Pascal Barandagiye, ministre de l’Intérieur, fait savoir que 12 mille réfugiés burundais en Tanzanie se sont fait inscrire pour un retour au pays avant la fin de cette année. «Ils ont revendiqué leur droit de rentrer. » Selon lui, plus de la moitié, c’est-à-dire 6867, vont rentrer jusqu’au 31 octobre.
Il assure que le calendrier est bien établi : des centres de transit sont prévus pour les accueillir. Il évoque, entre autres, des centres de Kajaga, Gitara, Nyabitare et Ruyigi.
Ce membre du gouvernement indique que les autorités burundaises ne vont ménager aucun effort pour venir en aide aux rapatriés. «Avec le concours du HCR, le gouvernement est prêt à tout mettre en œuvre pour que ces gens qui arrivent, sans moyens de subsistance, ne meurent pas de faim.»
Au sujet des chiffres des réfugiés burundais qui resteraient outre la Malagarazi après cette opération, M. Barandagiye s’étonne que le HCR du pays hôte avance plus de 100 mille : «Les chiffres avancés depuis 2015 restent inchangés. Pourtant nous avons déjà accueilli plus de 100 mille.» Il demande aux autorités tanzaniennes de procéder à la vérification. Et de souligner que le principe de cette opération est un rapatriement volontaire.
De son côté Abel Mbilinyi, représentant du HCR au Burundi, rassure que cette organisation onusienne continuera à assister les rapatriés pendant trois mois. Il indique que le Burundi compte plus de 400 mille réfugiés.
Signalons qu’une réunion tripartite entre le Burundi, la Tanzanie et le HCR a eu lieu le 30 août dernier à Dar-es-Salaam.
Dommage que le flot de réfugiés ne tarit pas depuis que le Burundi est indépendant. Mais il y en a qui ont connu la guerre pendant cent ans et qui vivent en paix aujourd’hui car ils ont su privilégier les politiques qui visent le développement socio-économique.
C’est bien connu le HCR doit gonfler les chiffres pour accroitre des financements. Quel gachis.
C’est possible ; de même que le gouvernement gonfle les chiffres des retours dans son effort désespéré de démontrer que tout va bien.
@Micombero/Jeremy HIMA : ce qui est surtout évident, c’est que la question ne se poserait même pas si le pouvoir en place avait opté pour d’autres stratégies que celle de la répression. Avoir un cerveau et ne pas l’utiliser, quel gachis !
@Yves
Votre dernière phrase aurait du être :
« Avoir un cerveau et ne pas l’utiliser comme moi je l’utiliserais, quel gachis ! »
On ne peut pas ne pas utiliser son cerveau, à moins, d’êtte mort.
Un cervrau vivant n’arrête jamais de travailler, même quand on dort… avant, pendant ou après le gachis!
Bien dit Yves. Les cerveaux nains existent aussi et j ‘ ai l’ impression que les gens qui ne veulent pas apprendre du passe de leur pays en ont un.
@Micombero: Est-ce par amour ou par pitié qu’un membre du gouvernement comme Pascal Barandagiye appelle les réfugiés à rentrer (d’eux mêmes S.V.P.) après un deal signé entre son chef et John P. Magufuli à Ngara en Juillet dernier? Et il le dit très ironiquement, alors qu’on sait qu’il fait partie de cette même équippe qui a poussé ces réfugiés à l’exil. Barandagiye dit: « …les autorités burundaises ne vont ménager aucun effort pour venir en aide aux rapatriés… » et cela avec le » …concours du HCR… » que pourtant ce même gouvernement accuse d’avoir érigé des tentes sur les frontières burundaises, bien avant qu’ils subtilisent le 3ème mandat générateur de ces réfugiés.
@Mafero
Certains pays occidentaux vont larguer des bombes de façon indiscriminatoire dans certains autres pays du monde et ils y retournent aider à reconstruire une fois qu’ils ont accompli leur mission.
Quand on se compare, on devrait se consoler au lieu de se désoler. Tout ceci pour dire qu’il y a pire ailleurs, et il y a également eu pire chez nous auparavant.