Dès le 1er mars prochain, les radios ne diffuseront que les chansons estampillées « Amicale des musiciens du Burundi ». Ainsi en a décidé le Conseil National de la Communication.
Le vice-président et porte-parole du CNC, Gabriel Bihumugani, a annoncé, lundi 5 décembre, que les médias burundais ne pourront plus diffuser des chansons produites localement sans l’aval de l’AMB, et ce à compter du 1er mars 2017. « C’est dans le cadre de protéger les droits d’auteur. »
Cette décision est une suite favorable à une requête du président de l’AMB adressée au président du CNC, dans sa correspondance du 30 novembre dernier : « Certaines radios locales diffusent des chansons dont les messages sont de nature à saper les efforts du gouvernement dans sa recherche de la paix. »
Le président de l’AMB, Bruno Simbavimbere, estime, de surcroît, que les chansons produites aujourd’hui sont de mauvaise qualité : « Nous ne pouvons pas accepter des chansons qui n’ont pas de valeur artistique.»
Il indique que l’AMB va mettre en place une commission de censure. Et de préciser que le fond de la chanson (le message) sera prioritaire dans les critères de censure.
Cette mesure est aussi, d’après M. Simbavimbere, une opportunité pour les chanteurs de jouir de leurs droits d’auteur. « Un musicien qui produira une chanson de qualité, acceptée par la loi, aura sa récompense. »
Amicale des musiciens ou OBDA ?
Le directeur de l’Office Burundais des Droits d’Auteur (OBDA), Gordien Bucumi, affirme que l’AMB, « une association artistique », n’a aucune prérogative de protéger les droits d’auteurs. « L’OBDA reste le seul organe public qui assure cette tâche.» Concernant l’enregistrement et la censure des chansons, c’est une commission nationale artistique, mise en place par le gouvernement, qui devrait s’en charger, estime le directeur de l’OBDA.
« Le CNC vient de donner le pouvoir de censurer des chansons à une institution privée qui n’en a pas les compétences », dira le directeur de la radio Isanganiro, Samson Maniradukunda. Pour ce dernier, cette prérogative revient plutôt à un organe public ou une commission mise en place par l’Etat. « Comme le Burundi est un Etat de droit, le CNC devrait suspendre cette mesure par respect de la loi», renchérit-il.
Vianey Nzigamasabo, musicien du groupe « Peace and love, accueille à bras ouverts la mesure : « Il est grand temps pour nous de travailler dur et de produire une musique de qualité.» Ainsi, il espère que le gouvernement les encouragera en rémunérant leur travail.
Son de cloche différent pour un autre chanteur connu sous le sobriquet de « B-Face ». Pour lui, la censure des chansons par l’AMB pourra être tendancieuse. « Si l’Amicale a une dent contre tel musicien, sa chanson ne passera pas. » Et il souligne, par ailleurs, la prise d’une mesure sans consultation des concernés.
le pouvoirs e trompe enormement avec ces mesures decensure
l’idee que ces chansons sont contre le development du pays ne tient pas du tout.
il faut que les personnes parlent de la vrai realite , ces artistes exprime cette realite par des chansons.
on ne peu pas trouver une solution a un probleme si on sait pas le probleme en premier.
ils se trompent enormement en pensant faire taire les voix de l’opposition..
mettons par exemple que des bloggeurs qui critiquent le pouvoir actuel, en partageant des chansons interdites ils attirent des visiteurs vers leur blogs parce que ces chansons ne sont [as accesibles a la radio .
plus ils auront de visiteurs et plus ils auront plus de fans qui vont adhere a leurs ideogies.
les radios proches du pouvoirs ne font que diffuser des programmes honorant le pouvoir actuel,
les personnes vont s’en lasser ,chaque jour les petit medias gagne de la popularite parcequ’ils offrent des infos divers et n’ont pas peur de montrer la vrai realite des burundais en ce moment .
ces artistes qui sont content parcequ’ils pensent qu’ils vont gagner beaucoup en elliminant la competition , eh ben il se tompe enormement ,il y as beaucoup plus de platformes payant comme youtube .
avec l’economie actuelle et la technologie ,les medias ne gagnent pas beaucoup en diffusant par la radio ,ceux qui font la publicite utilisent dautres moyens moins chers et plus efficaces .
Mais non soyons positifs ! On recule pour mieux sauter ! Mao a introduit une révolution culturelle et intellectuelle en Chine, vous voyez où cette dernière arrive. Le Burundi sera pareil d’ici quelques années.
Mao a écrit le livre rouge, None i wacu bafise intumbero yihe?
Ils vont ecrire un livre noir
@nunu
Vous avez quelque chose contre la couleur noire?
@Mubi: « Mao a introduit une revolution culturelle et intellectuelle en Chine, vous voyez ou cette derniere arrive. »
1. La politique du GRAND BOND EN AVANT/GREAT LEAP FORWARD adoptee sous Mao en 1958 etait le tout premier plan pour prendre la societe chinoise qui etait agraire et la transformer en societe moderne et communiste A TRAVERS L’INDUSTRIALISATION.
Malheureusement, ce plan a ete une vraie catastrophe, a conduit a une grande famine qui a coute la vie a des millions de citoyens chinois.
(Voir World Economic Forum- WEF: The future of manufacturing (a la page 71).
2. En realite, c’est Deng Xiaping (au pouvoir de 1978 a 1992) qui a encourage le capitalisme dans la societe chinoise quand il a dit/reconnu:
« Etre riche est glorieux. Nous devrions permettre a une partie de la population a devenir riche ».
Clara Millet le decrit ainsi:
« GRAND ARTISAN DE LA LIBERALISATION DE L’ECONOMIE CHINOISE, DENG XIAOPING avait, en 1979, choisi les Etats-Unis pour son premier voyage a l’etranger en tant que chef de l’Etat, n’hesitant pas a se coiffer d’un Stetson POUR BIEN MARQUER LA RUPTURE DE SON PAYS AVEC L’UNION SOVIETIQUE… »
(Voir Clara Millet: Chine: la nouvelle frontiere de Xi Jinping, http://www.jeuneafrique.com, 8 avril 2013).
Censurer les artistes est digne d’un régime totalitaire. Rien de très surprenant, puisque c’est exactement ce à quoi correspond cette parodie de gouvernement…
Soyons concrets : un artiste qui joue une chanson de mauvaise qualité (ou bonne) mais qui loue les œuvres grandioses du gouvernement. Accepté. Un autre artiste qui joue une musique de grande qualité (ou mauvaise) mais critique le gouvernement. Refusé. Ce ne sont pas des hypothèses, car tout ce qui ne plaît pas au gouvernement (parti, art, presse, association…) sera combattu, rejeté, réduit au silence ou à l’exil ou puni de mort s’il le faut. Les burundais sont en train de perdre le peu de libertés qu’ils avaient difficilement gagnées au cours des dernières années. Est-il possible de facilement renoncer à ce à quoi on a déjà gouté ?