En chassant les Burundais de son territoire, les autorités tanzaniennes semblent mues par plusieurs raisons. Pour le professeur Pascal Niyonizigiye, expert en relations internationales, entre autres causes, la tension avec le Rwanda et le désir de satisfaire certains xénophobes tanzaniens.
Pourquoi les Burundais sont-ils chassés de la Tanzanie manu militari ?
Le refoulement des Burundais et des Rwandais n’est pas légitime. Même la ministre burundaise chargée des questions de l’EAC a reconnu que c’est un amalgame, un problème d’identification des réfugiés, après que la Tanzanie ait eu vent d’entrées des irréguliers et ait décidé de les refouler.
Mais, en réalité, c’est un alibi car ce refoulement a comme source le problème entre Dar-Es-Salaam et Kigali. Les Burundais ont alors été victimes d’une généralisation, car certaines têtes dures tanzaniennes mettent le Burundi et le Rwanda dans le même sac, certains allant jusqu’à les considérer comme d’anciennes provinces de la Tanzanie.
Le problème rwando-tanzanien suffit-il pour expliquer ce refoulement ?
Cette situation a également des causes historiques. La Tanzanie a toujours joué le rôle d’asile pour tous ceux qui luttaient contre les gouvernements totalitaires en Afrique. Beaucoup de rébellions s’y sont développées, les Freedom fighters, à partir des camps des réfugiés. C’était une époque caractérisée par une certaine sympathie pour les réfugiés politiques. Le socialisme africain prôné par Julius Nyerere poussait à soutenir les combattants des mouvements de libération. Après la mort de Nyerere, qui avait lui-même reconnu l’échec du socialisme dans son pays, un sentiment d’hostilité envers les réfugiés s’installe, considérés comme vecteurs de problèmes, jusqu’à détériorer les valeurs traditionnelles tanzaniennes. Et la vague de démocratisation des années 90 signifiait le retour des réfugiés dans leurs pays respectifs. Dans la société tanzanienne apparaissent alors de plus en plus de nouvelles aspirations, contraires à celles du Cama Ca Mapinduzi, CCM, le parti de Nyerere. Les gens aspirent à d’autres réalités et à plus de libéralités. Refouler les Rwandais et les Burundais est donc également un moyen de répondre à la xénophobie de certains Tanzaniens, même si Dar-Es-Salaam se dit prête aujourd’hui à accueillir de nouveau les Burundais refoulés injustement.
Cette situation ne met-elle pas en péril l’avenir de la communauté est-africaine (EAC) ?
Il y a une prise de conscience, aujourd’hui, entre les pays membres de l’EAC, de la nécessité d’un dialogue pour résoudre les problèmes. La tendance actuelle est de mettre de l’eau dans le vin pour corriger certaines irrégularités contre les droits des réfugiés. Les pourparlers semblent l’emporter de plus en plus sur les réactions violentes et brutales. En effet, l’EAC suppose la liberté de mouvement des citoyens entre les Etats membres. Mais il est vrai que la Tanzanie est un pays vaste, avec 40 habitants au km2, alors que le Burundi et le Rwanda ont environ 400 habitants au km2. La Tanzanie craint le flux massif de Burundais et de Rwandais sur son territoire. C’est la raison pour laquelle elle tarde à ratifier certaines conventions de l’EAC, notamment l’installation d’autres citoyens sur son territoire. L’intégration régionale est une bonne chose, mais c’est une politique à préparer avec beaucoup de prudence et d’une manière évolutive. Surtout pour assainir les relations entre les pays membres, en mettant en avant le bien des peuples, et non les intérêts des dirigeants.
Mais la Tanzanie semble faire cavalier seule aujourd’hui …
De part son rôle historique dans l’accueil des réfugiés, la Tanzanie se considère comme une puissance sous-régionale, appréciée pour sa gouvernance, d’où la récente visite du président américain. C’est ce sentiment qui l’a poussée à envoyer des hommes en RDC, et à conseiller aux présidents rwandais et ougandais de dialoguer avec leurs opposants. La Tanzanie se sent donc imprégnée d’une mission d’un ordre sous-régional. Mais elle a pris conscience que ce n’est pas la solution, puisque le président Kikwete a demandé à son homologue ougandais de faire la médiation entre le Rwanda et la Tanzanie. Mais il ne faut pas croire pour autant que les problèmes vont se terminer entre les Etats membres. L’intégration ne fera pas disparaître les égoïsmes des Etats et la lutte pour les influences sous-régionales. Avoir un pied en RDC est, pour la Tanzanie, une façon de confirmer son ambition d’hégémonie sous-régionale, en évinçant, si possible, les Ougandais et les Rwandais.
A tous ceux qui on commenter cet article ne s’y connaisse rien de la realite Tanzanie today.
Il ya l’histoire d’un pays le passe et le present.Il y pas de visite d’un Americain sans interet.
OBAMA a visite ce pays apres celui de la Chine.Raison majeure : L’OR, Uranium,Le Gaz,Le Charbon ,Le bois….and so on.
EAC a trop garde silence sur l’expulsion des reffugies……tous nox deputes elus devraits repondre de ces actes commis soit disants erreurs d’appreciation.
Je ne suis pas Tanzanien, mais « il vous plaît laissez la Tanzanie tranquille: pendant des décennies, ce pays a ppayé un prix élevé pour sauvegarder sa paix sociale et son’intégrité territoriale pendant que ses voisins dans leur ensemble s’adonnaient à des atrocités à répétition contre leurs propres populations.
Aucun de ses voisins n’ont de leçons à donner à la Tanzanie dont le leadership lucide a embrassé pacifiquement le multipartisme sans passer par les violences politiquement motivées observées ailleurs.
Des cinq membres qui constituent la EAC seule la Tanzanie peut se targuer de ne pas avoir de refugiés dans les pays limitrophes. Notre pays aurait dû suivre son exemple depuis longtemps!
@Bimbabampisha: Justement tu n’es pas Tanzanien. Jewe ico nemera ni uko igihugu cose c’igenga gifise droit yo gusaba ko aba irréguliers ou sans papiers bakivira ku butaka bwaco. Ariko vyose bigakorwa vyubahirijwe ikiremwa muntu n’amategeko mpuzamahanga tuba twarishiriyeko umukono nta gahato. Mbega ivyo vyiza vya Tanzania utaratira, ni kurya kwirukana abantu, ubatandukanya n’imiryango yabo canke ubapakira nk’uwupakira inkoko n’ingurube? Umugore canke umugabo umutanya n’abana biwe ngo ni uko atari umutanzania, abana bagasigara bameze nk’aba orphelins de mère ou de mère!!! Mbe ni birya twama tubona ko umu nya Zanzibar wese avyuye gatwe, baca bakamena, uriko uratubwira ngaha? Nivyaba ari vyo uturatira, barabigumane nta ciza kirimwo…
Weewe tiktak raba neza yuko utoba undengeye akarimbi. Ivyo uvuze vyo gufata nabi no gutoteza abanyamahanga ntavyo nshigikiye namba.
Reka rero jewe Bimbabampisha mwene Rwaje ndagusigurire ingene ndavyumva kumbure ubwo twokwumvikana! Ivy’ubuhungiro n’ubu « sans papiers » ndabizi bihagije kuko naragenze amahanga atari make, n’i Bugande, Kenya na za Tanzaniya hose mbere narashitseyo gupagasa kera na wewe utaravuka!
Ubutegetsi bw’igihugu cose ni bwo butegerezwa kwitwararika ineza n’agateka k’abanyagihugu baco, baba ababa hagati mu gihugu canke inyuma y’aco!
Umuntu yaba impunzi, ingenzi canke nkuko ubivuga « umu sans papiers » igihugu ciwe gitegerezwa kumukingira aho ari hose.
Iyo rero igihugu gitwarwa n’abatitaho bikwiye abanyagihugu baco bari mu bindi bihugu, niho ivyo bihugu bishobora kwiyadukiza kugirira inabi abo bantu kubera yuko baba bazi yuko atawubavugira.
« Agahimbo rero kibagiza kwugara », aho kwigira sindabibazwa nkuko umenga ntitwigeze kwangara, canke ntacotuma duhunga, burya tewse twri dukwiye gukurira hasi rimwe iyo hari umurundi akorewe akarenganyo aho ari hose.
Nayo ahandiho mugenzi ivyo wavuze bimwe ni vyo: kwamburwa ntibirinda kuba mu mahanga gusa, no mu gihugu umuntu abamwo urazi yuko amarorerwa ari menshi abarundi birirwa baramburwa batotezwa n’abobakijije… Canke uhava uvuga ngo ndabeshe???
A l’attention du Professeur
1/Depuis Aout 2012 la Tanzanie ne reconnait plus le droit de refugies. En Decembre de la meme annee le dernier camp de Mtabila a ete ferme.
Ceux qui ne voulaient pas rentrer ont ete identifies par le HCR et le Gouvernement. Ils ne sont pas inquietes. Ceux qui sont recherches sont des sans papiers, des immigrants prohibes. Ils sont burundais, congolais, rwandais, zambiens etc.
2) Depuis longtemps et a intervalles reguliers’ ce que l’on appelle Imisako vyamyeho. Mais c’est pour la premiere fois que ceci touche Dar Es Salam.
Donc les gens ont ete pris au depourvu. Il faut negocier a ce niveau car apres tout la Tanzanie savait depuis longtemps qu’il ya des irreguliers burundais qui ne causaient pas des problemes.
Il est meme rapporte que dans la Region de Kigoma il ya des tanzaniens dits abaha qui sont refoules et repris plus tard.
Le probleme est donc securitaire a cause de la crise tanzano rwandaise. Il ne faut donc pas tout melanger: securite, droits des refugies, droit internationale. A ma connaissance il n’y a aucun pays au monde qui accepte des irreguliers sur son territoire.
Conseil au gouvernement burundais;
-negocier avec le Hcr et la Tanzanie comment reidentifier d’autres burundais qui se cachent en Tanzanie et qui voudraient y rester pour etre naturalises .
-remettre les bien voles ou spolies aux gens chasses
-proceder a une grande campagne d’information vis a vis des jeunes burundais qui entrent en Tanzanie comment le faire regulierement. En effet comme la frontiere est poreuse , les jeunes evitent les points de controle et se font embaucher. Quand le moment d’etre payes arrivent, les employeurs les denoncent comme des irreguliers et ils sont emprisonnes pour etre refoules comme des malpropres plus tard.
Le gouvernement doit protegre sa jeunesse.
« Voilà la grande erreur de Monsieur Kikwete: la Tanzanie n’est plus la seule puissance de la région. Le Rwanda a aussi cette ambition de l’être et avec son armée disciplinée, elle en est capable. »
Mr Harahagazwe, c’est votre droit d’aduler et d’afficher vos sympathies pour ce pays, mais c’est curieux que vous puissiez délibérément ignorer le côté intrinsiquement pervers de l’homme (ou de l’équipe) qui le dirige. Jamais dans l’histoire récente, notre région n’a été autant tourmentée par des guerres et des troubles transfrontalières interminables et à répétition fomentées justement par cet homme pour lequel vous ne tarrissez pas d’éloges. Et vous trouvez que ces actions guerrières et va-t-en-guerre méritent d’être vantées.
Je voudrais simplement vous faire comprendre que sans les lobbies affairistes américains, anglais et juifs de Kagame, le Rwanda ne serait rien en comparaison avec la Tanzanie, ne vous faites pas d’illusions. Et les jours où ces lobbies seront fatigués de son comportement agressif dicté par ses vélléités hégémoniques, c’est à dire quand ils estimerons qu’ils ont déjà eu leur part après l’avoir instrumentalisé, les masques vont commencer à tomber et l’homme avec. Et ce n’est plus qu’une question de jours. L’heure vient et elle est déjà venue où vous entendrez que l’homme n’est plus que l’ombre de lui-même, laissant derrière lui un pays et une région dévasté, un peuple ruiné par des comportements irresponsables et arrogants, bref une histoire peu glorieuse de maleurs et de devastation dans son pays et les pays voisin.
@ Mukizwa: Avec tes analyses aussi simplistes qu’érronées, qu’est-ce qui vous empêche d’emboîter le pas à ce monsieur que vous dégoûte tant, voyant que vous avez retrouvé sa baguette magique pour être ce quil est maintenant. Mais cette fois-ci, bien-sûr, dans le but de contrecarrer ses actions… Erega, muhungu canke mukobwa, na Sibomana yari umwana w’Umurundi. Barya ubona nk’Imana zawe, sibo Mana!!!
Voilà la grande erreur de Monsieur Kikwete: la Tanzanie n’est plus la seule puissance de la région.Le Rwanda a aussi cette ambition de l’être et avec son armée disciplinée, elle en est capable.
Cher monsieur Harahagazwe,
Vous fustigeant dans votre hâtive anhistorique idolâtrie de l’homme que vous admirez plus que vous-même, Monsieur Mukizwa vient de livrer, et je cite :
« Je voudrais simplement vous faire comprendre que sans les lobbies affairistes américains, anglais et juifs de Kagame, le Rwanda ne serait rien en comparaison avec la Tanzanie, ne vous faites pas d’illusions. Et les jours où ces lobbies seront fatigués de son comportement agressif dicté par ses velléités hégémoniques, c’est à dire quand ils estimerons qu’ils ont déjà eu leur part après l’avoir instrumentalisé, les masques vont commencer à tomber et l’homme avec. »
Sans nul enlever à sa grande et très belle contribution, Monsieur Mukizwa aimerez vous rappeler incessamment « que sans les lobbies affairistes américains, anglais et juifs de Kagame », …, et « sans » les richesses naturelles de la RDC en général, des républiques du Nord et Sud Kivu en particulier, « la république des volcans », que Son Excellence Monsieur le Général Président convoite et tant voudrait-il annexer à sa bananière, le Rwanda ne serait rien en comparaison avec » le Burundi.
Car, comparer le petit et pauvre Rwanda avec la géante Tanzanie libératrice d’Afrique Noire, toute et non seulement, relève de l’imagination fictive fabricant d’égalité impossible entre la souris et l’Éléphant… Nkaba ndabigeje aho !
En effet, « il faut imaginer Sisyphe heureux ». Sisyphe d’Albert Camus : Le Mythe de Sisyphe.
Il était temps de tempérer les appétits de Museveni et Kagame!
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“Voilà la grande erreur de Monsieur Kikwete: la Tanzanie n’est plus la seule puissance de la région. Le Rwanda a aussi cette ambition de l’être et avec son armée disciplinée, elle en est capable.”
Mr Harahagazwe, c’est votre droit d’aduler et d’afficher vos sympathies pour ce pays, mais c’est curieux que vous puissiez délibérément ignorer le côté intrinsiquement pervers de l’homme (ou de l’équipe) qui le dirige. Jamais dans l’histoire récente, notre région n’a été autant tourmentée par des guerres et des troubles transfrontalières interminables et à répétition fomentées justement par cet homme pour lequel vous ne tarrissez pas d’éloges. Et vous trouvez que ces actions guerrières et va-t-en-guerre méritent d’être vantées.
Je voudrais simplement vous faire comprendre que sans les lobbies affairistes américains, anglais et juifs de Kagame, le Rwanda ne serait rien en comparaison avec la Tanzanie, ne vous faites pas d’illusions. Et les jours où ces lobbies seront fatigués de son comportement agressif dicté par ses vélléités hégémoniques, c’est à dire quand ils estimerons qu’ils ont déjà eu leur part après l’avoir instrumentalisé, les masques vont commencer à tomber et l’homme avec. Et ce n’est plus qu’une question de jours. L’heure vient et elle est déjà venue où vous entendrez que l’homme n’est plus que l’ombre de lui-même, laissant derrière lui un pays et une région dévastés, un peuple ruiné par des comportements irresponsables et arrogants, bref une histoire peu glorieuse de maleurs et de devastation dans son pays et les pays voisins.
Mubwire neza mugabo nibaza ko uriko uraruta ubwira intagondwa!!!
@ Bakari: Tu viens encore une fois de briller par tes conclusions hâtives… None ko uwo muntu ivyo yanditse tubibona kandi twabisomye, urakenyeye uwutiyumvira nkawe, ahinduka umu radical canke extremiste? Gerageza werekane ivyo vyiyumviro vyawe vyiza, bitari ivy’Intagondwa!
N’uwuhigimye aba avuze! Voudriez-vous que je fasse un dessin qui vous montre la différence entre la Tanzanie et le Rwanda?
Ce commentaire serait double !