Jeudi 26 décembre 2024

Société

Photographie au Burundi : un gagne-pain malgré les défis

20/08/2021 Commentaires fermés sur Photographie au Burundi : un gagne-pain malgré les défis
Photographie au Burundi : un gagne-pain malgré les défis
La photographie fait face aux multiples difficultés au Burundi

A l’occasion de la journée mondiale de la photographie célébrée le 19 août, des photographes opérant en mairie de Bujumbura confient qu’ils font face à pas mal de difficultés. Néanmoins, ils se contentent des avancées dans le métier

Alex, un photographe passionné, exerce le métier de photographie pendant plus de dix ans. Ce licencié en droit ne s’intéresse plus aux avis de recrutement : « La photographie est de plus en plus devenu mon travail quotidien ».
Ce quadragénaire indique qu’il travaille surtout les weekends. « Même avant le weekend, je peux décrocher un boulot de filmer des cérémonies de funérailles, des anniversaires et d’autres évènements sociaux. Je perçois des revenus qui me permettent de survivre en ville », explique-t-il.

« Mais le manque et la cherté du matériel est un véritable problème. C’est difficile d’acheter une caméra de 3.000 dollars avec un capital insignifiant. Comme les caméras sont chères, on est souvent obligé de les louer. Cela ne nous arrange pas du tout », regrette-t-il.

Lorsque le matériel est endommagé, ajoute-t-il, il y a un risque réel d’abandonner le métier.
Pour A.N, la photographie est pour elle un gagne-pain : « Avec ce métier, je parviens à m’acquitter de frais académiques et soutenir ma famille pour certains besoins ». Néanmoins, elle déplore que le métier soit très fatiguant. « Passer toute la journée débout avec une caméra dans la main n’est pas facile », révèle-t-elle, arguant qu’être photographe exige du courage et de la persévérance.

Elle s’indigne contre des retards de paiements. « Le client peut me payer après des mois. Certains sont malhonnêtes jusqu’à abandonner leurs photos ou vidéos parce qu’ils ne veulent ou ne peuvent pas payer. Cela est décourageant », témoigne la jeune étudiante.

Pourtant, elle se réjouit que la société burundaise comprenne déjà que la photographie et tout ce qui est prise d’images, constituent une profession. Et de recommander aux photographes d’être toujours professionnels pour mieux servir la clientèle.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 2 385 users online