Des vendeurs de la brochette de chèvre sont fâchés. L’annonce de la peste caprine plombe leur commerce. La clientèle a considérablement baissé. Un bon nombre se sont tournés désormais vers le bœuf. Des témoignages recueillis ce jeudi 18 janvier dans la zone de Nyakabiga, commune Mukaza, font état d’une grande perte.
Gérard Niyungeko, employé au bistrot «Ku mugenzi» de Nyakabiga II, fait savoir que les femmes étaient parmi les grands consommateurs de brochettes de chèvre. «Sur la plupart des commandes effectuées par les femmes, c’est la brochette de chèvre ou de saucisse que ces clientes préfèrent».
Il soutient que le marché était bon avant l’apparition de ce fléau : «Une chèvre de plus de 30 kg pouvait être consommée en une soirée.» Et aujourd’hui que les gens n’en consomment pas, dit-il, c’est normal qu’on travaille à perte.
D’après lui, ceux qui se rabattent sur la brochette de bœuf sont minoritaires. Il a du mal à terminer même 5 kg par jour.
Pour les amateurs de la brochette de chèvres, c’est la désolation. Ils doutent même de l’efficacité du contrôle des vétérinaires délégués par la mairie : «Ils doivent vérifier si la viande est saine mais des inquiétudes restent».
Ils sont corruptibles, lâche un client rencontré au ‘‘Bar Nobel Nyakabiga’’. Avant d’ajouter aussitôt : «La viande de chèvre est plus délicieuse que celles de vache».
Les gérants des cabarets n’en reviennent pas. «Les consommateurs de brochettes prennent aussi de la bière. Cette baisse implique celle de l’écoulement des boissons».
Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a suspendu temporairement, depuis le 12 janvier, les marchés des petits ruminants suite à l’apparition de la peste caprine.
Gare aux chiens. Rien ne va avec les Gacece aux commandes.