Depuis l’an 2000, pas moins de 14 incendies d’ampleur (celui du marché central de Bujumbura y compris) ont émaillé la vie des commerçants à travers le pays. Une moyenne d’un peu plus d’un incident par an qu’il nous faut égrainer ici de manière non exhaustive. Avec un constat : ce genre de faits tend dangereusement à se répéter ces derniers mois.
Avant le marché central, celui de Kirundo est le dernier touché en date. En septembre 2012, le feu s’était déclaré dans un stand d’huile de palme avant de s’étendre et de ravager les étals environnants.
Autre cas très récent, Rushubi (Bujumbura rural) au mois d’août 2012. Et ce n’était pas une première puisqu’en septembre 2010 déjà, les maraîchers avaient dû fuir les flammes. A l’époque, les pompiers étaient absolument absents car un autre incendie sur le marché de Jabe (Bujumbura) les retenait.
Restons en 2012, année noire en la matière, avec, dès la nuit du 1er au 2 janvier, le marché de Kamenge. Les pompiers n’avaient alors pas pu se frayer un chemin vers le foyer de l’incendie.
Le marché le plus touché est vraisemblablement celui de Ngozi avec 4 incendies (2000, 2006, 2010, 2011).
Cinq autres cas peuvent encore être mentionnés : Kayogoro en 2011 (les pompiers s’étaient distingués par leur lente entrée en action), Bururi en novembre 2011, Nyanza-Lac en avril 2011, Mutaho en décembre 2010 et Gitega en septembre 2001. Le constat d’un manque de moyens logistiques et d’intervention avait déjà été établi.