«Le gouvernement n’a jamais déclaré vouloir tourner le dos au dialogue. Celui-ci reste le cheval de bataille pour résoudre tout différend entre les Burundais», lit-on dans le communiqué du gouvernement de ce mardi 17 avril.
Philippe Nzobonariba, porte-parole de l’Exécutif burundais, intervient en réaction au communiqué sorti conjointement ce lundi 16 avril par l’Union africaine et les Nations unies.
Il faisait état «d’inquiétudes de suspension» de la participation de Bujumbura au dialogue sous la houlette de l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa.
Ces deux organisations soulignaient qu’elles sont garantes de l’Accord d’Arusha. Pour rappel, l’UA a retiré dans la foulée le communiqué sur son site.
Selon lui, la collaboration entre le gouvernement et la facilitation ne souffre d’aucune entorse. Il maintient sa confiance à cette dernière. Le facilitateur fournit des efforts afin de trouver un terrain d’entente au sein de la classe politique. «La plupart des questions opposant la classe politique burundaise ont trouvé un terrain d’entente».
M. Nzobonariba rassure les deux organisations. L’Accord d’Arusha garde une place indispensable dans le projet de Constitution. «Il reste la fondation qui a servi à la construction du projet de la Constitution révisée proposé au référendum très prochainement».
Et aussitôt de souligner que le premier et principal garant de cet Accord reste le peuple burundais. Car, la Constitution qui fait l’objet de révision, se réfère à ce même accord, et a suivi la même voie référendaire avant d’être promulguée en 2005.
Au sujet des prochaines sessions de dialogue, le porte-parole du gouvernement insiste sur des dates qui ne perturbent pas ’’le calendrier des activités d’envergure nationale déjà programmées’’. «Le gouvernement est disposé et reste en contact avec le facilitateur pour en discuter et fixer une échéance consensuelle». Le référendum est prévu le 17 mai prochain.
Les autorités burundaises demandent à la Communauté internationale de soutenir le processus des élections de 2020 dans le respect de la souveraineté.