Les associations PISC-Burundi et CAPES+ s’insurgent contre la condamnation par le groupe des partenaires technique et financier du Burundi suite à la décision du Conseil national de communication (CNC), de retirer la licence d’exploitation de la radio BBC et le maintien sous sanctions de la radio voix d’Amérique.
«C’est une preuve à suffisance qu’ils ont agi sur des émotions et qu’ils plaident en faveur d’une cause non avouée», a indiqué Hamza venant Burikukiye, représentant du CAPES+ lors d’une conférence de presse conjointe, ce 9 avril à Bujumbura.
«Si ce groupe de partenaires technique et financier était animé de bonne foi, il devrait approcher la BBC et VOA pour les inciter à s’excuser, à coopérer et à réaffirmer leur engagement au respect des lois et de la déontologie professionnelle». Sinon, on risque de les taxer de complice.
Pour M. Burikukiye, l’appel de ce groupe au gouvernement à respecter le droit de rassemblement pacifique, de liberté d’expression et de permettre l’existence d’un espace d’échanges dans les médias, a un but déguisé.
«Il vise à entraver le processus démocratique et à perturber la paix dignement et chèrement instaurée. Plus de 20 médias privés sont fonctionnels et aucune des personnes concernées n’a soulevé cette problématique», a-t-il insisté.
Dans une déclaration sortie vendredi 5 avril, le groupe des partenaires techniques et financiers du Burundi manifestaient leur inquiétude face à la décision du gouvernement burundais de maintenir la radio VOA sous sanctions et de retirer la licence d’exploitation à la BBC.
Ils encouragent le gouvernement burundais à préserver un espace des discussions publiques libres, notamment dans les médias. Selon eux, cela permettra un échange d’informations qui font une partie intégrante d’une démocratie solide et inclusive en vue de soutenir les élections de 2020.