Samedi 23 novembre 2024

Santé

Pénurie du sang à Gitega : quatre poches de sang pour 17 hôpitaux

22/07/2014 5

La situation est alarmante au Centre régionale de transfusion sanguine (CRTS) de Gitega. Ce lundi 21 juillet 2014, seules quatre poches de sang étaient dans les stocks pour un centre qui approvisionne 17 hôpitaux du Centre est du pays. Le médecin provincial demande à la population de donner massivement du sang afin de pallier ce problème.

Les seules poches de sang se trouvant dans les frigos du CRTS de Gitega ©Iwacu
Les seules poches de sang se trouvant dans les frigos du CRTS de Gitega ©Iwacu

«Beaucoup d’hôpitaux viennent chercher du sang, mais nous en manquons ces derniers jours », indique Dieudonné Nzitunga, responsable du CRTS de Gitega. Dans la matinée de ce lundi 21 juillet, le CRTS avait dans ses frigos quatre poches de sang testées et deux autres non testées. Selon le responsable, le CRTS de Gitega approvisionne en sang 17 hôpitaux des provinces Gitega, Karuzi, Ruyigi et Cankuzo. «Chaque jour, nous avons besoins de plus de 100 poches.» Dieudonné Nzitunga fait savoir que cette pénurie dure depuis le début des examens du secondaire : «Les élèves et les militaires sont nos premiers donneurs.»

Depuis la semaine prochaine, beaucoup d’hôpitaux viennent s’approvisionner, mais ils rentrent bredouilles. Selon un laborantin de l’Hôpital Gisuru en province Ruyigi, qui était venu chercher du sang, son établissement avait seulement deux poches jeudi dernier. Depuis, rien. Il confie qu’ils ont besoin en moyenne de quatre poches par jour.

Quant au médecin directeur de l’Hôpital Kibimba, il avait tiré la sonnette d’alarme, depuis mardi de la semaine passée, qu’il n’a plus une seule goutte de sang. D’après les travailleurs du CRTS de Gitega, le sang qu’ils sont en train de collecter va servir pour l’Hôpital de Gitega. « Les autres hôpitaux seront servis en cas d’urgence.», précisent-ils.

Le médecin directeur de la province sanitaire de Gitega, Dr Roland Willy Niyibizi, lance un appel à tous les habitants de la province Gitega pour donner du sang : «C’est un problème sérieux auquel nous faisons face.» Il fait savoir qu’ils sont en train de préparer une réunion avec tous les intervenants dans ce secteur afin de voir quelles stratégies à adopter. Toutefois, le médecin provincial souligne qu’il n’a pas encore les rapports concernant d’éventuels décès causés par cette pénurie de sang.

Le manque de moyens aggrave la situation

D’après Dieudonné Nzitunga, les moyens pour faire leur travail correctement font défaut d’où l’objet de la grève suspendue en fin de semaine. «Avant, on faisait des collectes de sang mobiles, mais notre voiture est en panne depuis six mois.» On s’arrangeait pour emprunter un véhicule dans d’autres services, poursuit-il, mais le centre ne peut plus aujourd’hui s’acheter du carburant. Encore moins les réactifs pour tester le sang.

De plus, les frais de fonctionnements sont inexistants. « Pour le rafraîchissement après le don du sang, nous envoyons les donneurs au cafétéria de l’Hôpital de Gitega », confie un des travailleurs du CRTS. Là, poursuit-il, nous ne sommes pas obligés de payer cash. Dieudonné Nzitunga demande au gouvernement de disponibiliser des fonds afin de lutter contre cette pénurie.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Nn

    abanyeshure bari mu karuhuko? CNTS ni ije kuyarondera ku masoko n’amasengero!!!

  2. Impensable

    Il y a un problème de fond: penser aux autres. Qui a dit que les Burundais sont égoïstes??? cela risque de se confirmer et d’ailleurs cela se remarque en tout. Le je, la famille, les proches primes en tout. S’il faut chercher la vraie solidarité, ce n’est pas au Burundi qu’il faut aller en premier lieu. Une autre difficulté, depuis ma naissance cela fait 40 ans, je n’ai jamais entendu un appel, une compagne de récolte de sang. Comme l’autre l’a dit, les responsables s’en tapent royalement. Ils bougent seulement quand c’est quelqu’un de leur famille. Je n’ai jamais compris ce système de fonctionnement médical. Entre aussi un jeu, un autre difficulté, le confiance aux médecins. Un Burundais quand il est malade, il se rend chez n’importe quel médecin parce qu’il ne peut rien faire. Mais dans les conditions normales, on a peur de se faire inoculer d’autres maladies par les médecins surtout d’ethnie opposée mais aussi pas leur incapacité la plupart. On se fout royalement de l’hygiène dans la plupart des hôpitaux et d’un coup on a peur du traitement qu’on y reçoit. De plus quand il y a erreur personne ne peut porter plainte contre un médecin et Dieu sait combien il y a des erreurs médicales dans ce pays de se sauve qui peut

  3. Ntakamurenga Salathiel

    Nkuru afise menshi ni bagende abahe!

  4. Duciryaninukuri

    je ne sais pas compter je crois que je dois changer de lunettes. voyez-vous 4 ou plus mais ridicule comme stock. Apprenons à ne pas mentir c’est de votre honneur , on ne vous croira plus en tout!!!
    Mais que font ces médecins responsables.
    On dirait qu’ils s’en foutent de la vie en danger si ce n’est pas leur cas ou leurs épouses, époux , enfants parents ou proches!!!
    Je vais apprendre à marcher à pieds pour éviter les accidents mais je n’ai pas suffisamment de régimes pour faire mes 75km aller-retour pour arriver à Gitega. Et la sueur dans Bujumbura n’est pas non plus marrantes.

  5. MUGABONIHERA Ezechiel

    barundi bati « Amagara aramirwa ntamerwa ». Reka rero kwitwengera, batange ayo badafise?

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