Dans la ville de Bujumbura, il s’observe une pénurie des boissons de la Brasserie et limonaderies du Burundi (Brarudi), même si cette dernière avait revu à la hausse les prix de ses différents produits. Plusieurs Méga SSD n’ont pas les boissons, raison avancée « manque de carburant ». Les tenanciers des bars enregistrent des manques à gagner. Les consommateurs en souffrent.
C’est dimanche à Bwiza en commune Mukaza et il est 13 heures. La majorité des bars n’ont presque rien à offrir aux clients qui se présentent au comptoir.
Même les braves dames qui tiennent, pas au vu et au su de tout le monde, leur bistrot dans leur enclos ou salon, pour un cercle restreint, en cachant les casiers de bière ’’sous le lit’’ n’ont, elles aussi, rien pour calmer la soif de leurs ’’abonnés’’.
Presque tous les stocks communément appelés Méga SSD visités n’ont pas de bière de la Brarudi. Les gérants de ces Méga SSD disent qu’ils viennent de passer plusieurs semaines sans être approvisionnés.
« Une semaine vient de s’écouler sans livraison. Les dernières boissons que je viens de terminer, c’est moi qui suis allé les prendre à la Brarudi avec ma voiture », se désole K. L.
« A la Brarudi, la réponse donnée qu’il n’y a pas de carburant dans leurs camions remorques. Avec la hausse des prix, nous avons cru que les boissons allaient être en abondance, mais c’est le contraire », regrette-t-il.
Et Marie H., une femme de cette zone qui tient un Méga SSD, n’est pas loin de ces témoignages et lance un cri d’appel à la Brarudi pour disponibiliser les boissons.
« Pour le moment, je ne suis pas en train de travailler. Cela fait que j’enregistre des pertes, car avec le temps, j’ai des besoins familiaux à couvrir. Je suis veuve, donc je dois couvrir des besoins alimentaires, scolaires et sanitaires pour mes enfants. La Brarudi devrait voir comment s’arranger pour livrer ses produits pour que nous soyons tous approvisionnés », déplore Marie H.
Dans la zone de Kamenge, un Amstel coûte 7.000 BIF, une Primus est à 4.500 BIF dans des bars qui ont ces boissons de la Brarudi. Les consommateurs approchés disent qu’ils galèrent pour avoir ces boissons et ils se rabattent sur des boissons suspectes et dangereuses pour leur santé.
Un des habitants de cette zone rencontré témoigne : « Hier, j’ai bu une Primus pour 4.500 BIF dans un bistro près d’ici. Mais nous connaissons les prix que la Brarudi a fixés, c’est 2.500 BIF pour une Primus, avec cette somme de 2000 BIF qui s’ajoute, personne ne peut supporter et c’est pour cela qu’ils préfèrent boire les boissons comme Sapor et Kick qui sont moins chers ».
Les consommateurs des produits de la Brarudi demandent à cette entreprise de réagir : « J’appelle la Brarudi à donner des explications sur les causes de cette pénurie. Elle a augmenté les prix des produits alors qu’elle augmente la production ».
Contacté pour donner son point de vue, le Brarudi a promis de réagir dans les meilleurs délais.
Les bières et limonades ne sont pas un besoins primaire! Leur manque ne perturbe que la psychologie individuelle possible a changer!
Personne ne peut en mourrir parmis les consommateurs! Les tenanciers des bustrons ne feront que changer d’activités! Il faut que nous en soyons résilients et que nous n’en transformons pas un pretexte de menace publique!