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Pas d’énergie, pas d’activités industrielles

05/05/2013 Commentaires fermés sur Pas d’énergie, pas d’activités industrielles

Avec l’appui de Trade Mark East Africa, l’Association des industriels du Burundi (AIB) en collaboration avec le ministère du Commerce, de l’Industrie, des Postes et du Tourisme a organisé, le 21 décembre, un atelier de réflexion de deux jours sur les défis de l’industrialisation au Burundi.

<doc2566|left>« Résoudre les problèmes énergétiques du Burundi pour permettre une intégration efficace dans la Communauté Est-Africaine(CEA) à travers la compétitivité de son industrie», tel est le thème national de cette année, dans le cadre des activités marquant la Journée mondiale pour l’industrialisation de l’Afrique célébrée chaque 20 Novembre. « Ce thème arrive au moment où notre pays fait face à une crise énergétique », a indiqué Econie Nijimbere, président de l’AIB, lors de l’ouverture de cette journée dans les enceintes du King’s Conférence Centre. Pour lui, même si ces problèmes touchent différents secteurs de la vie du pays, celui de l’industrie est le plus affecté. Pour ce, il a invité tous les participants à réfléchir sur les problèmes qui minent le secteur industriel et à proposer des voies de sortie.

<img2568|right>Selon la ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et du Tourisme, Mme Victoire Ndikumana, cette journée a été instituée cette année pour une raison évidente : « Les Nations Unies ont constaté que le rythme du développement en Afrique reste trop bas par rapport aux autres continents ; d’où le thème mondial axé sur la lutte contre la pauvreté énergétique en Afrique pour soutenir la productivité et le développement.»

Et de préciser que l’objectif de la communauté internationale est de réduire le fossé industriel et économique entre les pays africains et le reste du monde. « L’engagement des uns et des autres dans la lutte contre la pauvreté énergétique est indispensable au Burundi pour penser à un développement du secteur industriel », a-t-elle souhaité. D’où, son appel à tous les partenaires nationaux et internationaux à développer le secteur industriel. « Il faut investir dans le secteur agricole et minier qui constitue le gros de la matière première de l’industrie. »

<img2568|left>Plusieurs freins à l’industrialisation

Albin Sinzotuma, Directeur général des industries, précise qu’au Burundi la situation industrielle n’est pas florissante. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, dont l’insécurité et les matières premières qui restent inexploitées. « L’outil de production et le marché commun ne sont pas épargnés », poursuit-il. Il ajoute même l’entreprise peut tomber en faillite suite aux facteurs internes et externes : « L’insécurité, le taux trop élevé au marché mondial, le courant électrique, la corruption dans les entreprises publiques. Quant aux facteurs internes, il y a la main d’œuvre non qualifiée, le manque de recherche scientifique pour améliorer la qualité de la production, sans oublier l’outil de production non renouvelable. »

Le président de l’AIB, Econie Nijimbere renchérit : « Les investisseurs au Burundi sont limités, la situation industrielle est à l’état embryonnaire et ces derniers, pour investir, se basent sur différents points. La raison majeure est l’insuffisance de l’énergie. »

Il note, cependant, que le pas déjà franchi est encourageant. Et pour cause ! Selon [le récent rapport Doing Business 2012, le Burundi est parmi les 10 premiers pays réformateurs->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1207]. Pour M. Nijimbre, cela montre que les choses peuvent changer rapidement et que le Burundi peut s’intégrer facilement et soutenir la compétition au sein de la CEA.

Des voies de sortie

<img2567|left>«Diversifier les sources d’énergie, augmenter l’accès à l’électricité pour les ménages et les entreprises, réduire les coûts du service et ajuster le tarif aux coûts réels, renforcer la gouvernance et les capacités dans le secteur énergétique », tels sont quelques-uns des préalables pour le développement industriel au Burundi, d’après Idi-Buhanga Pressadi, Directeur général de l’Energie au sein du ministère de l’Eau et de l’Energie. Pour Sylvie Kinigi, consultante de l’ONUDI et participante à cet atelier, si rien n’est fait dans le secteur énergétique, le pays sera inondé de produits régionaux. Elle propose qu’au lieu d’attendre toujours la part du gouvernement, les industriels construisent leurs propres barrages.

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