Suite à la pénurie du carburant qui fait couler beaucoup d’ancre ces jours-ci, Iwacu avait fait un petit tour en Marie de Bujumbura pour se rendre compte de l’état de distribution de l’essence. Ceci alors que le ministère de tutelle affirmait " être à pied d’œuvre pour un heureux dénouement ". C’était ce 23 août. Station Glic située au boulevard de l’Uprona, 9h30. Des voitures, bus, motos,…font la queue. Un litre d’essence est à 2050Fbu : «Nous servons toute personne mais on ne dépasse pas une quantité équivalent à 20.000Fbu», annonce un pompiste de la station. Malgré la fatigue, les conducteurs doivent persévérer : « Je suis ici depuis le matin. Je n’ai pas de choix. Sans essence, je ne parviens pas à vivre», lance un conducteur de taxi voiture. Au boulevard du 1er novembre, une autre station Engen se trouvant sur cette route distribue de l’essence. Un grand nombre d’utilisateurs du carburant s’y trouve. Le responsable de cette station affirme, lui aussi, que le prix à la pompe est de 2.050Fbu le litre et que la quantité n’est pas limitée. Pourtant, des clients rencontrés sur ce lieu rejettent les propos de ce fournisseur : « Ici, c’est la loi du plus riche. La plus grande priorité est accordée à ceux qui s’approvisionnent par bons», accuse un chauffeur de bus de transport en commun. A côté de lui, un taxi motard se lamente : «Je suis ici depuis 5h du matin et il est 10h30. Je suis presque au bout de la file. Ma femme m’attend au soir. Que vais-je lui apporter ?» A d’autres stations comme Engen (Ngagara Q4), Top One (Kigobe), KINGSTAR (Bwiza), l’essence n’était pas servi : « Il n’y a que du mazout » , font savoir les pompistes. Du côté du ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, Thérence Nzeyimana, son porte-parole, affirme que les négociations entre ce ministère et les pétroliers burundais sont en cours. Il précise d’ailleurs qu’une réunion est prévue ce 24 août.