Depuis un mois, plusieurs sympathisants d’Agathon Rwasa ont été emprisonnés. Accusés de tenir des réunions clandestines, certains ont été tabassés. La police nie ces accusations. Iwacu a mené l’enquête sur terrain.
Commune Ntega, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la province Kirundo. La peur se lit sur le visage à la simple évocation des récentes arrestations des sympathisants d’Agathon Rwasa. Et pour cause, le passage à tabac d’un certain Pierre Mushengezi en commune voisine de Kirundo pour avoir protesté, dimanche le 23 juillet 2017, contre ces interpellations, reste dans toutes les conversations. « C’était devant une boutique sur la colline Carubambo. Il a dit que ces arrestations étaient abusives et il a été tabassé par des jeunes Imbonerakure. Il a passé deux jours chez Alphonse Ntekere, le chef de la ligue des jeunes du parti Cndd-fdd à Kirundo », indiquent des sources sur place. Il a été relâché, ce lundi 24 juillet, après versement de 100 mille Fbu. Pire, ses bourreaux lui auraient interdit d’aller se faire soigner, expliquant qu’il ne sera reçu nulle part.
A côté des intimidations et passages à tabac, des arrestations sont devenues monnaie courante auprès de ceux qui sympathisent Agathon Rwasa. En l’espace de 25 jours, neuf personnes ont été arrêtées à Ntega.
Tout commence par l’assassinat de Pasteur Twagirayezu le 29 mai 2017 par des personnes non encore identifiées. Un groupe de jeunes approche la victime pour qu’elle participe à la vente frauduleuse du café vers le Rwanda via la rivière Kanyaru, confie un de ses cousins sous anonymat : « C’était la veille de sa disparition. Ils lui ont dit qu’il serait payé 24 mille la nuit. »
La genèse
Mise au courant, la mère de la victime dissuade son fils d’y participer. Mais celui-ci refuse. Il y voit une occasion en or pour se faire un peu d’argent car il est sur le point de se marier. Il accepte d’y aller, accompagnés d’un certain Vital Ciza et Gérard Ntihinduka. Il ne reviendra pas.
Sa mère, ayant appris sa mort, informe Déogratias Ndayizeye du Fnl-pro Rwasa. Celui-ci alerte la police. Vital Ciza et Gérard Ntihinduka sont arrêtés mais relâchés deux jours plus tard sur demande d’Alphonse Ntekere, chef de la ligue des jeunes du parti Cndd-fdd à Kirundo. La mère de la victime n’en démord pas. Elle demande à l’administration locale et à un officier de la police judicaire de l’aider à récupérer la dépouille mortelle de son fils. « Elle leur a même dit qu’elle a essayé de creuser avec des amis et qu’elle a vu les bouts de pieds de son fils et que celui-ci aurait été enterré en position assise », soutient notre source.
Selon les proches de la victime, Philippe Ngabonziza, administrateur communal de Ntega se résout, le 15 juin 2017, à l’aider. Accompagné de Juvénal Sinibagiye, Elie Niyonzima, du chef de poste de police à Kirundo, il se dirige vers la rivière Kanyaru pour trouver la fosse où aurait été enseveli Pasteur Twagirayezu. Mais d’après des sources concordantes, Philippe Ngabonziza aurait traîné les pieds pour retarder l’heure de départ. Pire, il aurait terrorisé la mère de la victime avant leur départ et tout le long du chemin. Le groupe arrive sur les lieux vers 18 heures.
Entre temps, soutiennent nos sources, la mère de la victime ne parvient pas à situer l’endroit exact où les assassins auraient enterré son fils. L’opération est un échec pour la famille de la victime.
Accusations fondées ?
Dans la foulée, Emmanuel Nduwimana est attaqué sur la colline Nyemera par un groupe de jeunes non encore identifiés alors qu’il quitte un bistrot. Ils l’accusent de collaborer avec Elie Bizimana et Juvénal Sinibagiye. Sa femme accourt pour secourir son mari mais elle est également battue à mort. Elle alerte son frère Juvénal Sinibagiye qui habite Ntega.
Celui-ci décide de se rendre à Nyemera mais il est également tabassé par les bourreaux de son beau-frère. Tous les deux passent la nuit à la brigade de police de Ntega. Ils sont conduits le lendemain au parquet de Kirundo et incarcérés. L’administrateur communal de Ntega en profite pour accuser Juvénal Sinibagiye et Elie Niyonzima d’avoir menti afin de soulever la population et d’avoir transmis de fausses informations aux médias Inzamba et Humura, émettant depuis Kigali.
Après interrogatoire auprès de l’OPJ, ils sont relâchés. Mais convoqués le lendemain, ils sont arrêtés puis incarcérés à la brigade de Kirundo. S’en suivent les arrestations en cascades d’Anatole Karorero, Salomon Nkurikiye et Ezéchiel Nduwayo, tous de la commune Kirundo, accusés de participation au mouvement insurrectionnel. « Lors de l’interrogatoire, l’OPJ leur demandait d’expliquer comment ils ont tenté de soulever la population en affirmant qu’il y avait une fosse près de la rivière Kanyaru et les réunions nocturnes qu’ils tenaient. »
Mais tous étaient abasourdis par cette accusation d’autant qu’ils n’ont jamais été appréhendés ni au même endroit ni au même moment, conclut notre source. Pour un voisin de Salomon Nkurikiye qui a gardé l’anonymat, celui-ci s’est marié samedi le 9 juillet 2017 : « Comme son ami Anatole Karorero n’avait pas assisté aux noces, il est venu visiter le couple lundi le 11 juillet. Les deux ont été arrêtés après la visite d’Anatole ainsi que l’un de leur voisin du nom d’Ezéchiel. »
Selon notre source, tout a commencé lorsqu’un certain Vianney, chef du parti Cndd-fdd sur la colline Yaranda de la commune Kirundo a intimé l’ordre aux Imbonerakure d’arrêter Anatole et Salomon. Ces jeunes ont refusé. Après, Vianney en personne a intercepté les deux amis et a demandé à Anatole de lui montrer sa carte nationale d’identité « Vianney a dit à Anatole qu’il était suspecté. Celui-ci lui a rétorqué de quoi et pourquoi. Quelques minutes après un pick-up bondé de policiers et un véhicule du SNR ont débarqué sur les lieux et ont embarqué les deux amis. »
Le 19 juillet, la chambre de conseil s’est réunie mais le procureur a eu du mal à expliquer les raisons de leur incarcération d’après une source proche du dossier. Toutefois, le lendemain le parquet a décidé leur maintien en détention. “Les suspects” sont tous accusés d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
Un plan bien orchestré ?
A Ngozi, la situation est la même. Trois sympathisants de Rwasa ont été arrêtés, ce lundi 24 juillet 2017, par la police. Il s’agit de Charles Bizimana, président du MJP à Ngozi et Jérémie Ndoriyobija et Christian Citegetse, tous membres du comité MJP à Ngozi.
D’après des sources concordantes, ils rentraient chez eux vers le soir lorsqu’ils ont été interpellés par des agents des renseignements. Dès leur arrestation, ils ont été torturés atrocement. Christian est méconnaissable. Il a reçu plusieurs coups au niveau du visage. La jambe droite de Jérémie est presque broyée et l’œil gauche de Charles Bizimana cassé, confient les mêmes sources.
D’après Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa, ces arrestations et tortures sont des signes que le plan du parti au pouvoir est d’éliminer politiquement voire physiquement toute concurrence : « Est-ce que rendre visite à un ami qui vient de se marier est un crime au Burundi. » Pour lui, malgré des discours de victoire et d’assises politiques, le parti au pouvoir craint beaucoup Agathon Rwasa, d’où ces persécutions contre les Fnl. Et de prévenir que de tels actes ne resteront pas impunis : « Tôt ou tard, les coupables devront en répondre. »
Pour lui, si les Nations unies avaient envoyé les 228 policiers comme le stipulait la résolution 2303, peut être que ces militants ne seraient pas en train d’être arrêtés actuellement. Et de demander aux NU et à l’UA de sortir de leur mutisme et d’agir tant qu’il est encore temps : « Il ne faudrait pas qu’ils viennent verser des larmes de crocodile lorsque le pire se sera produit. »
La police et l’administration assument
Côté police et administration, le discours est le même. Tous ceux qui ont été arrêtés, voulaient perturber l’ordre public.
Pour Philippe Ngabonziza, administrateur communal de Ntega, les propos d’Aimé Magera n’ont aucun fondement. Et de marteler que personne n’a été arrêté parce qu’il sympathise Agathon Rwasa : « Est-ce Rwasa qui a envoyé Juvénal tenir une réunion à 3 heures du matin près de la rivière Kanyaru dans la localité dite Nyemera à 20 kilomètres de chez lui. Comment qualifier des gens qui tiennent des réunions à cette heure-là? » Et d’affirmer que l’alerte a été donnée par la population qui les a vus. La police n’aurait fait que son travail.
Bien plus, M. Ngabonziza affirme qu’il a été prouvé que ce sont eux qui lance de fausses informations diffusées sur Humura et Inzamba, deux media qui émettent depuis Kigali : « Il y a un mois, ils ont raconté sur ces media qu’une personne a été tuée par des Imbonerakure. Mais après vérification avec la police, nous nous sommes rendu compte qu’ils avaient menti. »
Même son de cloche chez Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police. Selon lui, les forces de l’ordre ont été alertées par l’administration, elle-même mise au parfum par la population sur des mouvements suspects de trois personnes dont elles ignoraient l’identité : « Elles étaient en train de faire une réunion non autorisée. La police les a embarquées. Leurs dossiers ont été transmis devant la justice. »
Concernant ceux arrêtés à Gashikanwa ce lundi, Pierre Nkurikiye parle de trois jeunes ivres qui se sont battus dans un bistrot : « Au cours de la bagarre, ils se sont lancés des injures pouvant porter atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. La population a alerté la police et celle-ci les a arrêtés. » Leur dossier a été transmis également au niveau du parquet de Ngozi. Aux accusations faisant état de torture sur ces trois individus, Pierre Nkurikiye s’en lave les mains : « Je ne suis pas au courant de cette information. Rien de tel ne m’a été rapporté. »
Les incarcérés de Ntega et Kirundo
Parmi ceux qui ont été arrêtés, l’on trouve des jeunes et vieux, mariés et célibataires. Leurs portraits.
Déogratias Ndayizeye (39 ans), chargé de la communication au niveau communal au sein du Fnl-pro Rwasa. Marié, il habitait la colline et Zone Ntega. Il a été arrêté le 11 juillet, accusé de participation au mouvement insurrectionnel et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
Juvénal Sinibagiye (42 ans). Marié, il est chargé de l’éducation, idéologie et propagande au niveau de la province Kirundo. Il habitait la colline Ntega. Il a été arrêté le 30 juin 2017. Il est accusé de participation au mouvement insurrectionnel et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
Emmanuel Nduwimana (50 ans). Marié, il travaillait à la Mutualité diocésaine (MINASA) de Muyinga. Membre très actif du Fnl-pro Rwasa, il n’avait aucune fonction au sein du parti suite aux exigences de la mutualité. Il est également accusé de participation au mouvement insurrectionnel et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
Elie Niyonzima (37 ans). Célibataire, il est le chef du Fnl-pro Rwasa en commune Ntega. Il habitait également sur la colline et zone Ntega. Il est accusé de participation au mouvement insurrectionnel et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Il a été arrêté le 11 juillet 2017.
Sylvestre Karangwa (40 ans). Marié, il était le chef du MJP ((Mouvement des Jeunes Patriotes) au sein du Fnl-pro Rwasa en zone Ntega. Il habitait sur la colline Nyemera de la zone Ntega. Il est accusé de participation au mouvement insurrectionnel. Il a été arrêté le 11 juillet 2017.
Ezéchiel Ngabonziza (43 ans). Marié, il était un membre très actif au niveau de la mobilisation. Il a été arrêté le 10 juillet 2017. Il est accusé de participation au mouvement insurrectionnel. Il habitait sur la colline et zone Ntega.
Anatole Karorero (34 ans). Marié, il était à la tête du MJP en commune Kirundo. Il habitait sur la colline Rupfunda en zone Kirundo-centre. Il a été arrêté le 11 juillet 2017.
Salomon Nkurikiye (23 ans). Célibataire, il dirigeait le MJP au niveau de la zone Kirundo-rural. Il vivait sur la colline Yaranda de la zone Kirundo. Il a été arrêté le 11 juillet 2017, accusé de participation au mouvement insurrectionnel.
Ezéchiel Nduwayo, voisin de Salomon Nkurikiye (28 ans). Il est célibataire. Il est accusé de participation à une réunion illégale.
Laissez moi rêver.
Que dit la loi, en supposant qu’on soit est dans un Etat de droit et non une république bananière?
Dernièrement, la police est venue à mon domicile vers 3 heures du matin.
On a arreté personne, on nous a donné une contravention parce que les décibels empêchaient les gens de dormir.
On nous l’a dit poliment.Pourtant c’était des policiers blancs. Nous étions une bande de négros.
Il est vrai, nous habitons la Suède où la loi a une signification
@roger crettol & @Yves
Croyez-vous réellement que j’ai posé cette question « à côté de la plaque » sans une idée derrière la tête?
En tout cas, je sais qui est la personne derrière le pseudo de Yves… et à un autre niveau sans qu’il ait à faire quoi que ce soit, @roger crettol peut doucement et tranquillement mettre en place les mécanismes internes et les comportement impératifs et nécessaires qui vont servir à la confirmation et à l’illumunation de sa profonde de son identité.
Ce qui revient à dire que c’est impossible que ce ne soit pas possible et possible, que ce ne soit pas impossible. Mais au fond de lui-même et d’eux-mêmes, la tentation à la révélation va aller en grandissant de moins en plus et nous le sauront sans qu’il s’en soit rendu compte dans l’à venir.
La plaque tourne et la collusion sera acceptée cette fois-ci sans cas.
Vous vous demandez sans doute ce que j’ai voulu par là? Et bien, là est la question. Réagissez sur ça si vous ne l’osez pas!
Gacece mon ami, pourquoi tu n’es pas venu a buja pour partager tes bonnes idees avec les autres membres de la diaspora? L’ambiance d’ouverture etait bon enfant. Allume mon ami, viens-t-en vite. Toutes les idees qui contribuent a batir notre pays sont bienvenue.
@ Gacece
Ohlala ! On a quitté le discours rationnel, cette fois ! Dommage.
Je n’ai pas grand’chose à cacher, ni à révéler, en fait. J’ai fait le choix de ne pas utiliser de pseudo, et j’espère bien qu’on honorera cette marque de confiance, et qu’elle ne finisse pas par apparaître comme une navrante naïveté. J’espère.
Cette information est incomplète. Nous savons qu’ils ont été avec pour les motifs que l’administration et la police ont indiqués. peuvent être vrais ou faux. L’essentiel serait de vérifier les raisons avancées pour leurs arrestations.
Mes questions: Est-ce que cette réunion de 3heures a eu lieu ou non? Ont-ils touts été arrêtés lors de cette même réunion ou ils ont été arrêtés ici et là un après l’autre? Comme ça on peut apprécier si la police a réellement fait son travail comme il faut ou s’il s’agit des arrestations arbitraires.
Mais qu’est-ce-que vous voulez dire exactement? Est-ce-qu’il est illégal de se réunir à trois heures du matin??? Cela enfreint quelle article de loi de quel code? Cela m’intéresse, car si les « réunions à 3h du matin » sont réellement pénalisées j’essaierai de me réunir avec mon épouse un peu plus tôt!
Tout va très bien. Mais les faits et exemples sont têtus.
Est-ce en affirmant qu’une banale bagarre de bistrot puisse potentiellement « porter atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat » que les autorités burundaises espèrent convaincre les centaines de milliers de Burundais réfugiés de revenir au bercail ? Ce Nkurikiye est une vraie calamité, un puit sans fond d’incompétence.
D’après Pierre Nkurikiye, les sympathisants de et seulement d’Agathon Rwasa sont des ivrognes, perturbateurs de l’ordre public etc. Ce qui me semble bizarre c’est qu’en 2015, ces mêmes ivrognes ont mis leurs bulletins de vote dans les urnes pour le compte de quelqu’un qui n’avait pas quémandé leurs voix. Imaginez-vous. N’empêche qu’il siège au Parlement! Pour ce qui est de ces arrestations au Nord, je crois qu’après avoir purger / nettoyer/ lessiver ceux qui ont manifesté sur les voies publiques, c’est le tour du « cleansing » de ceux qui ont manifesté dans les urnes.
@ Yves
Bien sûr que le bonimenteur de service … mais on ne peut pas servir deux maîtres, et il fait bien son travail, qui est – en creux – de révéler les étranges rapports que le pouvoir an place entretient avec la vérité et l’honnêteté.
Et puis, le porte-parole n’est pas, lui, responsable de l’arrestation ou des mauvais traitements infligés à des accusés sous des prétextes élastiques et suspects. Là sont les vrais responsables et les coupables.
Boire un godet au cabaret et jeter un oeil inquiet ou soupçonneux sur des jeunes hommes qui pourraient avoir de mauvaises intentions … n’est-ce pas là un cas flagrant d’atteinte à la sûreté de l’état. L’état est si peu sûr de lui et de sa cause – on comprend bien la démarche. Mais on la vomit.
En attendant l’apparition des iDDolâtres de service, qui dispenseront cours d’histoire, justifications tortueuses ou déviations savantes sur des sujets accessoires …
… en attendant, un chaud merci à IWACU et son équipe pour ce travail de documentation qui réfute tous les dénis gouvernementaux.
Chapeau.
@roger crettol
« L’état est si peu sûr de lui et de sa cause – on comprend bien la démarche. Mais on la vomit. »
Je serais encore plus d’accord avec vous, lorsque vous serez capable de vomir la démarche de tous les Etats (sans exception) peu sûrs d’eux et de leur cause.
Suis-je le seul à penser que Yves et Roger Crettol sont deux camouflages cachant même individu?
@ Gacece
Que nos opinions et commentaires se recouvrent parfois n’implique pas que nous soyons une seule personne, ni même qu’il y ait collusion entre nous.
Si votre agacement peut conduire à une ré-évaluation de vos attachements politiques et modifier votre jugement sur les effets réels de la politique gouvernementale, mes provocations auront rempli leur rôle. Bonne réflexion – adulte, laissez le catéchisme politique derrière vous !
@Gacece : libre à vous d’une nouvelle fois spéculer – votre grande spécialité. Libre à vous, également, d’être complètement « à côté de la plaque », comme dans le cas présent ^^
@Yves,
Bonjour,
En tant qu’intellectuels commentons de manière à proposer de solution et de manière à créer les confusions. Nous sommes déjà informés que la police et l’administration a arrêté des personnes qui seraient entrain de tenir une réunion nocturne et non autorisée. Ignorons un peu leurs identités. La question la plus importante serait de vérifier le motif de leur arrestation et leur traitement. Sinon, la police du monde entier arrête tjrs les gens même chez vous, Yves.
@Fofo : si, dans le pays où je vis, la police devait invoquer « une atteinte à la sûreté de l’Etat » à chacune des bagarres d’ivrognes, la liste des ennemis de l’Etat risquerait de comprendre un bon dixième de la population ^^ Je crains que l’Etat burundais ne se complique inutilement la vie s’il devait procéder systématiquement de la même manière 😉
Mais une chose m’inquiète en vous lisant – et je ne parle pas du fait que vous vous considérez comme un « intellectuel » – c’est lorsque vous mentionnez « les réunions nocturnes et non autorisées ». Je ne saisis pas. Faut-il demander une autorisation administrative pour se réunir la nuit ? Ce serait là une grave atteinte à la liberté de réunion (= « une liberté publique et politique généralement considérée comme fondamentale et en vertu de laquelle un groupe de personnes a la possibilité de se réunir temporairement en un même lieu, de façon pacifique et sans armes » – Wikipedia quote).
Entre intellectuels? Dangereux…
Correction: non pas de manière à créer les confusion
Quelqu’un de bien informé (ou formé) pourrait-il me citer la loi et l’article violés – en tenant une réunion si réunion il y a eue- par ces pauvres bougres pour mériter coups, blessures et emprisonnement ? Leurs rôles au sein du FNL me paraissent pratiquement négligeables pour avoir la capacité de mener à eux-seuls, une insurrection contre un État comme le Burundi.
@Fofo : si, dans le pays où je vis, la police devait invoquer « une atteinte à la sûreté de l’Etat » à chacune des bagarres d’ivrognes, la liste des ennemis de l’Etat risquerait de comprendre un bon dixième de la population ^^ Je crains que l’Etat burundais ne se complique inutilement la vie s’il devait procéder systématiquement de la même manière ?
Mais une chose m’inquiète en vous lisant – et je ne parle pas du fait que vous vous considérez comme un « intellectuel » – c’est lorsque vous mentionnez « les réunions nocturnes et non autorisées ». Je ne saisis pas. Faut-il demander une autorisation administrative pour se réunir la nuit ? Ce serait là une grave atteinte à la liberté de réunion (= « une liberté publique et politique généralement considérée comme fondamentale et en vertu de laquelle un groupe de personnes a la possibilité de se réunir temporairement en un même lieu, de façon pacifique et sans armes » – Wikipedia quote).
@Yves,
[Ce serait là une grave atteinte à la liberté de réunion], Wikipédia n’est pas une loi! Par ailleurs vous savez que les publications sur wiki sont libres et ne sont considérées que simples opinions. Par ailleurs ce n’est même pas utile de polémiquer pour polémiquer, pour éviter de dire ce qu’on pense au lieu de ce qu’on connait, il serait important de vérifier sur les allégations de l’Administration et de la police sont fondées ou non. En cas d’arrestations, nous avons tous droit de condamner cet acte. Sinon, crier plus fort parce que c’est un membre de Rwasa qui est arrêté sans avoir vérifié les motifs de son arrestation, il y a risque que tous les criminels se surnomment membres Rwasa alors qu’ils ne l’ont jamais été.
En cas d’arrestations « arbitraires ».
@Fofo : vous n’aimez pas Wikipedia ? Vous préférerez certainement les articles suivants, tirés de la déclaration universelle des droits de l’homme (ratifiée par le Burundi, rappelons-le pour la énième fois), qui ont été allégrement violés dans le cas présent :
Article 9. Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé
Article 12. Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.
Article 20, al.1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques
Vous voyez, il ne sert à rien de vous acharner à vouloir défendre l’indéfendable 😉
Mais dites-nous Fofo, on meurt d’envie de savoir, c’est quoi exactement une « réunion non autorisée », doit-on demander une autorisation pour toute réunion, seulement pour les réunions nocturnes, qui détermine quel type de réunion est autorisée, quelle loi prévoit l’infraction de réunion, quid de la liberté de réunion, d’association, de pensée, de parole? Pour le reste, il est vrai que les policiers du monde entier procèdent à des arrestations, c’est bien leur raison d’être, mais dans certains pays on respecte les délais de garde à vue, les délais de détention préventive, on inculpe OU on libère et on laisse au juge ET A LA LOI le soin de déterminer une éventuelle sanction juste et équitable… ici, les gens sont arrêtés, en général ils sont déjà déclarés coupables par notre fameux Pierre Nkurikiye et puis… plus rien, parfois ils réapparaissent, parfois pas, pas d’inculpation, pas de juge ou pas de juge équitable, les code de lois prennent la poussière et les citoyens mordent la poussière!
@Yves
Ce n’est pas seulement Nkurikiye qui est une calamité mais encore plus le parti de l’aigle qui glorifie et honore des ultra-médiocres du genre Nkurikiye!