Le projet TradeMark East Africa (TMEA) a accordé, le 24 octobre dernier, un don de 863.511$ (soit plus d’un milliard de Fbu) au Conseil de Commerce de l’Afrique de l’Est (EABC). Ce financement sera utilisé pour renforcer le secteur privé au sein de la Communauté. <doc1877|left>Arusha, 24 octobre. Mount Meru Hotel avait changé de look, le matin de ce lundi. Deux fois reporté, l’événement a finalement eu lieu. L’invité d’honneur, tant attendu, a pu grignoter sur son agenda surchargé deux heures : le secrétaire général de la Communauté Est-africaine (CEA), Docteur Richard Sezibera, a rehaussé de sa présence la signature du mémorandum d’entente entre TMEA et EABC. La première institution était représentée par son directeur exécutif, Frank Matsaert, et la deuxième par sa présidente, Consolate Ndayishimiye. Ce montant s’étend sur 2 ans, c’es-à-dire de 2011 à 1013. Dans son mot liminaire, Frank Matsaert a indiqué que ce montant est destiné à renforcer le secteur privé en vue d’une intégration régionale effective. D’après lui, une attention particulière sera accordée au renforcement des capacités de l’EABC, la communication et la bonne gestion. Il a rappelé que cet organe coordonne le secteur privé dans la Communauté est-africaine. « Il doit alors être soutenu pour être efficace et réussir sa mission de piloter le secteur privé pour une bonne intégration de la Communauté », a précisé Frank Matsaert. Le secteur privé, tremplin de l’intégration régionale D’après le secrétaire général de la Communauté, une des principales causes de l’échec de l’ancienne Communauté Est-africaine (1967-1977) a été la négligence du secteur privé. Pour cela, a-t-il poursuivi, le nouveau Traité de la CEA (1999) est parti de cette expérience pour donner une place considérable au secteur privé dans le processus d’intégration régionale. Selon l’Ambassadeur Sezibera, la Communauté s’est engagée à passer du secteur primaire (agriculture) à l’économie industrielle. Pour y arriver, a-t-il ajouté, le secteur privé est appelé à renforcer ses politiques de développement, ses institutions et à faciliter l’accès à ses services. M. Sezibera a reconnu le rôle de l’EABC de renforcer et coordonner différentes activités du secteur privé à l’échelle de la CEA. Il a remercié TMEA pour le soutien qu’il a accordé au secrétariat de la CEA, les gouvernements des pays de la Communauté, le secteur privé et la société civile de la Région. « Je suis convaincu que le partenariat entre EABC et TMEA va renforcer les capacités humaines et institutionnelles du secteur privé qui, à leur tour, vont stimuler et créer beaucoup d’opportunités dans le processus d’intégration régionale en Afrique de l’Est », a affirmé l’ambassadeur Sezibera. <doc1878|right>Un exemple de la Compagnie privée qui a réussi : Tanelec Après la signature du mémorandum d’entente entre TMEA et EABC, l’après-midi du lundi 24 octobre a été réservé à visiter Tanelec, un véritable complexe industriel. A l’intérieur, c’est un travail à la chaîne. De la simple lame de fer au transformateur de distribution d’électricité, chaque employé connaît son job et il est prêt à envoyer son produit au suivant. D’après le patron de Tanelec, Ian W. Robertson, l’employé doit travailler dans de bonnes conditions pour être efficace : soins médicaux, rémunération acceptable, bonnes conditions de travail, esprit d’équipe. C’est vrai ! Même s’ils n’ont pas voulu dévoiler le montant qu’ils touchent, les employés interrogés affirment que Tanelec est l’une des compagnies basées en Tanzanie qui payent bien. Fondée en 1981, Tanelec est la plus grande compagnie de fabrication de transformateurs de distribution d’électricité et des compteurs en Afrique de l’Est et du Centre. Elle produit aussi des cuisinières électriques et à gaz. La compagne répare tous ses produits. Tanelec sert 7 pays, dont le Kenya, le Malawi, le Mozambique, l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie et la Zambie. Et bientôt le Burundi.