Au moment où le monde entier célèbre la Journée mondiale de l’eau ce lundi 22 mars, un rapport de 2018 du ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique révèle que 78,56% des écoles burundaises sont dépourvues de latrines hygiéniques.
D’après un rapport de l’Unicef pour 2020-2021 (citant Demographic and Health Surveys), 42,6 % des ménages ont accès à l’eau sur place en milieu urbain contre 1,2 % des ménages ruraux.
Cette même enquête illustre aussi que 76,6 % des ménages les plus riches mettent moins de 30 minutes pour s’approvisionner en eau contre 48,8 % pour les ménages les plus pauvres.
De fortes inégalités apparaissent également entre les provinces que compte le Burundi avec des pourcentages allant de 33,8 % à Muyinga à 91 % en Mairie de Bujumbura.
En termes d’assainissement, le tableau est sombre au niveau des établissements scolaires. Au total, 78,56 % des écoles sont pourvues de latrines non hygiéniques contre 21,44 % d’écoles disposant de latrines hygiéniques selon le rapport de février 2018 du ministère de l’Éducation Nationale et de la Recherche Scientifique.
En outre, un rapport du même ministère de 2018 montre que seules 3.205 écoles sur 5.629 disposent d’installations d’eau. Selon ce même rapport, l’eau n’est présente en permanence tout au long de l’année que dans 45,46 % de ces écoles.
Cependant, des progrès sont à souligner. Selon des rapports de l’Unicef et de l’OMS pour 2019, le taux de couverture en eau potable est passé de 51 à 61 % entre 2010 et 2017. Une hausse qui varie selon les milieux.
En effet, en milieu urbain, ce taux est passé de 82 à 90 %, soit une hausse de 8 points. En milieu rural, ce taux est passé de 48 à 57 % sur la même période, soit une augmentation de 9 points.
Signalons que la part du budget de l’État allouée au secteur de l’Eau, Hygiène et Assainissement est de 0,94 % pour l’exercice budgétaire 2020/2021 contre 1 % pour 2019/2020.