Le Bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) conjointement avec le ministère de la Santé publique et la lutte contre le sida ont organisé du 23 au 24 janvier l’atelier de planification annuelle conjointe, exercice 2020.
L’exercice de cette année a été conduit avec la participation des différents partenaires œuvrant dans les domaines connexes à la santé. Une approche qui a été fortement appréciée par les concerner et promet de booster les interventions en faveur de la promotion de la santé au Burundi.
L’exercice de planification conjoint pour cette année s’est basé sur 4 des 5 priorités stratégiques retenus dans le cadre de la Stratégie de Coopération OMS-Burundi 2019-2023. Cette dernière a été alignée sur les priorités sanitaires du Burundi telles qu’énoncées dans le Plan National de Développement Sanitaire III, en application de la Politique Nationale de Santé 2016-2025 et du Plan National de Développement 2018-2027.
Dans son allocution, Dr. Walter Kazadi Mulombo, représentant du Bureau de l’OMS au Burundi avait annoncé que pour que les objectifs de ce plan puissent être atteints, il faudra renforcer de la complémentarité et la coordination des différents intervenants dans la santé, y compris ceux des secteurs connexes.
Joselyne Nsanzerugeze, assistante du ministre de la Santé publique, a quant à elle annoncé que l’objectif principal de cet atelier, c’est de ramener le gouvernement burundais et tous les intervenants dans le secteur de la santé à avoir les mêmes objectifs afin de pouvoir évaluer les résultats atteints.
Durant les trois jours de travaux, les participants ont passé en revue et approuvé les interventions prioritaires à réaliser dans le domaine de la santé, au cours de cette année. Les différents participants ont aussi eu l’opportunité d’être briefé sur la teneur des principaux documents stratégiques de l’Organisation mondiale de la Santé, dont le 13e Programme Général de Travail, ainsi que la Stratégie de Coopération OMS-Burundi pour la période 2019-2023. L’audience a aussi été mise à jour sur les procédures administratives de l’OMS pour la mise en œuvre des programmes.
L’exercice de planification conjoint pour l’année 2020 s’est aussi inspiré des récentes réalisations du pays et sur les acquis de l’exécution de la précédente la Stratégie de coopération, en s’inscrivant dans la complémentarité avec les interventions des autres secteurs connexes et des partenaires au développement ; car beaucoup des déterminants de la santé nécessitent des actions multisectorielles.
Les secteurs connexes de la santé publique sont les différents ministères et les institutions étatiques, les organisations non-gouvernementales (ONG) ainsi que les organisations de la société civile.
De la nécessite de faire une planification intégrée
Lors des échanges du premier jour, le Représentant du bureau de l’OMS au Burundi n’a pas caché son inquiétude sur le rythme de collaboration entre l’OMS conjointe au MSPLS et le secteur connexe ainsi que les différents partenaires dans le domaine de la santé. « Allons-nous continuer à croire que c’est au ministère de la Santé de se charger de donner les soins ou c’est une affaire concernant tous les intervenants ? » A-t-il demandé.
À ce souci, il a proposé une harmonisation des projets selon leurs différents axes dans les différents secteurs intervenants dans le domaine de la santé. Et de déplorer l’insuffisance des financements qui constitue un obstacle à la réalisation de ces objectifs. « Nous devons nous entendre sur la distribution des rôles et des responsabilités », a-t-il confié.
Les délégués des différents secteurs connexes présents, ont salué cette initiative de l’OMS conjointe avec le ministère de la Santé de les associer pour une planification intégrée.
Jeanine Ihorihoze, directrice générale de l’enseignement fondamental et post fondamental, indique qu’à ce plan, son ministère tutelle compte collaborer avec le MSPLS dans son service de la santé en milieu scolaire. « Nous allons collaborer avec le ministère de la Santé afin que tous les travaux planifiés pour promouvoir la santé dans le milieu scolaire puissent être réalisés ».
Quant à l’Association nationale du soutien aux séropositifs et malades du Sida (ANSS), une des organisations de la société civile, Déogratias Ndayitwayeko, son chargé de programme confie qu’avec certains de ses activités annuelles qui s’inscrivent dans la droite ligne de ce plan, l’association contribuera à la réalisation des quatre piliers du plan annuel conjoint OMS-MSPLS.
Signalons que la participation des secteurs connexes à la santé à cet exercice de planification conjointe, fait suite aux recommandations de la première Conférence Nationale sur la Santé tenue au mois de septembre 2019, et s’inspire de l’approche « Santé dans toutes les politiques » préconisée par l’OMS.
L’Organisation mondiale de la Santé considère en effet que la réalisation de la Couverture Sanitaire Universelle, passe à travers l’action multisectorielle, car la santé des populations est directement dépendante de la situation économique, des droits et de l’équité, des politiques menées dans d’autres secteurs socio-économiques comme l’agriculture, les transports, le logement et l’éducation, ainsi que de l’environnement dans lequel vivent les gens.