«Au Burundi, les dernières statistiques montrent que près d’un tiers de femmes, de couples qui veulent espacer les naissances n’ont ni l’information ni les moyens pour le faire», a déclaré Richmond Tiemoko, coordinateur résident de UNFPA au Burundi. C’était ce jeudi 20 juin lors d’une conférence-débat organisée conjointement par le Parlement et cette agence des Nations Unies.
D’après lui, ces statistiques interpellent. Car déjà, il y a 25 ans, l’engagement des pays était de s’assurer que les droits et les choix en matière de planification familiale sont exercés d’une façon effective. «Il faut que chaque couple ait des enfants quand il veut et de façon responsable pour contribuer au développement du pays».
M. Tiemoko insiste sur la conjugaison des efforts entre différents partenaires : «Il est important que nous travaillions ensemble, que nous appuyions le gouvernement pour que la planification familiale soit une réalité pour chaque Burundais».
Le représentant de l’UNFPA note toutefois des progrès réalisés au cours de ces dernières années et salue l’engagement du gouvernement. La mortalité maternelle a baissé de 2010 à 2016 à plus de 40%. En outre, dans le même temps, les pratiques contraceptives ont évolué jusqu’à 29%.
Du côté du parlement, Jocky Chantal Nkurunziza, deuxième vice-président de l’Assemblé Nationale, réitère l’engagement de cette institution à s’investir davantage dans la planification familiale : «En tant que représentants du peuple, nous allons sensibiliser et encourager la population au planning familial».
De plus, souligne-t-elle, s’il y a une loi relative à la santé de la reproduction, elle sera analysée et votée dans l’intérêt de toute la population.