«Les Burundais doivent avoir une vision à long terme, des stratégies agricoles de 25 ans, de 30 ans voire plus », déclare Kanayo F. Nwanze, président du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA), ce jeudi 29 mars, devant le sénat burundais.
D’après le président du FIDA, des projets de trois ou de cinq ans ne peuvent pas garantir un développement agricole durable. Dans son discours adressé aux sénateurs, il signale que l’agriculture orientée vers le marché a un pouvoir énorme de générer des revenus pour les agriculteurs.
Elle permet, a-t-il indiqué, par conséquent une croissance économique durable pour le pays. Et quand le pouvoir de décision leur est donné, a-t-il mentionné, les pauvres, considérés et traités comme des ressources productives, peuvent être des agents de changements durables.
Pour lui, le Burundi dispose des potentialités énormes pour le développement agricole. Ici il fait allusion à l’abondance en eau, à la régularité pluviométrique, au milieu physique comme les plaines de l’Imbo, de l’Est et du Nord et à la jeunesse.
Malheureusement, a-t-il demandé aux sénateurs présents, quand chacun veut être sénatrice, sénateur, mettre des costumes,…, qui va nourrir les Burundais ? Il leur a demandé de changer de mentalité et de quitter les bureaux pour investir dans l’agriculture.
Investir dans la jeunesse
D’après Kanayo F.Nwanze, le Burundi a une population de plus de 8 millions dont 66% ont moins de 25ans. Cette proportion des jeunes est une grande ressource : « Il faut donc investir dans la jeunesse », recommande-t-il.
Au cas contraire, a-t-il fait remarquer, dans un pays post-conflit comme le Burundi, le taux de chômage et le sous-emploi des jeunes constituent à la fois un obstacle économique et un problème de sécurité. Pour lui, l’emploi des jeunes représente, à l’heure actuelle, l’un des grands défis au développement du Burundi.
Constater les réalisations du FIDA sur terrain
Il faut noter que le président du FIDA a effectué des visites sur terrain dans le but de voir l’état des projets agricoles et d’élevages financé par cette institution.
Il a visité vendredi 30 mars la vallée de Kagoma, en commune Ngozi, où le FIDA aide la population dans la riziculture. Le même jour, il a visité la vallée de Nyabiho en Commune Gitaramuka, province Karusi.
Après, il s’est rendu en commune Bugenyuzi, colline Gishikanywa pour constater l’état des lieux chez un éleveur des porcs qui a bénéficié du soutien du FIDA.