Cette promesse a été officiellement annoncée ce lundi 29 janvier par le ministre burundais de l’Agriculture et de l’Elevage, Déo Guide Rurema, lors d’un point de presse sur les réalisations de l’année dernière de son ministère.
Des milliers de chèvres distribuées dans les provinces de Gitega Kirundo et Mwaro par le projet LVEMP II (Lake Victoria Environnent Management Program) sur financement de la Banque mondiale, étaient contaminées par la peste des petits ruminants.
Selon le ministre Rurema, plus de 3.000 chèvres sont mortes en province de Gitega, 80 à Mwaro et 200 dans la province de Kirundo. Il assure que des experts ont été dépêchés dans les localités touchées pour une étude «sur les causes et le traitement de cette maladie».
D’après lui, la Banque Mondiale a consenti des dédommagements aux éleveurs concernés. En outre, poursuit-il, le Fond de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO) a promis de donner une assistance technique et financière pour l’éradication de ce fléau.
«L’abattage systématique de toutes les chèvres déjà atteintes et leur enterrement est la meilleure façon pour empêcher la propagation de cette maladie», assure le ministre burundais de l’Agriculture et de l’Elevage.
Avant de glisser aussitôt que son ministère va désormais faire un effort pour la vérification et le contrôle de toutes les semences et les animaux qui entrent au pays.
Monsieur le ministre,
L’idée ne vous a jamais traversé l’esprit que ces chèvres contaminées pourraient avoir été introduits dans notre pays dans un élan de sublime générosité par des sublimes donateurs qui les savaient effectivement contaminées et ce, dans le but de saboter l’économie locale burundaise? Un adage latin dit ceci: Timeo danaos et dona ferentes ». Traduction: »je me méfie des Grecs surtout lorsqu’ils me font des cadeaux ». Dans un pays qui a fait l’objet dans un passé pas très lointain – et continue de faire l’objet, avec acharnement- de multiples tentatives de destabilisation, il me semble que la prudence devrait être de mise. En tant que ministre de l’agriculture, avez-vous (vous personnellement ou vos prédécesseurs) tiré toutes les leçons des cataclysmes qui se sont abattus sur les plants de manioc ou de bananier partout dans notre pays il y a quelques années, des plantes qui occupent une position essentielle dans l’alimentation et l’économie locale au Burundi?Par quelle saloperie seront contaminées cette fois les chèvres que l’on enverra au pays en remplacement de celles qui étaient atteints de peste? J’ose espérer qu’on ne m’accusera pas d’être atteint de fièvre obsidionale ou d’être un adepte des théories du complot. Je ne fais que partager mes craintes.