Accusées de ’’faux et usage de faux’’, de perturbation de la sécurité pendant la période électorale ou d’incitation à la violence, ces partisans d’Agathon Rwasa nient les faits leurs reprochés. Leur parti, le CNL parle d’emprisonnements arbitraires et en appelle à leur libération.
«Depuis la campagne jusqu’au lendemain du jour du triple scrutin, il y a eu plus de 600 membres du CNL arrêtés et emprisonnés, aujourd’hui, nous avons 423 militants dont nos mandataires derrière les barreaux », déplore Térence Manirambona, porte-parole de ce parti.
Mais où le bât blesse, s’indigne-t-il, c’est que les arrestations et les emprisonnements se poursuivent même après la proclamation des résultats provisoires de ces élections qui ont été émaillées d’irrégularités avérées.
Selon Térence Manirambona, ces militants du CNL sont emprisonnés pour des raisons politiques. « C’est l’arbitraire. Bons nombre d’entre n’ont même pas droit à un procès équitable, ils ne sont même pas entendus, les charges retenues ne sont pas fondées, les faits leur reprochés sont souvent fantaisistes. Imaginez-vous juger quelqu’un en flagrance parce qu’il a mis un t-shirt portant le no 23 ! Cela s’est passé à Makamba, le jour du scrutin ».
Au moment où certains militants ont été arrêtés sur base d’audios partagés sur les réseaux sociaux appelant les gens au soulèvement, Térence Manirambona se défend : « Notre parti a déjà donné sa position et a bel bien déclaré qu’il compte suivre la voie légale en soumettant les recours aux instances habilitées comme la Cour constitutionnelle. Sinon, le CNL ne peut pas être comptable de certains écarts relevant de la responsabilité personnelle ».
Le porte-parole du CNL en appelle à la libération de ces partisans du CNL emprisonnés. Selon lui, c’est déplorable que les menaces de mort, les intimidations et les arrestations de nos militants se poursuivent. «Nous demandons que ceux qui sont en prison soient relaxés. Nous interpellons les instances habilitées à prendre à bras-le-corps cette question».
D’après Térence Manirambona, il ne faut pas la prendre à la légère parce que de telles situations de chasse à l’homme et d’injustice, sont souvent sources de problèmes. « Un tel contexte n’est pas sujet à favoriser le calme, la concorde sociale, c’est pourquoi le CNL plaide pour la libération de ses militants emprisonnés injustement ».