La section burundaise d’Interpol a mis la main sur deux ressortissants nigérians, se faisant passer pour des marchands, mais transportant dans leurs bagages des sachets bien dissimulés. A l’intérieur, 3,5 kg d’héroïne.
<doc7772|left>Ejikwe Onwo, 43 ans, a un passeport portant le numéro A 03818808, celui de son complice, Alex Ifeanyi Udebuani Otubelu, 49 ans, porte le numéro A 01259568. "Ces narcotrafiquants devraient voyager ce lundi mais ils ont reporté leur voyage pour ce mardi", signale Elie Bizindavyi, le porte-parole de la police : "Cela paraissait suspect, la police avait déjà quelques soupçons sur ces deux personnes et c’est quand ils s’apprêtaient à prendre l’avion à l’aéroport international de Bujumbura qu’ils ont été arrêtés", précise-t-il.
Même au poste de contrôle par rayons X, explique-t-il, il n’était pas évident de découvrir les stupéfiants qu’ils avaient dissimulés : "Dans leurs sacoches, il y avait des habits pour hommes et pour femmes, des échantillons comme ils disaient pour tromper la vigilance et passer entre les mailles du filet, mais on avait des informations que ces sacs de voyage contenaient de l’héroïne", révèle le porte-parole de la police. "On a dû déchirer la doublure intérieure de leurs sacs de voyage pour découvrir la drogue bien emballée dans un sachet", indique Elie Bizindavyi.
<doc7773|left>"Ils voyagent beaucoup dans les Grands Lacs, en témoignent différents visas délivrés et différentes monnaies en leur possession", note le porte-parole de la police. Selon lui, avec cette piste, la police burundaise compte mener des enquêtes, identifier le réseau et le démanteler avec le concours d’Interpol. Mais la tâche n’est pas facile, le porte-parole de la police admet qu’une telle saisie est une première au Burundi. Et il y a un problème : "Le Burundi n’a plus de chiens policiers, ils sont tous morts », reconnaît le Commissaire Bizindavyi.