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Pénurie de carburant : des spéculations sur le prix

05/05/2013 Commentaires fermés sur Pénurie de carburant : des spéculations sur le prix

Certains chauffeurs s’approvisionnent au marché noir à 4000Fbu le litre, d’autres essaient de corrompre les pompistes. Et partant, le prix du ticket pour le transport augmente dans certaines localités.

<doc5551|left>A la gare du nord (parking nord de la capitale), les chauffeurs faisant le transport vers l’intérieur du pays étaient dans la désolation totale, ce 10 octobre. Certains n’avaient même pas une goutte d’essence. Pourtant de l’autre côté de la route macadamisée, se trouve une station d’essence devant laquelle des bus, voitures pour particuliers et motos font la queue. Mais, on n’était pas entrain de distribuer le carburant. Désespérés, certains chauffeurs avaient un bidon vide dans la main, sans savoir où en trouver.

D’autres s’approvisionnent au marché noir, au quartier Buyenzi ou à Kinama. D’après eux, le prix d’un litre d’essence coûte 4000FBu (au lieu de 2080Fbu, le prix officiel). Dans les stations qui en distribuent, la quantité est très limitée : « On ne donne que l’équivalent de 20.000Fbu tout au plus », indique Déo Nduwayo, un des conducteurs de taxi-voiture. Et d’ajouter qu’à ces mêmes stations, le bénéficiaire doit corrompre le pompiste pour qu’il soit servi : « C’est parfois 10.000Fbu le pot-de-vin. »

M. Nduwayo précise qu’il enregistre de pertes de près de 100.000Fbu par jour. Il a ses trois taxis-voitures faisant le transport Bujumbura-Gitega. Il explique qu’actuellement, il fait à peine un seul aller-retour alors qu’avant la pénurie de carburant, il en faisait deux. Il propose au gouvernement de hausser le prix de l’essence : « Qu’il l’augmente même de 200Fbu, pourvu qu’on puisse l’avoir. Sinon l’acheter à 4000Fbu, c’est une catastrophe pour nous et pour nos familles. »

Le prix du ticket augmente

A Bujumbura, ce sont surtout les chauffeurs de taxi-voitures qui ont déjà haussé leurs prix de transport. Pour certaines courses, ils ont majoré leurs prix de 500Fbu ou même plus. La raison est claire : ils s’approvisionnent à un prix très élevé au marché noir.
Idem pour l’intérieur du pays. Des sources nous ont indiqués que les tarifs ont connu une augmentation de 100% ou 50% dans certains endroits, comme le transport Bugarama-Gitega.

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