Formés à l’étranger, des chirurgiens ne rentrent pas. Pour éviter cette fuite des cerveaux, la solution serait de les former sur place au Burundi.
« Nous avons très peu de chirurgiens dans notre pays. O,2 pour 100 mille habitants alors que selon l’Organisation mondiale de la Santé nous devrions en avoir au moins 10 », a fait savoir Dr Vénérand Barendegere , chirurgien et président de l’Association burundaise de chirurgiens(ABUC). C’était lors du 14eme congrès des chirurgiens du Burundi qui s’est tenu à Bujumbura ce 15 octobre 2020.
Il cite la fuite des cerveaux comme cause majeure du manque de chirurgiens au Burundi. « Nous avons toujours formé des chirurgiens dans les pays amis, notamment en Europe et en Amérique, mais le problème reste la fuite des cerveaux. » Une fois formés, les médecins ne rentrent pas.
Dr Thaddée Ndikumana, le ministre de la Santé reconnait cette pénurie. Pour lui, les besoins sont immenses vu la norme minimale préconisée par l’OMS.
Pour trouver une solution pérenne à l’exode des cerveaux burundais, le Dr Ndikumana fait savoir que des formations chirurgicales sont en train d’être données sur place au Burundi. « On compte mettre en place un système de mentorat et de formation de médecins spécialistes en chirurgie sur place. » D’après le ministre 7 médecins sont en train d’être formés et obtiendront des diplômes reconnus au niveau de la sous-région.
Le Dr Vénérand Barendegere, président de l’ABUC, indique que la formation des chirurgiens sur place a commencé en 2015 au Burundi. Deux lauréats ont terminé l’année passée, un autre termine cette année.