La lancinante question du passage de l’analogique au numérique d’ici 2015 a dominé le débat lors du dernier Club de la presse …
Le porte-parole du ministère des télécommunications, de la communication, de l’information et des relations avec le parlement, Ferdinand Mbirigi, s’est voulu rassurant.
« Au stade actuel, il n’est plus question de se demander si le Burundi sera prêt ou non. Il faut se mettre plutôt résolument à l’œuvre et sachez que depuis le 24 septembre 2012, un comité de pilotage du passage au numérique a été mis en place par le gouvernement. En plus du comité de pilotage, il y a un comité technique qui comprend à la fois des représentants des médias, ceux des consommateurs et des opérateurs économiques privés. Ils doivent proposer au comité de pilotage une stratégie de migration inclusive. Si on réussit le passage, il y aura un gain au niveau du trésor public. Quant aux échéances, la date butoir du 17 juin 2015 concerne la télévision.
Pour la radio, c’est en 2020, au plus tard, qu’il faudra se mettre au numérique. Au niveau des consommateurs de l’information, le téléspectateur devra acheter à terme un nouveau décodeur pour une somme comprise entre 25 et 30 dollars US. C’est un impératif quand on sait que les équipements analogiques n’auront plus de pièces de rechange sur le marché mondial dans les années à venir. Quant au financement, l’Etat ne supportera pas seul tout le coût. Les opérateurs privés sont invités à investir dans la distribution des signaux. Le problème est de s’imprégner des enjeux ».
De son côté, Simon Kururu, consultant en communication, a estimé que «nous devons garder à l’esprit que nous sommes dans un monde en perpétuel évolution et nous ne devons pas rester à la traîne. Le souhait est que le gouvernement consacre des ressources substantielles aux médias publiques et privées pour faciliter le passage au numérique. L’accès à l’information en bénéficiera aussi. En somme, on n’a pas de choix. Il faut consentir des investissements porteurs. Le débat doit porter sur la possibilité d’être absolument au rendez-vous de 2015 ».
Du point de vue de Dieudonné Hakizimana, rédacteur en chef adjoint au groupe de presse Iwacu, « tout le monde doit se sentir concerné par le passage au numérique. C’est une exigence technique internationale. Nous devons encore marcher avec l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication(NTIC). Les préparatifs doivent aussi porter sur la formation des utilisateurs des NTIC. Les consommateurs, quant à eux, attendent des choses concrètes ».