Après quelques semaines sans longues files d’attente devant les stations-service à Bujumbura, la plupart des conducteurs qui avaient poussé un ouf de soulagement se disent inquiets : seuls les véhicules qui consomment du mazout sont servis, trouver de l’essence n’est pas facile.
De longues files des voitures qui sont à la recherche d’essence s’observent devant certaines stations-services de la ville de Bujumbura. A la station-service dite station ’’Yakeme Oil Company’’ de Kigobe, en face du campus universitaire de Kamenge, le carburant est disponible, les files de véhicules venus s’approvisionner s’étirent.
« Est-ce que la Regideso a importé le carburant une seule fois ? », s’interroge un chauffeur. Pour la plupart des conducteurs interrogés, il faut beaucoup de chance pour trouver de l’essence.
« Nous attendons depuis le matin que nos voitures soient servies, mais en vain. Parfois, nous retournons à la maison bredouille. Il n’y a aucune station-service a du carburant dans ce quartier ».
En face des stations-service approvisionnées en carburant, des invectives fusent de partout, les chauffeurs ne veulent pas céder le passage, chacun veut que son véhicule soit servi en premier.
Des policiers présents pour assurer l’ordre sont débordés. Il arrive que le pompiste suspende la fourniture du carburant pour que la situation se calme. Mais il finit par annoncer la mauvaise nouvelle que tout conducteur redoute : « C’est fini ! »
« Certaines voitures ont passé la nuit ici pour être les premières à la pompe et nous avons commencé à distribuer le carburant à 8 heures. Beaucoup de gens sont venus pour s’en procurer. Nous avons a reçu 1.000 litre, c’est pourquoi il se termine » confie le pompiste de la station ’’Yakeme Oil Company de Kigobe.
En moins d’une minute, toutes les automobiles vident les lieux. Ils se foncent vers une station-service avoisinante appelée ’’Lybajas Oil’’. Des files d’attente se forment le long du boulevard Mwezi Gisabo. « Nous stationnons nos véhicules pour attendre le carburant. Nous ne savons pas qu’il sera disponible, c’est déjà 16 h », confie un chauffeur.
« La faim, la soif et la fatigue nous accablent quand nous sommes à la recherche du carburant. La pénurie semblait maîtrisée, mais elle revient petit à petit », indique un chauffeur extenué.
Selon lui, les pertes sont énormes : « Cette pénurie diminue les revenus, beaucoup de gens passent plusieurs heures à rechercher du carburant ce qui ralentit leurs activités ».
Ils demandent à la Regideso (Régie de production et de distribution d’eau et d’électricité) d’importer plus d’essence. Ce 25 août la (Regideso) avait sorti une note appelant les stations-services d’aller s’approvisionner à Gitega.
Déjà ?
Ntivyoroshe kweli !!! Ngira abatera ingorane bahavuye ! Qui vivra verra !