine pas………….looooool.
    Elle est plutôt clitordienne.

  5. Kagabo

    Hewe ga Clarisse wabuze izindi article ushira kurubuga?? Ivyo kera vyavugwa abana baryamwe. Ubu none musigaye mubishira kurubuga ngurukanabumenyi, Ah, vyose n’iterambere!!! turagowe basha!!!Niyumvira ko yari akwiriye kurindira hakagoroba???

    • Rumaliza

      @Kagabo
      « Uwuca umugani ntataramura umwana », disaient si bien nos braves ancêtres!

  6. Au moins un article qui ne parle pas de la politique.

  7. MUKOBWAJANA

    LES FEMMES DOIVENT BRISER LES TABOUS POUR VIVRE DECEMMENT.UNE FEMME INSATISFAITE EST MALHEUREUSE TOUTE SAVIE..ON VIT POUR SOI MAIS PAS POUR LES AUTRES …

  8. KABADUGARITSE

    Clarisse SHAKA-GYNECO ! Lol !

    Ivyo mu kirundi vyitwa « Ubushakashatsi ». Ou encore, mu gifonofono, « laborantine du vagin ».-

    • Elle assume et c’est bien. En Biologie, on n’apprend pas la reproduction la nuit et on n’y va pas par quatre chemins dans la description des organes génitaux.

  9. Bakari

    « …les Burundaises préfèrent stimuler la satisfaction. »
    Stimuler sa satisfaction, j’imagine que les mecs font pareils. C’est ce qu’il faudrait pour tous, non?

    • Chirasambwa

      Entre « simuler » et « stimuler » il y a une petite différence…..

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