En attendant la contre-expertise, la maladie non encore connue ou identifiée récemment apparue à Mugamba et qui a emporté une vie humaine ne serait pas la variole du singe. La ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida a annoncé ce jeudi 18 juillet à Gitega que les résultats de laboratoire du Burundi sont négatifs.
Après les informations alarmantes provenant de la commune Mugamba en province de Bururi suite au décès d’une jeune fille de 9 ans à Muramba ce 7 juillet suivi d’autres cas aux symptômes similaires, la ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida tranquillise. Selon Dr Lydwine Baradahana, les analyses des échantillons par le laboratoire national de référence de l’INSP se sont révélées négatives à la Mpox (Monkey Pox).
« Provisoirement nous annonçons donc sur base des résultats obtenus du laboratoire de l’INSP que les causes du décès de la fille de Mugamba et les cinq autres patients aujourd’hui sous observation médicale ne sont pas liées à la Mpox ».
Pour la ministre de la Santé Publique, des équipes d’investigation sont occupées à effectuer des tests de diagnostic différentiel pour déterminer d’autres pathologies comme la varicelle, la rougeole, l’herpès, la syphilis ou des allergies médicamentaires.
« Elle avait des éruptions cutanées généralisés, une toux, une fièvre à 40 degrés Celsius et les mêmes symptômes ont été observé chez deux autres membres de sa famille. D’autres cas suspects ont été signalés à l’hôpital de police en mairie de Bujumbura », souligne la ministre de la Santé Publique.
Elle a affirmé en outre que son ministère a vite dépêché des équipes multidisciplinaires avec l’appui de l’OMS pour mener des investigations approfondies et faire des prélèvements pour les analyser au laboratoire.
Au total cinq personnes prélevées. Une fille de 12 ans au centre de santé de Vyuya de la commune Mugamba, une fille de 2 ans 3 mois et sa mère à l’hôpital d’Ijenda, un enfant de 13 ans à l’hôpital militaire de Kamenge et un homme de 26 ans à l’hôpital de police.
Comme elle l’a indiqué, des échantillons ont été envoyés aussi au laboratoire spécialisé dans les recherches des maladies virales UVRI en Ouganda pour rechercher et déterminer tout autre type de Mpox non détectable par le kit utilisé au Burundi.
« Cependant nous exhortons la population à rester vigilante et appliquer rigoureusement les mesures de prévention recommandées pour se protéger contre les maladies infectieuses surtout dans le contexte actuel ou notre sous-région fait face à une résurgence de pathologie épidémique comme cette variole du singe dans l’est de notre voisin, la RDC », a-t-elle insisté.
La ministre de la Santé a fortement recommandé à toute personne présentant des signes d’une fièvre élevée, un asthme, une toux, un mal de gorge, un gonflement des ganglions, des lombalgies et douleurs musculaires des débuts brutaux et des éruptions cutanées de se présenter le plus rapidement possible à une structure de soins la plus proche pour une prise en charge adéquatée.
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