A l’occasion de la journée mondiale de la photographie célébrée le 19 août, des photographes opérant en mairie de Bujumbura confient qu’ils font face à pas mal de difficultés. Néanmoins, ils se contentent des avancées dans le métier
Alex, un photographe passionné, exerce le métier de photographie pendant plus de dix ans. Ce licencié en droit ne s’intéresse plus aux avis de recrutement : « La photographie est de plus en plus devenu mon travail quotidien ».
Ce quadragénaire indique qu’il travaille surtout les weekends. « Même avant le weekend, je peux décrocher un boulot de filmer des cérémonies de funérailles, des anniversaires et d’autres évènements sociaux. Je perçois des revenus qui me permettent de survivre en ville », explique-t-il.
« Mais le manque et la cherté du matériel est un véritable problème. C’est difficile d’acheter une caméra de 3.000 dollars avec un capital insignifiant. Comme les caméras sont chères, on est souvent obligé de les louer. Cela ne nous arrange pas du tout », regrette-t-il.
Lorsque le matériel est endommagé, ajoute-t-il, il y a un risque réel d’abandonner le métier.
Pour A.N, la photographie est pour elle un gagne-pain : « Avec ce métier, je parviens à m’acquitter de frais académiques et soutenir ma famille pour certains besoins ». Néanmoins, elle déplore que le métier soit très fatiguant. « Passer toute la journée débout avec une caméra dans la main n’est pas facile », révèle-t-elle, arguant qu’être photographe exige du courage et de la persévérance.
Elle s’indigne contre des retards de paiements. « Le client peut me payer après des mois. Certains sont malhonnêtes jusqu’à abandonner leurs photos ou vidéos parce qu’ils ne veulent ou ne peuvent pas payer. Cela est décourageant », témoigne la jeune étudiante.
Pourtant, elle se réjouit que la société burundaise comprenne déjà que la photographie et tout ce qui est prise d’images, constituent une profession. Et de recommander aux photographes d’être toujours professionnels pour mieux servir la clientèle.