Une instauration d’un laboratoire économique réunissant des experts du gouvernement et de la société civile, une augmentation des produits à exporter pour avoir les devises, telles sont les solutions proposées par les membres des institutions étatiques, des syndicats et ceux de la société civile pour résoudre le problème de pénurie de carburant.
« Le carburant est un produit stratégique, sensible et il fait partie des produits de première nécessité. Il faut trouver une solution pour remédier à sa pénurie », a expliqué Gabriel Rufyiri, le représentant de l’Olucome (Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques), dans son message au cours d’un atelier initié par cette organisation ce mardi 11 mars.
La persistance de la pénurie de carburant, avec ses conséquences sur l’économie burundaise, est due à plusieurs causes, comme l’explique Arthémon Muntunutwiwe, secrétaire générale de l’Olucome, entre autres le manque de devises, une faible production des produits d’exportation, une mauvaise gestion de la petite quantité de carburant disponible.
« Il faut une multiplier les produits d’exportation pour avoir des devises dans le pays, il y aura un capital suffisant pour l’importation de carburant. Il faut également donner la chance à d’autres investisseurs qui ont les moyens pour importer le carburant dans le pays, il faut enlever ce monopole qui figure dans l’importation du carburant », a-t-il ajouté.
Selon Emanuel Niyungeko, expert en économie, une demande très importante de carburant alors que l’offre est limitée, une absence d’un stock stratégique de carburant, sont également des causes de la pénurie de carburant. « Le pays souffre d’un manque d’infrastructures adéquates pour le stockage. Le Burundi a une pénurie des devises essentielles pour l’importation de carburant. Je peux ajouter même qu’il y a une dépréciation du taux de change ».
Pour remédier à cette pénurie du carburant, il faut chercher à trouver des solutions aux problèmes évoqués ci-dessus, poursuit-il. « Je peux donner quelques recommandations : par exemple, il faut accorder une importance à l’importation des produits pétroliers dans l’affectation des devises pour les produits stratégiques, comme le carburant ; établir un stock de réserve de carburant pour permettre de faire face aux fluctuations de l’offre et de la demande, en assurant une continuité des services essentiels en période de pénurie. »
Ceux qui ont pris part à cet atelier ont appelé la Sopebu à faire un suivi rigoureux dans les stations de service pour essayer de gérer le peu de carburant disponible. « Il y a une mauvaise gestion du peu de carburant qu’on reçoit. Il faut que la Sopebu suive de près la distribution de ce carburant pour éviter des vols qui s’observent à différentes stations ».
La diversification des produits d’exportation necessite l’affluence des investissements directs etrangers pour combler le deficit des investissements domestiques. Il revient donc aux experts d’analyser pourquoi les investissements directs etrangers ne se bousculent pas pour venir au Burundi. Quid du climat des affaires???????