Vendredi 22 novembre 2024

Société

Plus de 400 manifestants libérés parmi les bénéficiaires de la grâce présidentielle

19/03/2018 4
Plus de 400 manifestants libérés parmi les bénéficiaires de la grâce présidentielle
Les détenus relâchés juste avant leur sortie de la prison centrale de Mpimba

Sur les 740 détenus relâchés ce vendredi 16 mars de la prison centrale de Mpimba dans le cadre de la mise en application de la grâce présidentielle, il y avait 450 manifestants de 2015. La ministre de la Justice, Aimée-Laurentine Kanyana qui pilotait ces cérémonies a tenu à le préciser.

Elle a également fait savoir que 2.800 détenus vont bénéficier de cette mesure au niveau national. Parmi eux, 200 femmes, 80 mineurs et 103 enfants nés en prison.

La ministre Kanyana assure que les femmes ont bénéficié d’une mesure de clémence. «Si on s’appuyait sur de simples critères, elles n’auraient pas été relâchées». Elle confie que leur rôle en famille a été pris en considération.

Elle demande au ministère de l’Intérieur d’assurer leur encadrement. Les magistrats doivent viser le désengorgement des maisons carcérales. Elle met l’accent sur le traitement rapide des procès.

Jean Marie Nshimirimana, représentant légal de l’Association Ntabariza pour la défense des droits des détenus, salue la mesure du président de la République. Néanmoins, il estime que le nombre des bénéficiaires est insuffisant. «Il faut d’autres mesures pour relaxer beaucoup plus de prisonniers». Il préconise entre autres des travaux d’intérêt général.

M. Nshimirimana dénonce une injustice de la part de certains magistrats, OPJ, etc. «Souvent, ils incarcèrent des individus arbitrairement sur influence des autorités.» Le renversement de la pyramide de détention passerait aussi par la lutte contre ce genre de comportements.

Les bénéficiaires de la mesure présidentielle ont été emmenés dans leurs provinces d’origine par des véhicules de la Police. Les femmes relâchées ont reçu chacune 8kg de riz.

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. harimbari

    8 kg de riz aux femmes relachees. C’est une bonne chose mais, et les autres ils doivent mourrir de faim? Les mineurs, les enfants etc.
    Cette mesure est un veriable piege aux ex-manifestants. cette fois-ci ils n’auront pas la chance d’etre arrêtes. Il faut qu’ils soient extremement prudents. Ils recevront le « visa » cette fois-ci.
    Les autorites n’ont pas ce geste par hasard. Elles veulent desongorger les prisons pour les prochaines echeances. Ces dernieres sont cruciales, le troisieme mandat est deja consomme, c’est deja de l’histoire. Ne sois pas naïfs comme avant, prends le peu que tu as et traverse !!

  2. Gacece

    La dernière fois qu’on a libéré certains des manifestants, leur(s) commanditaire(s) leur a (ont) donné des armes, et on les a envoyés s’attaquer à l’armée. On connaît la suite!… Quand on connaît les schémas de pensée des leaders burundais, on peut s’attendre à ce que quelqu’un essaie de les récupérer de la même manière.

    Ce n’est qu’une mise en garde : Laissez-les vivre! S’il vous plaît!

    « Ndavuga simvura! »

  3. Gacece

    C’est bien de les libérer, mais il ne faut pas les laisser à eux-mêmes pour qu’après ils commettent d’autres crimes pour y retourner.

    On peut appeler cela une rechute, et ça seproduit quand il y aun manque de suivi. Il y en a qui parvienne à s’en sortir, et d’autres pas. S’il y a des organismes gouvernementaux ou de la société civile qui ont pu développer de l’expertise, ils pourraient être mis à contribution.

    Ailleurs, avant qu’on libère définitivement un prisonnier, il doit passer par divers étapes de réinsertion dans la société.

    Des organismes gouvernementaux ou non, de libérations conditionnelles doivent déterminer un cheminement par lequel chaque prisonnier doit passer avant de recouvrer sa totale.

    Cela pourrait peut-intéresser le Minstère de la justice pour des programmes futurs.

  4. Jean Habonimana

    1. J’ai vraiment de la peine pour ces jeunes manifestants de 2015 qui viennent de passer trois ans dans la puanteur, la promiscuite et la desolation de Mpimba. Leurs vies sont a jamais brisees car ils n’ont plus d’emploi, de logement pour leurs familles, de soins de sante. Et dire que la ministre les a nargues a leur sortie! La meme ministre qui a acccueilli les extrades du Congo a qui elle promettait liberte mais qu’elle jeta en prison. La meme ministre que Pacifique Ninihazwe implorait d’avoir clemence pour un camarade d’universite de la ministre et dont le frere a ete enleve et est introuvable.
    2. Je supplie la Sainte Eglise catholique (qui a fait de moi ce que je suis notamment par une education d’elite) d’entendre l’appel du Pape des pauvres pour etre veritable « l’hopital de campagne » de toutes les vies brisees burundaises. Ce Pape qui visite une prison chaque fois qu’il se rend dans un pays. L’Eglise n’a pas les moyens materiels pour ca mais elle peut mobiliser le peuple de Dieu pour aider concretement les opprimes burundais. Les religieux notamment les soeurs doivent sortir de leurs beaux couvents si propres et si manicures pour aller aupres des pauvres persecutes dans les prisons et les quartiers affames . Lorsque de bons samaritains de Bujumbura et de la diaspora ont pris en charge les mamans MSD embastillees pendant 3 ans, les mamans ont dit: « Si vous n’etiez pas venus nous aider, ne serions devenues folles de depression ou mortes de maladie ». N’abandonnez a leur triste sort les victimes de la repression. Nous leur devons une immediate solidarite agissante. Les Burundais sont genereux, ils n’ont besoin que de mobilisation et d’un leadership. Je me demande souvent ce que sont devenus les enfants mitrailles de Muramvya? S’est-on occupe d’eux pour leur donner des soins appropries. Je peine quand je pense a cet homme grievement blesse pendant que l’on violait sa femme devant ses enfants. Il fut soigne et une fois guerri 7 mois apres, il fut tue en essayant de faire sa famille vers le Rwanda. Il est mort deux fois parce que personne ne l’a aide. Parfois il ne faut pas compter sur les Organisations si lourdes a mettre en branle. Il a fallu l’intervention des bons samaritains de Bujumbura et de la Diaspora pour evacuer un enfant atrocement brule a Kibimba en 1993. La sainte maman qui l’avait recueilli apres 13 mois d’hopital avait frappe a toutes les portes specialisees en vain. Il faut prendre l’initiative individuellement et mobiliser les bonnes volontes. Si vous n’agissez pas individuellement pour sauver des gens, personne d’autre ne le fera.

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