Plusieurs associations œuvrant pour les droits des personnes vivant avec handicap soutiennent que leurs membres ont des difficultés pour accéder à l’information. Elles se sont exprimées à l’occasion de la journée internationale de l’accès universel à l’information, ce lundi 28 septembre.
Les personnes sourdes assistant aux programmes de la télévision nationale regardent les images mais ne comprennent rien. Elles n’ont pas d’interprète qui les aiderait à saisir le message. Tels sont les propos de Cassien Bizabigomba, président de la Fédération des associations des personnes handicapées du Burundi (FAPHB). Il expliquait que les personnes vivant avec handicap n’ont pas accès à l’information.
S’agissant des personnes aveugles, ils ne peuvent pas lire les journaux imprimés. « Ils ne sont pas imprimés sur le format de braille qui leur facilite la lecture ».
Selon lui, ceux qui présentent un handicap physique ne sont pas en reste. « Ils ont un accès très limité à l’information. Leur état ne leur permet pas de se rendre sur les lieux de rassemblement pour suivre les discours ».
Plaidoyer pour l’application des lois en vigueur
Le président de la FAPHB rappelle que le gouvernement a mis en place des lois qui facilitent les personnes vivant avec handicap. Néanmoins, il déplore que ces dernières soient inappliquées. « Si les lois étaient concrètement mises en application, il y aurait des interprètes pour aider ces personnes vivant avec un handicap auditif. Toute personne ayant un handicap serait rétablie dans ses droits ».
La FAPHB demande aux journaux, radios et télévisions de fournir un effort pour publier des informations en rapport avec cette catégorie de personnes.
Les statistiques des personnes vivant avec handicap restent faiblement documentées. Selon Cassien Bizabigomba, lors du recensement général de la population et de l’habitat de 2008, le taux des personnes vivant avec handicap au Burundi s’élevait à 4,5%.