Le ministre de la Santé publique, fait savoir que le nombre de personnes atteintes du choléra continue d’augmenter depuis sa déclaration en juillet dernier. «Nous continuons à nous occuper des cas qui se déclarent. Plus de 420 personnes ont été soignés dans nos services. Nous enregistrons au moins deux cas par jour», a déclaré Thaddée Ndikumana, le ministre de la Santé, ce mercredi 11 septembre à Bujumbura.
Selon lui, la veille, deux cas ont été signalés à Ngagara, un à Kuwinterekwa et un autre à Ruziba. «Nous sommes toujours prêts à les accueillir car nous sommes comme des sapeurs-pompiers ». Et de déplorer que les médicaments coûtent cher alors qu’il est possible de se prévenir.
Il a expliqué également que les quartiers de la mairie de Bujumbura sont les plus touchés surtout les plus anciens. Ce qui s’explique notamment par leurs mauvais systèmes d’évacuation des déchets et des eaux usées. «La problématique de l’assainissement est une cause majeure de l’épidémie du choléra. Les anciens quartiers partagent un seul regard qui évacue les déchets. Souvent les fosses septiques débordent dans les quartiers».
Le cas du Quartier III à Ngagara s’avère alarmant. Il y a un moment où ils recevaient dans leurs robinets de l’eau mélangée de déchets selon les habitants. «Des robinets publics ont été installé mais il n’y a aucune goutte. Pour avoir de l’eau, il faut se réveiller à 2 heures du matin », confie un domestique rencontré. Tandis qu’au Quartier V, ils racontent qu’une grande partie vient de passer deux mois sans eau potable.
Le ministre Thaddée Ndikumana interpelle les autorités de la mairie de Bujumbura à mettre dans ses priorités l’assainissement de la ville. Il appelle la Regideso à fournir de l’eau potable aux quartiers qui en manquent cruellement. Il a également annoncé que son ministère a déjà soumis la question aux plus hautes autorités du pays pour qu’une solution durable soit trouvée.