Dès le 2 au 11 août, il s’est tenu au Burundi dans la province de Gitega un Jamboree regroupant les jeunes scouts en provenance des différents pays d’Afrique. Sur 43 pays invités, 34 pays se sont présentés. Selon Philibert Ndayisaba, commissaire général de l’association des scouts au Burundi, le Jamborée est une occasion pour consolider la paix.
Parlez-nous brièvement du Jamborée, de son importance dans le scoutisme
Le jamborée est un rassemblement des scouts à l’échelle soit d’un pays, d’un continent ou au niveau mondial. C’est une rencontre des jeunes qui ont entre 12 et 17 ans.
Le Jamborée permet aux jeunes d’avoir d’autres compétences, expériences qui leur seront utiles dans leur vie quotidienne, dans leur groupe scout et dans leur pays d’origine. Il permet aussi au participant de faire la connaissance de la culture, de la coutume et de la visibilité du pays visité.
Plusieurs pays de la sous-région ont pris part à ce grand rassemblement de jeunes. Quels ont été les défis au niveau de l’organisation ?
Il n’y a pas eu plusieurs défis dans l’organisation de ce jamboree. Le seul défi que nous avons eu est que nous avons organisé le Jamborée au moment où, dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Est, les élèves ont déjà commencé l’année scolaire et les groupes scouts sont installés dans les établissements scolaires. Cela a impacté alors nombre des scouts qui allaient participer au Jamboree.
Ce jamborée a été organisé au moment où la région connaît des difficultés, notamment des conflits entre certains pays.
Quel est l’apport du scoutisme dans la consolidation de la paix et la cohésion entre la population de la région ?
Le scoutisme joue un grand rôle dans la consolidation de la paix. Le Jamborée était une bonne occasion pour consolider la paix dans notre sous-région. Les scouts des grands lacs ont créé, il y a une dizaine d’années un programme appelé « Amahoro Amani ».
Ce programme a été conçu sur l’initiative des scouts du Burundi. Le scoutisme sensibilise la jeunesse sur les conséquences des différents types de conflits et la lutte contre ces derniers, ce qui développe à leur âge l’esprit de patriotisme et de leadership. Nous avons aussi des clubs de Paix au Burundi.
Plusieurs pays africains ont répondu à l’invitation. Sur 42 pays invités, 34 pays étaient présents et dans les pays de l’Afrique de l’est, tous les pays se sont présentés, sauf le Rwanda. Les scouts du Rwanda étaient invités, mais en vain. On aurait aimé qu’ils participent comme les autres jeunes.
Quel est le message à nos leaders pour œuvrer à la recherche de la paix dans notre sous-région ?
Le message que je peux donner aux chefs d’État et aux responsables politiques est de s’approcher de la jeunesse, de les encourager, de les soutenir dans leurs projets et activités quotidiennes, de les former et sensibiliser sur le travail en commun parce que l’union fait la force.
Ceux qui font la politique, qu’ils nous montrent un chemin nous favorisant de grandir dans la paix et dans la joie, cela nous aidera à accomplir la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060.
Quelle est l’importance du scoutisme pour le Burundi ? Est-ce qu’il n’est pas en perte de vitesse ? Sinon quelles sont les actions en cours pour le redynamiser ?
Le scoutisme part dans le sens d’un mouvement éducatif. Le scoutisme est un centre de formation où on entre à 6 ans et on sort à 23 ans. Le scoutisme est très important dans le développement de notre pays, car les actions que nous menons dans la communauté et les projets faits dans des groupements aident à atteindre les objectifs du développement durable.
Le scoutisme n’est pas en perte de vitesse. Selon les recensements faits chaque année, en 1990 les scouts étaient moins de 10 000, entre 2010 et 2015, ils étaient au nombre de 45 000 et entre 2015 et 2023, les scouts qui sont en progression, c’est-à-dire dès l’âge de 6 ans à 23 ans, ils sont au nombre de 86 033 membres.
Enfin, les scouts qui accompagnent ces jeunes, c’est-à-dire les adultes dans le scoutisme, sont au nombre de 22 000. À partir de ces statistiques, nous voyons que le scoutisme n’est pas en perte de vitesse.
Quelles sont vos zones d’actions ? Est-ce qu’il y a un impact ?
Tout le pays est notre zone d’action. Nous œuvrons dans toutes les provinces du Burundi, dans toutes les communes du Burundi et presque dans toutes les collines du Burundi.
La première obligation d’un scout, c’est des bonnes actions quotidiennes. Là où nous nous sommes installés dans le pays, il y a un impact remarquable à travers nos bonnes actions.
Nous organisons notamment des visites dans les différents hôpitaux et prisons, des constructions de ponts reliant différentes collines et communes, des constructions de maisons d’habitation pour les vulnérables pauvres et leur apportons des aides financières selon nos moyens.
Ilest a relevé un manquement important à ce Jamboree.
L absence des scouts du Rwanda …..
Comment une nation fière de sa jeunesse a t elle pu manquer à et appel..
Cela manque d esprit scout, du moins je le pense.
Dans la vie..il y a des défis qu il faut croiser et sublimer