Le ministère de la santé publique en collaboration avec le FNUAP, a lancé la campagne de sensibilisation sur la planification familiale à Mwaro. Les travaux ont duré quatre jours. L’on constate une divergence de vues sur les méthodes contraceptives.
Léocadie Nivyindika, qui a représenté la ministre de la Santé, a insisté sur le taux de prévalence contraceptive qui a été multiplié par 9 entre 2000 et 2012, passant de 2,7 à 25,3 % au niveau national. Selon elle, cette campagne vise à réduire l’indice synthétique de fécondité de 6,4 à 3 enfants par femme (450 à 500 mille nouveaux nés chaque année), un des objectifs que le gouvernement s’est fixé d’ici 2025. « Pour cela, le taux de prévalence contraceptive doit être augmenté de 32% en 2013 à au moins 50% en 2025 ».
Elle indique, par ailleurs, que si l’on donne aux personnes les moyens de prévenir des grossesses non désirées, 30 à 40 % de décès maternels pourraient être évités. La mortalité maternelle étant estimée à 500 décès pour 100 mille naissances vivantes au Burundi, selon l’enquête démographique et de la santé de 2010, soit un décès maternel toutes les 4 heures.
Des chiffres hallucinants
Prenant la parole, Jean Polydor Ndayirorere, gouverneur de Mwaro, a insisté sur la situation de sa province où le taux de prévalence contraceptive est de 10,5%, ce qui la fait porter le bonnet d’âne au niveau national. « Nous devons atteindre un taux de prévalence contraceptive de 25% d’ici 2014. Sinon il sera difficile de parler de développement », a-t-il martelé.
Selon Dr Melchior Ngowenubusa, médecin provincial a.i.de la province Mwaro, ce taux de 10% s’explique, notamment par l’insuffisance de centres de santé et la réticence de l’utilisation des nouvelles méthodes contraceptives (préservatif masculin ou féminin, la vasectomie, la ligature des trompes, les implants et les pilules) à cause des pesanteurs culturelles, des croyances religieuses et des rumeurs.
Catherine Ndayirorere, de la commune Kayokwe, mère de 7 enfants, indique qu’elle aurait voulu avoir quatre enfants. Son mari a refusé qu’elle utilise des méthodes contraceptives modernes, car il estime que les enfants constituent la première richesse d’une famille.
Quant à Antoinette Mpfanuguhora, animatrice collinaire de la zone Fota en commun Ndava, la plupart des femmes n’osent pas utiliser ces méthodes contraceptives par crainte d’être stigmatisées par leurs coreligionnaires. « On leur enseigne l’abstinence, mais face aux insistances des maris, elles finissent par tomber enceintes. »
Divergences des vues
Pour le Révérend André Florian Ndabarushimana, à la tête de 36 églises protestantes en province Kayanza, les Burundais ont largement été victimes d’une ignorance, laquelle a été accentuée par des leaders religieux. Il soutient qu’aucune de ces méthodes modernes ne constitue ni un péché ni une transgression. A son sens, ceux qui interdisent ces méthodes interprètent mal la bible.
L’abbé Nestor Minani, curé de la paroisse Mwaro, a une toute autre vision de la situation. D’après lui, l’Eglise catholique est consciente de la problématique de la démographie galopante au Burundi. Mais pour autant, il estime que les chrétiens doivent être prudents face à ces méthodes contraceptives modernes qui ne respectent pas la dignité de l’homme. Ainsi, il recommande l’utilisation des méthodes contraceptives naturelles et surtout le dialogue au sein du couple.
Le Dr Melchior Ngowenubusa indique que pour pallier ce problème, la direction provinciale de la santé à Mwaro compte mettre en place des postes secondaires (petits centres de santé) dans les milieux reculés de la province. Et de souligner que la plupart des centres de santé sont confessionnels.
Nibazane amatara partout et le travail de nuit et l’affaire sera reglee. Les gens vont rentrer tard et en desordre sans la possibilite de s’accoupler.
S’il vous plait, n’injectez rien dans le corps des citoyens. Reorganisez la societe et vous verrez que les naissances en vrac disparaitront sans grands investissements.
Na none bavyaye bake!Abantu bavyara ku buntu bakiga ku buntu!Hasigaye kurya ku buntu!
Mwaro 10,5% de prévelence…Wow! Abo bamye bafisumutima wo kugwiz’umwimbu kuva na kera!
Au vu de la situation actuelle, l état devrait non seulement enseinger le bien fondé de la limitation des naissances , mais aussi legiferer là dessus comme l a fait la chine pour obliger le nombre d enfanfs à ne pas dépasser pour chaque couple qui se forme. à mon avis l explosion démographique est une bombe à retardement pour notre pays si ça ne l est déja. D ou j ‘appelle chaque burundais quelque soit sa religion ou ses convictions politique de soutenir ce programme.
MON COMMENTAIRE NE PORTE PAS SUR LE FOND DE L’ARTICLE.
Juste rappeler ceci: on ne devrait pas dire « ministère de la santé PUBLIQUE » mais « ministère de la santé » tout court.
Ico kintu carabananiye kwumva. La santé publique est un des domaines de la santé. Elle comprend généralement la protection de la santé, la promotion et la prévention, la surveillance des maladies, l’évaluation, la recherche ainsi que d’autres aspects connexes.
Au-delà de la santé publique, il y a aussi les services de soins de santé communément appelés la médecine curative. On y retrouve les hôpitaux et cliniques mais aussi les services de santé mentale et les pharmacies.
Nuko rero. Ndazi ko benshi batabona la différence. Kandi naho bitohinduka mu mvugo, bopfuma bakabihindura ku mpapuro.
Abo bazitwara turumva ayo bavuga. Ubugirigiri ko bugira babiri, abo bazitwaza bo campagne yabo ni ryari ? BAZITWAZE NTA RUGERO hanyuma ngo ZITWARWE KU RUGERO, mama ndore !!!
Babwire maze turabe ko bavayo! Mugabo umenga impinga iracari ndende!
Bene kuzitera ahubwo abe aribo bigishwa cane. Baje barihangana bareke kugora abo bakenyezi.