Le parti Sahwanya Frodebu a mis en place ses nouveaux organes dirigeants ce dimanche 8 juillet 2018. C’était lors d’un congrès national extraordinaire tenu à la permanence nationale de ce parti.
Pierre-Claver Nahimana, directeur général de la Cogerco, remplace Frédéric Bamvuginyumvira à la tête du parti de Melchior Ndadaye, le héros de la démocratie. Avant son élection, il en était le secrétaire général. Il a été élu à 191 voix contre 163 voix obtenues par Fréderic Bamvuginyumvira, aujourd’hui en exil. Mme Iphigénie Bigawa, présidente nationale de la ligue des femmes de ce parti n’a eu que 3 voix.
Léonce Ngendakumana a gardé son poste de vice-président. Une certaine Micheline-Odette Niyonzima avait présenté sa candidature pour la vice-présidence. Mais elle a par après appelé à voter pour son challenger. Oswald Ntakarutimana a été élu secrétaire général du parti, un poste jusque-là occupé par le nouveau président du parti. M. Ntakarutimana était en compétition avec Bernard Barahinyuka.
Et le Cnared ?
La question de savoir si les nouveaux dirigeants du parti, qui sont tous au pays, vont continuer à collaborer avec le Cnared, la plateforme de l’opposition burundaise en exil, était sur toutes les lèvres. C’est au moment où le Frodebu était d’ailleurs dirigé par un des ténors de cette coalition, Fréderic Bamvuginyumvira, aujourd’hui exilé en Belgique.
Le cordon ombilical semble ne pas être coupé, Pierre-Claver Nahimana s’explique : «Le congrès a réaffirmé que le parti va continuer à collaborer avec toutes les organisations nationales et internationales qu’elles soient politiques ou de la société civile qui adhèrent à l’idéal démocratique et à la stratégie de dialogue dans le cadre de trouver des solutions aux problèmes qui sont dans le pays».
Le nouveau patron du parti Sahwanya Frodebu a d’ailleurs insisté sur la position son parti par rapport au dialogue inter-burundais. «Le parti Sahwanya Frodebu a soutenu ce processus mais comme le gouvernement n’a pas manifesté de volonté, ce dialogue n’a rien donné de concret pour ramener la démocratie et la liberté dans le pays».
Dans un message livré après ce congrès extraordinaire, le parti Sahwanya Frodebu s’engage à participer dans toutes les actions d’envergure nationales. D’après Pierre-Claver Nahimana, il s’agit notamment des négociations et des élections : «Tous les organes du parti doivent se préparer en conséquence».
Pour mieux comprendre les défis auxquels fait face le Burundi, le nouveau patron du parti Sahwanya Frodebu promet une formation politique sur l’idéologie du parti à l’endroit des cadres de son parti.