Les consommateurs des produits de la Brarudi se lamentent : ils ont été rares lors des fêtes de fin d’année. «Difficile de trouver une bouteille pour étancher sa soif». Certains incriminent cette brasserie : «Ses stocks seraient épuisés». D’autres évoquent des spéculations des tenanciers de bars.
Anicet, habitant du quartier de Jabe, zone Bwiza de la commune Mukaza, affirme que les boissons de la Brarudi sont introuvables depuis samedi 30 décembre : «C’est dommage que je manque même la petite Amstel alors que j’ai de l’argent pour m’en acheter».
Il demande aux responsables de cette entreprise de fabrication de boissons alcoolisées et de limonades de faire la lumière sur cette ‘‘pénurie qui apparemment semble perdurer’’.
Un autre consommateur de la zone Ngagara, commune Ntahangwa, se pose la question de savoir si ce manque de boissons n’est pas un prélude de la hausse de leurs prix : «Si c’est le cas, qu’ils nous l’annoncent clairement».
Quant à Anne, gérante d’un bistrot à Jabe, elle indique qu’elle n’en a pas depuis vendredi dernier. Les distributeurs des produits de la Brarudi disent qu’ils n’en ont pas à chaque fois qu’elle va s’approvisionner.
La Brarudi tranquillise. Côme Badufasha, chargé des ’’affaires achats et corporatives’’, affirme qu’elle ne connaît pas de pénurie de stocks. Ceux-ci étaient en quantité suffisante le mois dernier. Et ils le sont pour ce mois de janvier.
Les spéculations des tenanciers de bars font craindre une hausse éventuelle des prix. Pour pallier ce problème, fait-il savoir, la Brarudi envoie périodiquement des délégués superviseurs auprès des distributeurs. Objectif : se rendre compte que ses produits arrivent aux consommateurs.
M. Badufasha assure que la Brarudi ne ménage aucun effort pour plaire à sa clientèle : «Nous faisons tout notre possible pour continuer à satisfaire nos consommateurs ». Et d’ajouter qu’ils ont augmenté la capacité de production pour répondre à la demande durant les fêtes de fin d’année.