Presque deux ans après, le processus de télédiffusion numérique est bloqué, les lignes peinent à bouger. La Startimes réclame le remboursement des fonds engagés. Le gouvernement est dans une course à l’endettement.
Jeudi, 3 août, le ministre des Postes, des Technologies de l’Information, de la Communication, Nestor Bankumukunzi est à l’hémicycle de Kigobe. Objectif : convaincre les députés pour la ratification de l’accord de crédit concessionnel entre les gouvernements burundais et chinois. Il indique que ce crédit déclenche le processus de télédiffusion numérique bloqué. Le gouvernement du Burundi est contraint de contracter ce crédit, car le gouvernement chinois a imposé cette condition : « L’octroi du don des 190 000 décodeurs est conditionné par le déblocage du crédit par la banque d’import- export de Chine.» Selon le ministre de communication, avec le premier trimestre 2017 la Star times média a suspendu les travaux restants sur le chantier de modernisation de la Radiotélévision Nationale du Burundi(RTNB).
Ce crédit accordé par la banque d’import-export de Chine est estimé en une enveloppe de 32,6 millions de dollars américains. Ce crédit sera rétrocédé à la Société de Télédiffusion Numérique du Burundi (STNB) – participation de 60% de Star times média et 40 % de la RTNB. Le remboursement du crédit s’effectuera sur une période de 25 ans, au taux d’intérêt de 2% avec 5 ans de grâce. Cette dernière sera chargée de gérer et diffuser les programmes des chaînes de télévision opérant au Burundi.
La STNB n’avait pas de budget pour réaliser ce projet. La Startimes a proposé au gouvernement de préfinancer le projet. Mais à condition que cette multinationale chinoise soit remboursée après l’exécution des infrastructures du réseau.
« C’était à prendre ou à laisser »
Ce crédit préoccupe les représentants du peuple. Voulant savoir pourquoi la Star times média s’est approprié 60% du capital de la STNB, le ministre leur a répondu que le gouvernement n’avait pas de choix : « Nous n’avions pas de moyens financiers ni l’expertise technique. C’était à prendre ou à laisser.» Il affirme que le Burundi était en position de faiblesse dans les négociations : « Si le Burundi ne respecte pas l’échéance du 31 décembre 2017, date limite de migration de l’analogique vers le numérique, il perdra les fréquences dans le système. »
Quelques députés restent sur leur faim. « Pourquoi le gouvernement s’endette à la place de la STNB ?», s’interroge honorable Claver Coyitungiye. Selon lui, le gouvernement remboursera si la STNB s’avère défaillant dans le remboursement du crédit. Pour d’autres, le gouvernement ne doit pas s’endetter au profit d’une société privée, dont il n’est pas actionnaire principal. Malgré ces inquiétudes, le projet a été adopté à l’unanimité.
Pour épauler son patron, le directeur général de la RTNB, Salvator Nizigiyimana, affirme que le budget du projet de télédiffusion numérique est de 23,3 millions de dollars. Le reliquat, soit 9,3 millions de dollars, a servi à la modernisation de la chaîne de production de la RTNB. Salvator Nizigiyimana nuance les propos de son ministre en affirmant qu’il n’y a pas eu de suspension des travaux par la Star times, mais un ralentissement. Depuis décembre 2016, les infrastructures de réseau sont prêtes sur tout le territoire national. « Elles sont bien installées, testées et réceptionnées.» La réception a eu lieu avant que Star times média ne soit remboursée.
En contrepartie des 9,3 millions de dollars, la RTNB a conclu avec la STNB un contrat de cession de tranches de publicité sur toutes les chaînes de la RTNB. Pendant 25 ans, la STNB aura droit à une durée minimale de 15 minutes par jour sur chaque chaîne de télévision de la RTNB. Cette cession de pub s’évalue à 1,036 milliards de Fbu par chaîne.
M.Nizigiyimana soutient que la STNB n’est pas une société sans budget : « Depuis le mois de janvier, la STNB paie mensuellement les charges locatives de six centres commerciaux. » Elle assure également l’achat du carburant des groupes électrogènes alimentant les sites et rémunère les employés engagés.
Le patron de la RTNB avance deux raisons dans le blocage du processus de télédiffusion numérique : « La modernisation de la chaîne de télévision nationale en cours bloque la migration proprement dite de l’analogique vers numérique. Et la Star times exige le remboursement pour livrer les clés et les codes d’infrastructures du réseau à la STNB. »
« Le compte de la SNTB est vide »
La Startimes média n’a pas voulu réagir aux déclarations du ministre Nestor Bankumukunzi. « Après avoir constaté que le remboursement tarde, cette multinationale a voulu forcer le gouvernement burundais à accélérer le processus de crédit», révèle une source interne sous anonymat.
La Startimes média aurait dû être remboursée dès la réception des infrastructures du réseau. Notre source réfute les déclarations du patron de la RTNB : « Le compte de la STNB est vide.» Depuis janvier dernier, la Star times média supporte toutes les charges qui reviennent à la STNB. Cette multinationale décaisse chaque mois les frais de loyer des centres commerciaux : le siège de la STNB : 200 $, le centre commercial de Gitega : 1 500 000 Fu, le centre commercial de Ngozi : 800 $, le centre commercial de Makamba : 750 000 Fbu, le centre commercial de Buyenzi : 400 000 Fbu, et les deux restants cumulent un loyer de 300 000 Fbu.
De surcroît, c’est la Star times qui alimente les groupes électrogènes des onze sites érigés sur le territoire national. Ils consomment plus 3000 litres de carburant par jour.
sornettes
Mais ces coms sont à sens unique. où sont passés les zélotes tjrs prêts à dégainer des soernettes pr défendre le pvr avec des arguments du genre »mm les autres ont fait ceci, fait cela, ce sont les autres qui, que, dont, etc »?
Biranuka ubusuma!
Comment un Etat peu s’engager à contracter un crédit pour le compte d’un privé?
Nos dirigeants bageze kuri niveau ya corruption iteye isoni n’agahinda!
Abatabona aho tugeze depuis
2005 ntibashaka kubona c’est vrai. Bashaka gusoma ivyanditse canke ibivuzwe kugira bavyumve n’amatwi
Ku bashaka kubibona vyanditse, ni basome: tugeze iyo rwoterizuba.
Abadutera amashurwe mukomeze ariko nugutekera amazi mu vyatsi.
@niyonsaba virginie
Nivyo ! Ababarigwa n-abumva ! Abatabona aho tugeze depuis 2005 ntibashaka kubona.
@Mbwira
1. Le produit interieur brut (PIB) par habitant ETAIT/ET RESTE VRAIMENT MINABLE a 226,3 dollars americains ($) en 2007, $229,8 en 2008, $230,1 en 2009, $231,2 en 2010, $233,5 en 2011, $235,7 en 2012, $239,3 en 2013, $243,1 en 2014, $226,6 en 2015 et $218,3 en 2016.
(Voir Burundi GDP per capita, http://www.tradingeconomics.com).
2. Mais dans un systeme populiste comme celui du president Petero Nkurunziza et du parti au pouvoir CNDD-FDD, des electeurs (comme vous, Niyonsaba Virginia et autres) VONT S’INTERESSER PLUS A LA PERSONNALITE DE LEUR LEADER (= Sebarundi peresida Petero Nkurunziza) AU DETRIMENT D’UNE QUELCONQUE INITIATIVE/POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET INCLUSIF.
La strategie des leaders populistes est de « to be everything, not to all but to A DEFINED GROUP OF MEN AND WOMEN WHO REPOSE AN IRRATIONAL AND EXAGGERATED TRUST IN THE LEADER, IT IS AT THE EXPENSE OF POLITICS, THE ECONOMY, CLEAN GOVERNMENT, CIVIL SOCIETY AND RELATIONS WITH OTHER STATES… »
(Voir John Lloyd: From Putin to Zuma to Trump, VOTERS PUT PERSONALITY OVER POLICY, http://www.moneyweb.co.za, 12 August 2017).
3. Ce « aho tugeze depuis 2005 ntibahaka kubona », ce sont quelques ecoles et centres de sante construits ici et la.
Il faut quand meme reconnaitre qu’une production de 40 megawatts d’electricite dans in pays de plus de 10 millions de gens EST TOUT A FAIT DERISOIRE.
Ne vous en faites pas. Nous avons les moyens que vous ne connaissez pas encore et le progrès continuera.
https://bujumburanewsblog.wordpress.com/2017/08/16/le-burundi-se-dotera-daeroports-secondaires-pour-desengorger-lunique-aeroport-international-de-bujumbura/
@Nkina, toi tu parles de l’aérodrome à Ngozi, tandisque de l’autre coté de l’Akanyaru à Bugesera on est entré de construire un grand aéroport de 800 millions de $.
@Yv, Inkezi ikera ivyo bareha!!! Extrait de la sagesse de nos aieux!
Lu pour vous :
http://www.lepoint.fr/economie/la-chine-de-2017-comme-un-air-de-ressemblance-avec-le-japon-de-la-bulle-16-08-2017-2150242_28.php
Je suis surpris de voir le Burundi toujours dans la queue du peleton EAC.Le Kenya,Uganda,Tanzanie et le Rwanda sont dans le TV numérique depuis 2013.C’est vraiment dommage!Les consomateurs « population « doivent ėtre informer qu’ils devront acheter des nouvelles TV adaptées à cette nouvelle technologie.Seulement,avec la crise économique au pays de Rwagasore,seuls les nantis DD pourront debourser l’argent pour acquerir cette technologie .
Les nantis DD!!! qui a mis à genoux les banques avant l arrivée des DD? qui ont des villas en France? en Suisse .? en Belgique? même en chez Trump!!!
Qui ont acheté ce qu on appelait OCAF (à des prix dérisoires) pays
Qui avaient la main mise sur toutes les agences d Assurances? ( les primes sont encaissées qu il y ait sinistres ou non,? et dans quelles sarcelles tombaient- elles?
A qui toutes ces retombées ont-elles profité? Patientez, je crois que les Burundais qui acceptent de rester et de soutenir leur pays; se souviennent d’où ils viennent; et ils savent où ils vont. Le numérique sera bientôt là, ne vous en déplaise; nizibika zari amagi.
@Niyonsaba Virginia
un autre (No. 101789) de mes commentaires a disparu des que j’ai pousse sur Envoyer.
@ Niyonsaba Virginie, a ma cnnaissance les maisons de l’ancienne office des cites aricaines, OCAF ont ete achetees par ceux la meme qui les habitaient, sauf incapacite de l’occupant. Ce principe etait transparent.
@John
Transparence! Vraiment?
@Niyonsaba Virginia : »des villas en France?… »
Aujourd’hui le capital peut circuler assez librement a travers le monde.
Vous n’auriez aucune raison de vous en prendre a un citoyen burundais qui aurait gagne son argent honnetement sur le sol burundais et apres decide de respecter toutes les procedures legales pour s’acheter des villas n’importe ou dans le monde.