Dépréciation monétaire, flambée des prix des matériaux de construction, peu de nouveaux chantiers et des clients qui ne paient pas. La descente aux enfers des entreprises de construction continue.
Les moteurs des engins de terrassement ne rugissent plus. Dans la cour de son entreprise envahie par des herbes folles, les machines sont rongées par la rouille. « Il n’y a pas de nouveaux chantiers », lâche avec amertume E.N., directeur technique d’une des entreprises de construction de Bujumbura.
Et d’égrener une litanie de malheurs qui frappent le secteur : les prix des matériaux de construction qui augmentent, les clients qui ne paient pas les travaux exécutés, les délestages, les banques réticentes dans l’octroi de crédits et qui menacent de saisir les garanties, etc. Même pour l’Etat, « notre principal client, les projets sont quasiment à l’arrêt suite au manque de financement », déplore encore le technicien.
Selon lui, avec la dépréciation de la monnaie, les marchés gagnés avant la crise sont exécutés à perte. Résigné, il soupire : « Il n’y plus rien à faire. »
La situation semble désespérée. Selon Jean Bertrand Sabiyumva, directeur commercial d’Aime Home Construction, avec la crise toutes les activités sont complètement arrêtées. Ainsi, de 2012 à avril 2015, son entreprise a conçu 180 immeubles et exécuté plus de 80 immeubles. Depuis cette date son entreprise n’a conçu que 10 immeubles. Mais là non plus, il n’y a pas de quoi pavoiser. Le paiement des clients est toujours lamentable, 43% de dette n’est pas recouvrée ! Aujourd’hui, dit-il, « il n’y a pas de chantiers en cours de construction. »
Pour les employés, c’est l’hécatombe. Avant la crise, l’entreprise a compté jusqu’à 2500 maçons et 12 ingénieurs. Aujourd’hui, elle n’emploie que 6 ingénieurs. « Tous les maçons sont au chômage », explique-t-il.
« Quantité du ciment importée, un bon baromètre de la récession »
D’après Léandre Cobashaka, le vice-président de la chambre sectorielle du bâtiment et de travaux publics, tout le secteur est affecté par le manque d’activité. Les cabinets d’architectes, les ingénieurs et les artisans du bâtiment. L’ensemble de la chaîne est affaiblie. La mécanique est au ralenti. Pour preuve, ce patron évoque la quantité du ciment importée, un bon baromètre de la récession. « La quantité du ciment importé a fortement diminué. »
Il affirme que plus de 60 % des entreprises de construction se déclarent en faillite. Elles ont suspendu leur cotisation mensuelle. Les entreprises ne participent pas dans les réunions de la chambre. « Pas d’investissement dans le secteur de construction, pas de nouveaux chantiers », constate-t-il. Cet entrepreneur évoque que les investissements ont tari suite au gel des financements extérieurs. M. Cobashaka indique que les investissements de l’Etat dans le secteur de construction s’évaluent à hauteur de plus de 90%.
Et la reprise n’est pas pour demain. Par essence, le secteur de la construction fait appel à des investissements de long terme, explique un bon connaisseur du secteur. Or en ces temps de crise de confiance où le chômage est fort et où règne l’incertitude du lendemain, beaucoup de ménages n’ont pas les moyens ou ne veulent pas investir sur le long terme.
Evolution de la quantité du ciment importée au Burundi (2006-2015)
Gacece en vacances?
Tu me manques mon ami…deja !
Aie du fun mon grand.
none ivyo vyose uwobibazwa ni nde ? nkurumbi n’imbonerakure ziwe.
Mugenzi Bakari. C’est un dialogue de sourds entre vous et moi, mais je vais vous répondre quand même. Le prince Fayçal qui était alors ministres des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite et qui deviendra plus Roi du pays a perdu à jamais le sourire le jour où Israël fut créé par les Nations unies en 1948 alors que le président Truman lui avait donné sa parole qu’Israël ne serait pas créé. Il n’a plus jamais souri. J’ai perdu le sourire et à la joie de vivre jamais, le jour où la jeunesse tutsie fut massacrée, mutilée, torturée, castrée, violées (les mamans devant leurs enfants, les filles devant leurs pères), embastillées et exilées pour avoir exprimé, les mains en l’air, leur opinion sur appel et non de leur chef, de leaders charismatiques de la société civile. Tout le reste de ma vie, je leur ferai un monument de ma plume pour que jamais le peuple voué à l’extermination ne les oublie, de génération en génération. S’agissant du côté positif du régime chrétien d’origine divine je dois signaler trois points : 1) l’achat vénal de l’UPRONA, entré au gouvernement aux termes des Accords d’Arusha pour protéger la minorité honnie et qui finit par la livrer poings et mains liés ; 2) le démantèlement génial de l’armée de Mandela qui croyait que les 50% de tutsis pouvaient protéger les leurs et qui, ironie du sort, et inimaginable retournement de la situation, nécessitent d’être protégés eux-mêmes, transis de peur et otages sans aucune issue du régime DD ; 3) l’intelligence supérieure de l’homme fort du régime DD, Willy Nyamitwe, capable de défendre avec brio et dans toutes les langues internationales du monde, le régime alors qu’il a révélé au journaliste néerlandais, Olivier van Beem, que le parti DD savait que le 3ème était illégal et qu’il a fallu inventer un mensonge. Toute cette jeunesse décimée l’a été pour conforter un mensonge. Voilà les trois exploits géniaux du régime DD. N’uwanka urukwavu aremera ko ruzi kwiruka (même celui qui déteste le lièvre reconnaît qu’il sait bien courir)
Les quantités de ciment et/ou fer à béton importées ne constituent pas un baromètre véridique dans l’évaluation de ce secteur. Cette diminution pourrait être conséquence d’autres facteurs par exemple la fabrication locale de ces matériaux.
Par contre la surface globale bâtie où le niveau d’investissement pourraient donner l’image réelle.
Sinon des entreprises vieillissent (chantier moderne, malta forest, amsar, …) et d’autres naissent ( Gerra, ecri, …). Que les anciennes ne s’adaptent pas c’est question de management.
Comme la construction est un sujet de macroéconomie chers journalistes poussez plus loin depuis 1990 jus qu’aujourd’hui. Sinon de 2006 à 2015 ça porte confusion.
Mes prévisions se réalisent une à une: 1) la ruine économique sera pire que l’assouvissement de la haine contre la minorité honnie ; 2) it’s the economy stupid ! D’après le bon mot du président Clinton. La seule chose qui compte dans la nation c’est l’économie. La haine ne se mange pas. Même les Imbonerakure ne vont pas manger la haine. Ils ont besoin d’emplois décents, de formation, de métier, de logement moderne et de santé ; 3) la décomposition économique, sociale et sanitaire va conduire à des épidémies de toutes sortes jusqu’à Ebola qui frappe les pays en décomposition avancée ; 4) personne dans la sous-région, vous disais-je ici, ne prend au sérieux le régime DD. L’humiliation suprême que vient de lui infliger le COMESA en annulant la tenue du Sommet de l’organisation en octobre à Bujumbura prouve mon propos.
@Jean Habonimana
« Mes prévisions se réalisent une à une:… »
Il n y a pas à se vanter d’être prophète de malheur. Soyez (ne fût-ce qu’une fois) prophète de bonheur en nous prédisant un bien qui nous arrivera, cher marabout!
La personne qui dirige ce navire qui tangue et coule veut être président à vie.
Pauvre Afrique
Quand le bâtiment va tout va. Quand il ne va pas, tout boîte.