L’Observatoire de lutte contre la corruption et les Malversations économiques (OLUCOME) se dit très préoccupé de la situation récurrente de pénurie de produits pétroliers au Burundi. Selon cette organisation, la carence des devises et le monopole sont parmi les causes de cette pénurie. Il en appelle à la transparence dans la gestion des devises.
« La carence des produits pétroliers se répète en moyenne une fois le mois depuis le début de l’année 2022. Parmi les principales préoccupations des Burundais pour le moment figure le problème de déplacement, ce qui fait que les projets de développement n’avancent pas », explique Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome.
Selon lui, le manque récurrent de carburant a des répercussions négatives sur la vie des citoyens burundais notamment la hausse généralisée des prix des produits de première nécessité, ce qui provoque l’inflation généralisée dans le pays.
« Des longues files d’attente devant les stations-service et dans les parkings de bus nuisent à la production nationale. Cette inflation existe au pays alors que les revenus des citoyens burundais n’ont pas augmenté, d’où la pauvreté extrême ».
Pour lui, cette carence de carburant et d’autres produits sensibles comme les fertilisants et les médicaments émane principalement du manque de devises pour les importations.
En outre, il fustige des spéculations dans la vente du carburant et dans la gestion des devises : « Le prix officiel d’un litre d’essence est de 3 250 BIF alors que sur le marché parallèle, il s’achète à 10 mille BIF. De même, le prix officiel d’un dollar américain est autour de 3 000 BIF alors que sur le marché parallèle, il est à près de 4 000 BIF. De surcroît, ce marché parallèle serait alimenté en devises par certains bénéficiaires des devises de l’État ».
Et de dénoncer que le marché parallèle est devenu plus fréquenté que le marché officiel. Pour lui, l’économie formelle est actuellement à risque à cause de la corruption et la spéculation.
Des lacunes dans l’octroi des marchés publics
Gabriel Rufyiri regrette que la plupart des marchés publics soient classés dans les marchés secrets et soient octroyés dans l’opacité sans aucune compétition ni transparence.
Selon lui, le monopole sur les produits sensibles importés ou locaux comme le carburant et les fertilisants continue sous une autre forme plus inquiétante : « Le gouvernement a donné un monopole d’importer les produits pétroliers (essence et mazout) à la société Prestige d’un certain Bonaventure, d’origine rwandaise. Toutes les sociétés pétrolières auraient été intimées l’ordre de verser l’argent sur les comptes de cette société enregistrés dans les banques burundaises ».
Le président de l’Olucome appelle au gouvernement à joindre les actes aux discours en trouvant des solutions à la pénurie du carburant et des devises ainsi qu’en relevant le problème de monopole sur les produits stratégiques.
Il apprécie le fait que le président de la République ne cesse de dénoncer la mauvaise gouvernance et la corruption : « Cependant, ses paroles ne sont pas souvent suivies d’actes, car les suspects corrompus cités ne sont jamais appréhendés ni traduits devant la justice et la récupération des fonds détournés prononcée par l’autorité ne se retrouve jamais dans les budgets généraux de l’État ».
Gabriel Rufyiri appelle au Parlement burundais de sortir du silence et plaider pour les citoyens burundais vivant dans une périodicité mensuelle de manque de carburant en vue de contraindre le gouvernement à prendre des mesures durables.
Il demande au gouvernement du Burundi de gérer rationnellement et équitablement dans la transparence le peu de devises existantes pour l’importation des produits essentiels dans le pays.
Est ce que le Journal Iwacu ne pourrait il pas faire un article sur les résultats de la campagne de changement billets?
A t on trouvé les milliards cachés?
Merçi Rufyiri,
Au moins vous et Parcem avez le courage de dire la vérité , de mettre les points sur les Ì et de nommer les personnes et les Sociétés.
Les Mutabazi et Burikukiye nous auraient fait des amalgames.
Juste a shame
Les parlementaires devraient quitter la planète Mars et revenir sur la terre pour partager toutes les souffrances avec leur base.