Une crise sanitaire silencieuse se déroule actuellement dans les hôpitaux et les pharmacies du Burundi. Une pénurie de bandages plâtrés Biplatrix, essentiels pour soigner les fractures, plonge les patients dans une situation alarmante. Privés de ce traitement crucial, ils risquent des complications graves, des souffrances accrues, et même des interventions chirurgicales inutiles.
Ce lundi 23 juillet 2024, l’hôpital militaire de Kamenge, l’un des plus grands établissements du pays, est particulièrement touché par cette pénurie. « Le Biplatrix est introuvable sur le sol burundais. Cela fait presque deux mois que nous n’en avons plus, et les patients doivent se contenter de bandages plâtrés de qualité inférieure, beaucoup moins efficaces », déplore un infirmier des urgences.
Les pharmacies de la capitale, Bujumbura, ne sont pas mieux loties. Alchem, Sophoca, Abuco, Santé 24 et d’autres enseignes renommées sont également confrontées à une rupture de stock de bandages Biplatrix.
Conséquences graves pour les patients
« Cette pénurie a des conséquences dramatiques pour les patients. Les bandages plâtrés de qualité inférieure, utilisés comme alternative, ne garantissent pas une immobilisation adéquate des fractures, ce qui augmente le risque de complications telles que des malformations osseuses, des infections et même la nécessité d’une nouvelle intervention chirurgicale », explique l’infirmier de l’hôpital militaire de Kamenge. « Mes patients sont en danger à cause de cette pénurie », s’alarme un autre infirmier. « Les gens sont contraints de se faire opérer, ce qui est coûteux et traumatisant, alors que le Biplatrix est une solution préventive et curative. »
Les patients eux-mêmes témoignent de leur détresse. Une survivante d’un accident de la route survenu le 20 juillet 2024 en commune Mubimbi, soignée à l’hôpital militaire de Kamenge, raconte : « Je souffre beaucoup à cause de ce bandage de qualité inférieure. Ma jambe me fait très mal, et les infirmiers me disent que le Biplatrix est introuvable dans tout le pays. Je ne sais pas quoi faire. »
La pénurie de bandages plâtrés Biplatrix au Burundi prend une tournure dramatique. Un autre patient, après avoir consulté un médecin pour son bras cassé, se retrouve dans l’incapacité de trouver le traitement prescrit. « Le docteur m’a prescrit le Biplatrix, mais je ne le trouve nulle part ! C’est vraiment grave cette situation », s’exclame-t-il, désemparé.
Les causes précises de cette pénurie ne sont pas encore claires. Des problèmes d’approvisionnement ou une augmentation soudaine de la demande pourraient être en jeu. Il est crucial que les autorités sanitaires mènent une enquête approfondie pour identifier les causes et mettre en place des solutions durables. La situation actuelle est inacceptable et met en péril la santé des patients burundais.
Les autorités sanitaires doivent prendre des mesures urgentes pour remédier à cette pénurie et garantir que les bandages plâtrés Biplatrix soient à nouveau disponibles dans les hôpitaux et les pharmacies du pays. La santé des citoyens ne doit pas être sacrifiée par des ruptures de stock évitables.
Cette rupture de stock frappe également de nombreux autres grands établissements comme l’hôpital Prince Régent Charles. Contacté, le porte-parole du Ministère de la Santé publique dément cette rupture et affirme que les bandes plâtrées se trouvent bien dans les stocks.
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