Le ministre des droits de l’Homme, Martin Nivyabandi, appelle les parents à «l’encadrement de leurs enfants» et les autorités « décentralisées à la surveillance » pour mettre fin au trafic humain. Il a lancé ce message ce samedi 2 décembre, Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage.
Selon lui, l’investissement dans l’éducation est le meilleur moyen pour y mettre un terme. Il insiste sur la promotion de l’éducation dans un «cadre de patience».
Ce membre du gouvernement demande à l’administration à la base de faire preuve de plus de vigilance pour empêcher les «mouvements des trafiquants».
En outre, il rassure que le gouvernement ne ménage aucun effort pour juguler ce mal. Le dialogue avance positivement avec les pays hôtes des ressortissants burundais : «L’être humain est né pour être libre».
Prime Mbarubukeye, président de l’Observatoire national contre la criminalité transnationale ’’ONLCT, Où est ton frère ?’’, fait savoir que plus de 3 mille personnes sont victimes du trafic humain depuis 2015. Et d’estimer que plus de 80% d’entre eux sont de femmes.
Cet activiste de la société civile plaide pour une scolarisation obligatoire des filles. «Elle les mettra à l’abri de ce commerce.» Il exhorte les autorités à s’investir pour le rapatriement des femmes aujourd’hui victimes. Il est possible, soutient-il, d’autant plus que le Burundi entretient de bonnes relations avec l’Arabie Saoudite.
Pour rappel, bon nombre sont de ces victimes du trafic humain sont emmenées dans ce pays du Golfe. Elles vont également à Oman, au Koweït, au Liban, etc.