La période de six ans qu´a duré le projet PDLE a été une réussite pour apporter des solutions durables aux problèmes d´emploi des jeunes et des femmes qui se faisaient sentir avant le commencement du projet.
Ce Projet pour le Développement Local et de l’Emploi (PDLE) a été créé en 2016 pour faire face à la situation de l’emploi, de l’investissement dans les infrastructures et la fourniture de services au Burundi.
En effet, avec la diminution des ressources du Gouvernement et celles provenant des partenaires extérieurs, les opportunités d’emploi ont continué à s´éclipser au fur du temps. Cette situation a provoqué l´exode rurale surtout pour les jeunes qui étaient en quête d’opportunités d’emploi. Ces personnes sont pour la plupart jeunes et sans emploi dont la pauvreté les rendait encore plus vulnérables.
Ainsi, le chômage des jeunes était une des préoccupations majeures pour le pays au moment de la formulation du projet. Les populations venues des collines vers les centres urbains s’installent généralement dans les quartiers périphériques pauvres, ce qui exige de plus en plus d’infrastructures publiques et de services sociaux de base.
Pour faire face à ce défis, le Gouvernement du Burundi a sollicité un Don de la Banque mondiale pour financer le « Projet de Développement Local pour l’Emploi (PDLE) » afin de renforcer la résilience de la population et du secteur privé touchés par la fragilité du contexte national à travers (i) la création d’opportunités d’emplois à court et à long terme ; et, (ii) l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base.
Pour aboutir aux résultats attendus de ce projet le gouvernement du Burundi devait viser l´augmentation de l’accès aux services sociaux de base, à l’emploi et aux perspectives économiques à long terme, et de contribuer à accroître la résilience du secteur privé et à réduire la fragilité des communautés vulnérables et à renforcer la cohésion sociale et la confiance entre le Gouvernement et le secteur privé.
Et tout cela dans le but de réduire le risque de pauvreté. Le projet PDLE a créé des opportunités génératrices de revenus pour les personnes et les entreprises sans oublier qu’il a amélioré l’accès aux infrastructures de base dans certaines régions.
De surcroit on a ciblé les populations vulnérables et les MPME qui devaient bénéficier du financement de projet. Le Projet a ciblé particulièrement les groupes de personnes vulnérables et ces dernières ont été impliquées dans des travaux de construction d’infrastructures publiques de base; ainsi que l’appui qui a été accordé aux micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dans certaines chaînes de valeur à fort potentiel de création d’emplois.
Parmi les personnes qui ont bénéficiées de ce financement, on citerait à titre exemplatif ceux qui avaient des projets de type :
Production des matériaux de construction en argile, Fabrication des Briques perforées, réfractaires, tuiles et plaquettes, Transformation et Conservation des aliments par séchoir, Fours et Cuiseurs solaires, Transformation des pastèques en jus et confitures, Fabrication et commercialisation des carreaux pour ne citer que ceux-là.
En plus de cette liste on ne pourra jamais oublier que parmi les institutions publiques, la direction générale des titres fonciers a aussi bénéficié du Financement de ce projet.
Pascal IRIVUZIMA l´un de ceux qui ont le privilège d´avoir le matériel de son entreprise de Fabrication des tuiles et briques perforées, dans une interview accordée. Il a dit « A travers le projet PDLE, j´ai bénéficié des équipements, j´avais besoin de beaucoup d´équipements car la production était insuffisante a l´époque. Et alors, j´ai été financé avec une chaine de production pour les briques et deux presse-a-tuiles. Ce qui m´a permis de multiplier par deux la production surtout celle des briques. De cela, je compte ajouter encore un personnel pour pouvoir gérer les presse-a-tuiles. »
Concernant les devises, Pascal IRIVUZIMANA a ajouté : « Nous avons gagné car il y a des tuiles qui étaient commandé à l´étranger avec des devises mais maintenant ces tuiles sont fabriquées ici-même, ce qui signifie que ces devises seront conservés. »
Et à Salomon NIBIGIRA, Directeur des Titres Fonciers et du Cadastre national de marteler : « Le PDLE c´est un programme qui nous a beaucoup aidé, qui a beaucoup contribué dans l’amélioration des procédures de notre direction. Notamment à travers le développement de trois systèmes électroniques.
La plus-value des activités faites par le projet (PDLE) est considérable pour notre institution en particulier et pour la population en général sans oublier pour le Trésor public. Pour notre institution, il y a une nette amélioration dans le traitement des dossiers, maintenant avec l´archivage numérique c´est rapide. Pour les demandeurs de services, ils peuvent utiliser le système numérique et partant, pour le Trésor Public il y a des recettes qui entrent rapidement. »
Cela étant dit l´impact du projet a été très significatif à plusieurs plans que ça soit au niveau de l´emploi, des infrastructures et j´en passe.
Par exemple : Les revenus générés par les emplois créés, au profit des personnes vulnérables, sont de près de 20 milliards de FBU (19 971 060 012 FBU), soit, au taux $US/FBU du PAD, environ $US 11 577 426,1. Par personne-jour, le revenu est de $US 3,7 pour les emplois directs et $US 2,7 pour les emplois indirects. La durée totale moyenne de travail effectuée par les travailleurs non-qualifiés est de 151,3 jours, soit un peu plus de cinq (5) mois.
En moyenne, le revenu total généré est 489 469,6 francs Burundais. La participation aux travaux de construction des infrastructures financées par le projet a également contribué à l’employabilité des personnes ayant participé.
L’approche a également permis d’embaucher 3 801 personnes vulnérables, dont 1 357 femmes (35,7%) pour les travaux de construction des infrastructures financées par le projet. Ces personnes ont presté 170 253 personnes-jours, soit en moyenne 45 jours œuvrés par personne.
1. Et au niveau des infrastructures : Les dix-neuf (19) infrastructures sociales construites sont composées de neuf (9) infrastructures scolaires, six (6) infrastructures sanitaires, deux (2) Bureaux Communaux et deux (2) Centres de Jeunes. Ces infrastructures ont eu des impacts significatifs sur la population. Ainsi, en moyenne, les nouvelles infrastructures scolaires construites entraînent une réduction d’environ 14,1% de la distance que doivent parcourir les enfants pour se rendre à l’école construite par rapport à l’établissement fréquenté précédemment.
Les infrastructures santé construites ont entraîné en moyenne une réduction de 64,9% de la distance que doivent parcourir les personnes pour se rendre aux centres de santés construits par rapport à l’établissement de santé fréquenté précédemment. C’est une amélioration remarquable. Les centres de santé construits rapprochent ainsi les populations des services de santé en moyenne de 2,18 km.
Enfin, les populations bénéficiaires sont dans leur écrasante majorité (95,7%) très satisfaits de la réalisation des infrastructures dans leurs communautés. Cette appréciation très positive confirme au besoin la pertinence des réalisations du projet, qui répondent aux besoins prioritaires des populations.
Dans une interview accordée aux medias, le Coordonnateur du Projet PDLE Joseph BIPFUBUSA a indiqué que ce projet a été financé par la Banque Mondiale à hauteur de 50 millions de Dollars américains avec deux objectifs principaux à savoir :
– Creation de l´Emploi
– Promotion et développement des chaines de valeurs c´est à dire le soutien aux entreprises privées.
Concernant, le premier objectif, les réalisations ont été axées surtout la construction des infrastructures d´intérêt public notamment les marchés modernes, les Centres de santé, les écoles et les bureaux administratifs sans oublier le pavage des routes d´au moins 25km surtout en Mairie de Bujumbura.
Joseph BIPFUBUSA précise que dans la même composante, certaines institutions étatiques ont reçus un appuie du PDLE, ici nous citerons le Ministère de l´Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique surtout au niveau de la préparation des PCDCs dans 6 communes du pays.
Il a signalé qu´au niveau de la création de l´emploi qui était l´objectif de cette première composante, environ 4350 personnes ont reçu un emploi dont 28% des femmes et 3%des Batwa.
Joseph BIPFUBUSA n´a pas manqué a indiqué qu´au niveau des infrastructures, un terminal a été construit à l´Aéroport International Melchior NDADAYE pour faciliter le stockage des produits agricoles périssables a effet d´exportation.
Et au niveau de la seconde composante de promotion et développement des chaines de valeurs, plusieurs entreprises ont reçu un appuie du PDLE notamment dans l´octroi des équipements certaines de ces entreprises œuvrent dans la fabrication des tuiles, des briques, des carreaux ainsi que dans la transformation agro-alimentaire.
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