Au lendemain des élections de 2005, l’espoir renaît. Au gouvernement, au parlement, dans l’administration, à la base, etc., le quota de 30% de femmes dans la vie politique prôné par Arusha est respecté. La femme réapparaît sur la scène politique : une femme est nommée à la deuxième vice-présidence de la République, six sont gouverneurs de province femme : une première ! L’évolution est spectaculaire de la base au sommet. Toutefois, elle ne durera que le temps de la rosée. Au fur et à mesure que le temps passe, un relâchement s’observe : ces mêmes femmes sont destituées tour à tour. En mois de deux ans, le poste de deuxième vice-président retourne aux mains des hommes, il ne reste que trois femmes gouverneurs.
« C’était vraiment trop beau pour être vrai», soupire Bernardine Sindakira, déléguée générale de la Synergie des Partenaires pour la Promotion des Droits de la Femme (SPPDF). La situation est alarmante, le quota de 30% au niveau local est actuellement de 4%, soit 136 chefs collinaires femmes sur les 2905.
Les décideurs se cachent derrière les lacunes de la loi pour museler la femme, estime-t-elle : « Nulle part n’est mentionné à quel pourcentage les femmes collinaires doivent être représentées. » Dans l’administration communale, les femmes atteignent 29% parce que c’est écrit dans le Code électoral.
Et pourtant, les collines gérées par les femmes se remarquent par leur épanouissement politique, social, économique, etc. Busiga a été primée première commune dans le développement en 2013.
Les femmes, ce n’est plus un secret, sont capables. Faut-il en rester aux 30% prônés par Arusha et la Constitution ou faut-il mettre la barre plus haut : « 30%, c’est déjà une base. N’y touchez plus. Mais allons plus loin. Nous constituons la majorité de la population. Donnons à la majorité ce qui lui appartient.»
None ko muri majoritaires hanyuma mukaba mutarinse ivyo mwipfuza, harageze amatora muraca mushimira ubwo butegetsi bwavakumiriye. Canke mubutore bubandanirize aho bwari bugejeje kubatoteza muce musanga muyindi myaka itanu muri 1 pourcent mu ma secteurs yose.
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Cette brave maman au volant de son dix tonnes exhibe ses talents individuels ainsi que son savoir être. Ce n’est pas parce qu’elle est femme. Elle montre ses compétences acquises par une longue expérience. Ne continuons donc plus de brandir les quotas en réclamant des avantages liés aux proportions de votre catégorie ou appartenance, seul le mérite doit primer. Si les femmes disent qu’elles sont majoritaires au Burundi, alors que les hutus disent la même chose aujourd’hui comme hier, nous risquons d’avoir une équation à une infinité d’inconnues: les catholiques majoritaires, les jeunes majoritaires (les moins de 25 ans), les analphabètes majoritaires ou les non universitaires, …etc. Qui sera alors capable de résoudre cette équation?
« Nous constituons la majorité de la population. Donnons à la majorité ce qui lui appartient »
N’importe quoi!
Mon point de vue:
Il faut, à mon avis, dépasser cette mentalité et montrer plutôt ce dont nous sommes à même de réaliser, de par nos compétences personnelles , à travers nos activités quotidiennes et/ou nos projets de développement.
Je conseillerais même, dans l’avenir, de faire table rase du critère de quotas, et mettre en avant la culture du mérite sans faire référence à l’appartenance sociale/régionale.
Cela est applicable pour toutes les catégories de Burundais qui considèrent encore que le fait d’appartenir à un groupe social majoritaire/minoritaire constitue un atout incontournable ou un acquis pour accéder à certains postes de responsabilité.
Travaillons fort, évitons de nous confiner dans les fameux quotas qui amenuisent l’esprit compétitif, faisons la promotion de la culture de l’excellence notre devoir quotidien. Tout viendra de la sueur de notre front, nous avons pas mal de bons exemples de femmes et d’hommes à emboiter le parmi les Burundais!
Courage, il n’est pas trop tard pour bien redresser la situation!