Après la sortie tant commentée sur la toile du président de l’Assemblée nationale en rapport avec la monnaie burundaise en nette hausse, H.B, économiste, expert en management explique que face à l’inflation galopante, les autorités doivent comprendre que l’heure est grave, ainsi éviter de placer leurs priorités ailleurs.
« Il est évident que derrière son discours se cachait une volonté de tranquilliser la population par rapport à la volatilité du franc burundais qui affecte considérablement le pouvoir d’achat de la population. Mais, en vertu du principe de la redevabilité, M. Ndabirabe n’avait pas besoin de mentir », analyse-t-il.
Avec le manque criant des devises auquel le pays face pour importer le carburant, les matières 1ères, etc. « Qu’est-ce que ça lui aurait coûté en rassurant ces gens au lieu de leur mentir ? Ce qu’il a oublié, c’est que cette foule était hétérogène. Parmi elle, je ne doute point qu’il y ait des intellectuels. Sans parler des réactions sur la toile ».
Avec le taux d’inflation qui ne cesse de croître, cet expert estime que le plus urgent, devrait être la mise en place de mécanismes pour sauver le franc burundais. Néanmoins, reconnaît-il, un vaste chantier qui passe par un faisceau d’actions, en tête duquel : la création d’un environnement politico-économique favorable pour les affaires.
« C’est aberrant, car, le gouvernement a tendance à jeter son dévolu sur les investisseurs étrangers, oubliant qu’il y a tellement des capitaux qui sont en dormance. Plus que tout, un bon nombre de projets que les investisseurs nationaux préfèrent garder dans les tiroirs ou exporter ailleurs suite à l’absence de ce cadre politico-économique à mesure de les protéger contre la prédation de certains caciques du système ». Et d’expliquer : « A défaut de ce cadre, je vois mal comment le Burundi sera à mesure de créer un contexte favorable à l’accroissement de la production au niveau local ».
La perfusion internationale, figurant parmi les facteurs qui font que le gouvernement puisse garder la tête hors de l’eau. Une épine dans son pied tant qu’il ne remplit pas les conditionnalités pour en bénéficier. Le hic, c’est que cette aide est conditionnée par un tas d’exigences (respect de l’état de droit, bonne gouvernance, respect des libertés publiques, etc..). Hélas, indique-t-il, un tas d’exigences que le gouvernement burundais peine à mettre en œuvre.
Dans ce cas, ajoute-t-il, il devient difficile d’envisager des solutions rapides même à court terme suite au niveau très bas en réserves de devises.
Un problème de gestion
Pour lui, quand bien de manière artificielle, le FMI déciderait d’allouer une enveloppe au Burundi, il doute que cela puisse arrêter l’effritement de la valeur de la monnaie burundaise. « Ce n’est pas seulement un problème de production, c’est aussi un problème de gestion. Et ces problèmes resteront toujours les mêmes tant que les acteurs aux commandes n’auront pas encore compris que l’heure est grave, qu’il importe d’activer tous les leviers pour inverser le cours des choses ».
A titre d’exemple, il rappelle que dans les années 2000, le Burundi a bénéficié du point d’achèvement de la dette des PPTE. Avec les élections de 2005, qui ont porté le Cndd-Fdd au pouvoir, indique-t-il, on s’attendait à un décollage économique surtout que tous les bailleurs de fonds internationaux saluaient les efforts entrepris par les Burundais pour se sortir de la guerre.
Bientôt dix-huit ans, le statu quo perdure. D’après lui, les autorités en place n’ont pas tiré les leçons des erreurs du passé.
De quoi craindre le pire tant qu’ils continueront à place leurs priorités ailleurs. « Face à l’inflation galopante, l’urgence, c’est de garder le cap sur le niveau d’équilibre macro-économique quitte à maintenir le taux d’inflation. Pour cela, je sais bel et bien que le Burundi regorge des vrais technocrates à qui le gouvernement peut faire recours pour entreprendre ces réformes ».
A défaut de solutions, ajoute-il, les autorités doivent avoir l’humilité et la sagesse tant requises à tout dirigeant, ainsi expliquer au peuple qui l’a élu ce qui n’a pas marché au lieu de se moquer de lui. « Sinon, que ces autorités soient en bien conscientes, il est souvent difficile de contenir un peuple qui réagit parce que la vie est devenue intenable, parce qu’il a faim », conclut-il.
Dans le passe, les burundais pouvaient importer du riz tanzanien si necessaire.
Aujourd’hui en Tanzanie, le riz et la farine ne cessent de monter de prix/Bei ya mchele na unga yazidi kupanda kwenye masoko.
Mercredi 15 fevrier 2023, la ministre tanzanienne de l’industrie , commerce et investissement Dr Ashatu Kijaji a dit que la presidente Samia Suluhu Hassan avait autorise l’importation de 90.000 tonnes de riz.
« On Wednesday, the Industry, Trade and Investment minister, Dr Ashatu Kijaji said President Samia Suluhu Hassan has authorized importation of 90,000 tonnes in an effort to bring down the skyrocketing rice prices.
She said the government has also waived some levies imposed on the crop in order to increase the availability of rice in the market.
The price of rice currently ranges from Sh2,500 to Sh3,500 per kilo, compared to a range of between Sh1,200 and Sh2,200 in early 2022… »
https://www.thecitizen.co.tz/tanzania/news/national/why-tanzania-gave-green-light-to-rice-importation–4128472
Apparement non. La 2eme personnalité est le premier ministre de son cékèbre surnom… (Censuré).
L’article est bien gentil vis à vis de la 3ème personnalité du pays.
Où voyez vous dans son discours des paroles de réconfort, des paroles pour tranquiliser la population en détresse?
Combien de gens dans son audience de Matongo mangent la viande?.
Où avait il vu ou lu que le bif est plus fort que le $ us?
Je pense plutôt que dans leurs bulles d’or, ils ne voient et n’entendent rien.
Pensez vous que les Mobutu, Bedel bokassa savaient que leurs peuples crevaient de misère?
I am not sure.
N’est-il la 2e personnalite du pays?