Maladies, violences, la consommation excessive d’alcool est pointée du doigt par BAPA (Burundi alcohol policy alliance), une coalition des associations qui réclament une législation plus rigoureuse, lors d’une conférence de presse, ce mardi 8 octobre.
« Adopter un projet de loi régissant la production, commercialisation et consommation de l’alcool, instaurer dans l’urgence un système de suivi et d’étude de son impact sur la santé, conduire à haut niveau une campagne de sensibilisation », est une des recommandations de BAPA.
Pour Séraphine Manirambona, représentante légale de BAPA, le règlement adéquat permettrait aux Burundais d’être conscients de la gravité des conséquences qui résultent de l’excès de l’alcool. « L’usage nocif de celui-ci a de graves répercussions sur la santé publique. Il est considéré comme l’un des principaux facteurs de risque de morbidité dans le monde», a-t-elle déclaré.
D’après Mme Manirambona, l’étude réalisée par l’Association des guides et des scouts du Burundi en 2017 dans les provinces de Kayanza et Cankuzo, montre que la violence est l’une des plus grandes conséquences de cette consommation excessive. Au moins 38,3% des hommes reconnaissent avoir forcé leurs femmes à des rapports sexuels suite à l’alcool.
Même s’il n’y a pas de statistiques, elle déplore que les boissons alcoolisées censées réservées aux adultes sont consommées en grande partie par les mineurs. Elle lance un appel aux parents d’être responsables et prévenir leurs enfants de moins de 18 ans contre ce fléau.
Selon le rapport de l’OMS de 2014, sur la situation mondiale des maladies non transmissibles, en 2012, 5,9 % soit 3,3 millions des décès dans le monde étaient attribuables à la consommation d’alcool.
Pour rappel, le 2 octobre de chaque année, est dédiée à la journée mondiale sans alcool.