Cinq fidèles d’Agathon Rwasa(parti FNL), réfugiés au siège de la CNIDH, il y a plus d’un mois, craignent toujours pour leur sécurité. Le président de cette commission promet une solution dans les plus brefs délais.
Ils ne connaissent guère de répit même s’ils sont au siège de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) : « Nous recevons toujours des menaces téléphoniques. » Les cinq fidèles de Rwasa ont indiqué avoir fui leur commune urbaine de Kanyosha parce qu’ils étaient menacés de mort : « Les éléments de la police, du Service National de Renseignements et des jeunes du CNDD-FDD (Imbonerakure) voulaient nous éliminer », témoignent-ils. Leur souhait : que la commission leur trouve un refuge dans un autre pays.
De plus en plus de demandes
Frère Emmanuel Ntakarutimana, président de la CNIDH affirme être au courant des menaces qui pèsent sur ces FNL. Il indique que la commission est en contact avec les personnes mises en cause et se veut rassurant : « Nous nous sommes déjà entretenus avec les responsables des policiers, du SNR ainsi qu’Ezéchiel Nibigira, président de la ligue des jeunes du CNDD-FDD. » Les membres de la CNIDH prévoient de se rendre dans la commune urbaine de Kanyosha pour approfondir les enquêtes. Toutefois, Emmanuel Ntakarutimana estime qu’un dialogue franc reste la seule solution : « Même si ces cinq militants des FNL n’ont pas confiance en certains éléments de la police, ils doivent s’asseoir ensemble et discuter du différend qui les oppose au lieu de s’injurier à travers les médias ; car l’un a une opinion sur l’autre qui peut être vraie ou fausse ».
Concernant la demande d’asile exprimée par ces jeunes, le président de la CNIDH affirme que la commission n’est pas en mesure de le faire. Frère Emmanuel Ntakarutimana explique que la CNIDH essaie de subvenir aux besoins de ces militants FNL même si la commission n’avait pas prévu un budget pour des cas pareils : « Nous avons même fait soigner celui qui est tombé malade. » La commission reçoit de plus en plus de demande. Mais son président indique qu’elle n’est pas en mesure d’accueillir d’autres personnes.
Iwacu n’a pas pu visiter la chambre où sont logés les cinq militants du parti d’Agathon Rwasa.