Après avoir avoué que la pénurie du carburant était liée particulièrement au manque des devises, le ministère de l’Energie et des Mines a annoncé ce mercredi 03 mai des mesures contre la spéculation du carburant.
Depuis une semaine, dans la ville de Bujumbura des images stations-service fermées font partie du quotidien. Malgré cette situation, des véhicules s’alignent en longues files d’attente devant ces « sources taries, asséchées’’, aux côtés de piétons venus s’approvisionner dans des bidons ou même des réservoirs d’essence pour motos débranchés.
Depuis le 26 avril, c’est devenu un rituel. Quelques stations-service de la société Interpetrol servent le carburant notamment la station Orée du Golf et la Station Musée vivant.
Dans une séance de questions orales à l’Assemblée nationale mardi 25 avril 2017, le ministre Côme Manirakiza de l’Energie et des Mines en charge du carburant impute la pénurie de l’essence et du mazout au manque de devises. Il précise aussi que la dépréciation de la monnaie burundaise constitue un obstacle incontournable à l’importation du carburant.
Cela n’explique pas tout, le ministre Manirakiza accuse la société Kobil Burundi d’avoir utilisé les devises destinées à l’importation du carburant à d’autres fins. «Car notre enquête d’évaluation montre que cette société a importé moins de carburant par rapport aux devises mises à sa disposition», explique-t-il.
Sur ces accusations de C. Manirakiza, «je n’ai pas de commentaires », dit Anthony Gatandi, le directeur-pays de Kobil Burundi.
C’est la faute à Kobil
Le ministre burundais de l’Energie et des Mines reproche également à la société Kobil d’avoir signé des contrats monopolistiques avec les gestionnaires des stations-service. Il explique que ces dernières sont obligées de s’approvisionner qu’à cette seule société. « Kobil nous cause beaucoup de problèmes»,a accusé Côme Manirakiza.
Selon nos sources, le ministère de l’Energie et des Mines aurait facilité l’octroi à la société Interpetrol une somme de 12 millions de dollars américains pour importer du carburant et la société KobilBurundi n’a reçu que 800 mille dollars américains, alors que Kobil Burundi dispose d’un grand réseau de stations à fournir.
Ce n’est pas tout d’autres sources indiquent qu’Interpetrol détiendrait le monopole d’importation du carburant, ce qui aurait ébranlé les importateurs du carburant.
«Le stock stratégique carburant sacrifié»
Pour juguler toute spéculation, le ministère de l’Energie et des Mines a pris des mesures sévères ce mercredi 03 mai. Désormais, la distribution du carburant se fait de 7 hà 18 h, les stations-service doivent tenir des registres d’index de distribution journaliers. Le déchargement du carburant dans les cuves se fait uniquement entre 7 h et 18h. Les gestionnaires des stations sont tenus d’afficher en gras «En service » lorsqu’ils disposent du carburant ou « Fermée » au cas contraire.
Mme Euphrasie Bigirimana, l’ex ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme trouve la solution à cette pénurie dans le stock stratégique carburant. «Je ne sais pas si ce stock existe encore », s’interroge-t-elle.
Gabriel Rufyiri président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques(Olucome) indique qu’à chaque litre consommé, il ya une somme destinée à alimenter le stock stratégique carburant. « Je doute fort que ce stock sera constitué», s’inquiète-t-il.
Gabriel Rufyiri constate que le stock stratégique carburant est sacrifié en faveur du Fonds social. Il explique que dans les prévisions budgétaires de l’année 2017, plus 28 milliards de Fbu pour le Fonds social proviendra des taxes de consommation du carburant au moment où le stock stratégique carburant encaissera moins de 260 millions de Fbu.
Le Burundi est sûrement un des pays les plus corrompus au monde, les plus mal gouvernés aussi avec une classe politique aux affaires incompétente et violente. Ne soyez donc pas étonnés par ce qui nous arrive concernant le manque de carburant. Le pire est devant nous. C’est une des conséquences directes d’un 3è mandat de plus en plus sanglant et intenable…! Sûrement un de trop….! Time will tell comme disent les anglais…! Let us wait and see..!
Ayuhu Jean Pierre a peut-etre la soution ou tout au moins une explication.
En proposant ces mesures qui n’apportent aucune solution au besoin en produits, le Ministre se moque éperdument de la population et des opérateurs économiques.
La solution ?
Si les sources d’Iwacu disent vrai, il est TRES simple de retracer l’usage que les 2 seuls et actuels importateurs de carburant ont fait des précieuses devises leur octroyée.
Et cela permettrait de démentir ou de confirmer les rumeurs ( ?!) qui expliquent que de TRES haut responsables du régime se sont entendus avec une société pétrolière pour changer les devises au marché noir et se partager les juteux bénéfices (1000 BIF par USD) sur le dos de la population dont ils n’ont que cure.
Ainsi le citoyen burundais pourrait légitimement savoir si c’est réellement le manque de devises qui est responsable de la catastrophe d’aujourd’hui ou si c’est la cupidité sans borne de quelques individus irresponsables et intouchables qui, dans un Etat de droit, devraient se retrouver sans attendre à Mpimba et être condamnés pour grave crime économique. Mais nous sommes au Burundi du système CNDD-FFDD de Pierre Nkurunziza.
There is not a single drop of fuel in the whole country.
The explanations of the minister in charge are terrible.
There are only 2 companies involved in the import.
According to the minister, one of the two companies didn’t use the $ to import the fuel.
In that situation for normal countries,what next????
Les mesures appropriées?Les gens ont laissé entendre que la question du mandat ne se posait plus et voilà qu’il ne cesse de resurgir sous différentes formes notamment au niveau socio-économique.Ne nous voilons pas la face,cette situation est la résultante des sanctions internationales suite au mandat controversé.Le gouvernement a beau vanter la paix et la légitimité populaire en éludant cette question,mais le nœud du problème reste entier.Personne n’ose le dire à voix haute mais tout le monde sait que c’est là qu’il faut trouver la solution.
C’est quand même hallucinant ce qui se fait au pays de Mwezi Gisabo (le pays le + corrompu et le + pauvre, ceci dit en passant)
1. Le budget pour indemniser les malheureux de Gasenyi a été débloqué et certains n’ont rien reçu.
2) Des devises sortent de la BRB pour acheter du carburant et il n’y a pas de carburant dans tout le pays.
Et les responsables se la coulent douce.
Y a t il un capitaine dans ce navire?
Uyo mu Ministre yanyawe! Au lieu de démissionner, il prend des soi-disant mesures qui en réalité, sont sans effet. Comment un président de la République peut former un Gouvernement avec des gens (Ministres) comme ça?
« Désormais, la distribution du carburant se fait de 7 h à 18 h, les stations-service doivent tenir des registres d’index de distribution journaliers. Le déchargement du carburant dans les cuves se fait uniquement entre 7 h et 18 h. Les gestionnaires des stations sont tenus d’afficher en gras «En service » lorsqu’ils disposent du carburant ou « Fermée » au cas contraire ».
Entre nous, une telle mesure, s’elle en est une, peut changer à l’heure actuelle? Il se moque de qui cet incapable!
Tout de même.
Quelle médiocratie.
En quoi ces mesures peuvent elles amener du carburant? Le ministre a bien expliqué que le pbm est causée par les devises.
Pourquoi le ministre tire à boulets rouges sur Kobil seulement ,comme si Interpol était l’agneau?
Suivez mon doigt,Intetpol n est elle pas la société qui avait été condamnée à verser des milliards au trésor pour malversations?
Ça se chuchotte que Interpol est dans les grâces de Dieu.
Pauvre Afrique,Pauvre Burundi
Ps: $1 usd = bif 1750 à la Brb
Au marché noir bif 2700.
Les importateurs ne sont ni bêtes,ni des enfants de coeur.
Le Burundi est quand même le pays le plus corrompu au monde