Alors que les festivités de fin d’année battent leur plein, les consommateurs des produits de la Brarudi, entendez-là, font face à une situation inattendue. Imaginez-vous ces inconditionnels faire la queue devant les comptoirs pour être servi et après une autre condition : faire d’abord une commande à la cuisine avant de recevoir sa boisson préférée. Une réalité en passe de se généraliser.
Dans plusieurs points de vente, des comptoirs remplis dorénavant de toute la gamme de bières de la Brarudi : Primus, Amstel, Heineken, Royal ainsi que les limonades, sont vides ces jours-ci.
Là où il y a encore quelques bouteilles, si ce n’est pas sous condition d’acheter la nouvelle eau gazeuse Vital’O, c’est une brochette que le tenancier impose à ses clients pour enfin avoir sa bière préférée et c’est à un prix élevé.
La pénurie des boissons de la Brarudi persiste et suscite des frustrations et interrogations tant chez les consommateurs que chez les détaillants qui se retrouvent obligés de rentrer bredouille ou avec quelques casiers, une quantité qui ne peut pas satisfaire toutes les demandes.
« À la fête de Noël, j’ai circulé dans tout le quartier et je n’ai trouvé les boissons que dans deux bars. L’argent que j’avais, ne m’a servi à rien. On ne peut pas nous obliger à acheter une brochette avant de commander à boire, comme ils ont l’habitude de faire ces derniers jours », explique un habitant de Nyakabiga avec un air frustré.
« Boire sa boisson préférée appartient au passé, il faut boire ce qui est disponible. On n’a pas de choix en ce moment, on prend ce qu’on trouve. J’ai fait le tour de plusieurs boutiques et bars, mais impossible de trouver ma bière préférée. C’est décevant en cette période de fête où les retrouvailles en famille et entre amis sont au centre de nos traditions pour marquer ces fêtes de fin d’année », témoigne Jean-Claude, un habitant de Kamenge.
Les citoyens se disent désemparés et s’interrogent sur cette situation qui vient gâcher les rencontres et les retrouvailles et tous ceux qui avaient l’habitude de fêter en famille. « Je ne comprends pas comment les boissons manquent durant ces jours de fêtes de fin d’année, c’est triste. Une fois les invités reçus à la maison, il est difficile de partager un verre avec eux puisque les barmans n’acceptent pas qu’on amène les boissons à l’extérieur et il faut consommer sur place ».
La plupart des habitants de divers quartiers approchés appellent la Brarudi à régler ce problème. « C’est du jamais vu dans l’histoire du Burundi où, pour avoir de quoi boire, on fait la queue et consigne le nombre de bouteilles que chacun va consommer. Si cela continue et que la Brarudi ne trouve pas de solution, comment est-ce que les gens vont passer du bon temps dans leurs familles ou avec des amis pour célébrer le nouvel an ou noyer leurs soucis ? », déplore un habitant de Mukaza.
Un autre habitant rencontré dans la commune Ntahangwa partage le même problème. « Tous les bars étaient à sec, même le seul bar où l’on ne manquait pas de boisson de la Brarudi était fermé ce dimanche. Le propriétaire de ce bar détiendrait des dépôts un peu partout. J’ai même essayé de chercher les boissons prohibées, les fameuses, ’’Kick’’ qui se vendent sous le manteau, en vain. Une part de la population pense que quelques vendeurs cachent des casiers de boissons pour les revendre à plus cher ».
Ce régime de pénuries de tous es produits de base rappelle étrangement les pays d’Europe de l’Est avant la chute du mur….
et si l’on vend plus chère, l’obr et la mairie viennent fermer pour la licence d’exploitation non adaptée.
taxer au prix de vente et non à la surface d’exploitation.
Le libre marché regulera bien les prix par la concurrences.