Les parlementaires n’ont cessé de poser des questions sur certaines réalisations présentées par le Premier Ministre, Alain-Guillaume Bunyoni ce jeudi 15 avril au Palais des Congrès de Kigobe dans le rapport de mise en application du programme du gouvernement pour le 1er semestre.
Des rapports contradictoires, des actions supplémentaires non prévues par le plan d’action, telles sont les appréhensions soulevées par les deux chambres du Parlement lors de la présentation du rapport semestriel de la mise en application du plan d’action annuel du gouvernement de 2020-2021.
Les parlementaires ont posé la question de savoir comment un ministère peut donner un rapport indiquant un taux de réalisation de 100% alors qu’il y a certaines actions qui n’ont pas été accomplies : « Redynamiser l’encadrement de proximité, la création de 4 centres communaux de développement agro-sylvo-pastoraux mais le rapport n’indique pas leur réalisation. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi le rapport indique un taux de réalisation de 100% alors que ces centres n’ont pas été créés ? », pouvait-on lire dans le questionnaire destiné au Premier Ministre.
Toujours dans le même questionnaire, les parlementaires ont soulevé quelques contradictions qui se remarquent sur plusieurs réalisations. Il s’agit notamment des résultats mesurables attendus dans le rapport qui sont contradictoires aux résultats mesurables attendus du plan d’action du gouvernement.
Le Premier Ministre, Alain-Guillaume Bunyoni a expliqué toutes ces appréhensions par certaines erreurs de frappe observées dans certains rapports. Il a donné quelques exemples.
« Concernant l’insémination artificielle, il y a eu une erreur de frappe. On avait prévu d’inséminer 15 mille vaches au lieu de cinq mille et celles qui ont été inséminées sont peu nombreuses, elles sont au nombre de 1436, d’où le taux de réalisation qui n’est pas 109% mais de 9.45% ».
D’après lui, ce pourcentage est dû à la panne de la machine de conservation du sperme des taureaux qui est arrivée au moment où c’était au tout début de cette activité et cela nécessitait soit la réparation de cette machine, soit l’achat d’une autre machine.
« L’encadrement sur certaines zones de frayères et les mesures prises de fermeture périodique de différents lacs ont causé la mort de beaucoup de poissons et le résultat obtenu a été de 12 mille tonnes 565 kilos au lieu de 22 mille tonnes attendus, d’où le taux de réalisation qui est de 57% au lieu de 59.79% », a-t-il fait remarquer.
Selon le Premier Ministre, Alain-Guillaume Bunyoni, le plan d’action semestriel du gouvernement, exercice 2020-2021 a atteint 50% des réalisations.
La qualité d’un tel rapport qui laisse à désirer reflète clairement la baisse continue du niveau d’éducation dans notre pays. Je me demande quelle va être la réaction du premier ministre vis-à-vis des fonctionnaires qui lui ont soumis un rapport d’une aussi piètre qualité. Va-t-il les limoger? Il me semble que notre président a déjà donné le ton en remerciant sur-le-champ certains fonctionnaires jugés incompétents. Si ce rapport contient autant d’erreurs d’arithmétique, qu’en est-il de sa structuration et de la qualité de la rédaction?
@ Bavugirije @ Richard, pour renchérir sur vos commentaire, que dirait-on de celui qui présente le contenu d’un rapport qu’il n’a pas lu? Car je me dis que si le 1er ministre avait lu le document avant de se présenter devant les parlementaires, il aurait constaté les incohérences et aurait demandé les corrections nécessaires. Comme quoi la pomme ne tombe pas loin de l’arbre. Si c’est une question de limoger, il va commencer par lui-même!
Votre observation est fondée. J’aimerais juste préciser que j’ai choisi délibérément d’accorder le bénéfice du doute au premier ministre : étant celui qui coordonne l’action gouvernementale, je me suis dit qu’il n’a pas le temps nécessaire pour relire tous les rapports ministériels ; il a eu probablement une note de synthèse de la part de ses équipes chargées de recueillir et compiler les rapports, avant de les lui présenter. C’est pourquoi, j’ai choisi d’appréhender le problème par l’autre bout : celui de ceux qui collectent les données et rédigent les rapports ainsi que ceux qui les relisent avant de les transmettre à qui de droit.
La n’est pas forcément la question de fonds.
Niyumvira kobavyandika babibona. En sachant que de toute facon, notre parlement n’a pas de poids. Ne va rien faire.
Si on vous dit que les réalisations dépassent 100%. N’importe quel ministre va appeler son directeur général por lui donner une note d’Elite. Agaca agirisha inama tout son ministere en demandant a tout le monde de suivre ce bon exemple.
Ici on accuse juste une machine a taper
L’image que reflètent ces rapports m’afflige ! Nous avons tendance à oublier que le premier ministre est le symbole de l’action gouvernementale, une fenêtre qui donne sur la scène régionale et internationale ! Comment les services de la primature peuvent-ils confier à leur patron un rapport d’une qualité aussi douteuse, au point de laisser les « parlementaires perplexes » ? « Des rapports contradictoires », « des actions supplémentaires non prévues par le plan d’action », « un taux de réalisation de 100%, alors qu’il y a certaines actions qui n’ont pas été accomplies », « 109% d’insémination artificielle au lieu de 9.45% » …. Une telle qualité relève soit de l’incompétence de ceux chargés d’établir ces rapports ou une tentative de masquer (maladroitement) des échecs/manquements, soit d’un manque de sérieux ou d’un manque d’égard de ces fonctionnaires vis-à-vis des représentants du peuple, en l’occurrence les deux chambres du Parlement, et donc vis-à-vis du peuple burundais ! Qui a rédigé ce(s) rapport(s) ? Qui l’(les) a relu(s) ? Qui l’(les) a transmis au premier ministre ? De tels rapports, dans de telles circonstances, sont des outils (objectifs) qui peuvent permettre de retracer la chaîne des responsabilités dans le manque de conscience professionnelle qui gangrène notre patrie ! J’espère qu’elles seront établies et que les conséquences en seront tirées ! Un fonctionnaire a certes des droits (dont le salaire payé par l’État/le peuple burundais) mais aussi des devoirs, entre autres faire judicieusement le travail pour lequel il est payé, tout en préservant/promouvant l’image et les intérêts de son pays !
Realisations: 55%.
Y a t il autre chose a dire?
Non. Malheureusement.
Des fautes de frappe qu on amene au parlement? Je n en reviens pas. Maigre explication tout de meme