Lors d’une réunion animée ce 21 septembre dans le cadre d’échange d’expérience des intervenants dans le secteur de la santé mentale, l’ambassadeur Albert Mbonerane, représentant légal de l’Association Action de lutte contre la Malaria (A. LU. MA- Burundi) signale que le phénomène est grave. Il propose de prendre en charge les malades mentaux.
Les provinces de Bujumbura mairie, Gitega, Ngozi et Rumonge sont les plus touchées du traumatisme. Selon Ambassadeur Albert Mbonerane, la quantité des drogues qui s’y vend est très grande. Les drogues comme boost, cocaïne, champignon magique et des boissons distillées clandestinement telles que Karibu, Kanyanga, Umunanasi font des ravages.
Il explique que les jeunes consomment des stupéfaits et des boissons prohibées en croyant qu’ils vont se retrouver dans une situation confortable. Ces produits engendrent des effets néfastes sur la santé mentale et créent des problèmes au niveau de la communauté.
D’après Albert Mbonerane, les produits prohibés traînent sur le marché et leurs effets néfastes semblent être ignorés. « Il y a des lois dont le code pénal et une ordonnance ministérielle qui interdisent la vente des stupéfaits. Si on les met en application, ils pourront contribuer à l’améliorer de la santé mentale de la population. »
Selon cet activiste, le gouvernement devrait prendre des mesures rigoureuses interdisant de produire et d’exercer le commerce de ces produits. « Si on continue à vendre ces produits à des coûts accessibles, on pourra s’interroger quel est l’avenir de ces jeunes » signale M. Mbonerane.
Il indique que les gens ne comprennent pas qu’il faut traiter un malade mental comme n’importe quel malade. D’après lui, les gens discriminent le malade et sa famille en disant ce garçon est un fou et il est de la famille telle. « La cohésion n’est pas du tout bonne au sein de la communauté. C’est pourquoi, il faut sensibiliser les Burundais pour assister les malades mentaux », souligne Albert Mbonerane.
Il fait savoir que les psychotropes coûtent énormément cher. « On va continuer à plaider pour que les personnes souffrant des troubles mentaux puissent accéder à des médicaments gratuitement comme on le fait pour le Sida et la tuberculose » rassure-t-il.
Il propose à la Mutuelle de Fonction publique de prendre en charge les médicaments pour alléger les coûts familiaux. Il conseille aux gens d’éviter de stigmatiser et de discriminer les malades mentaux.
Il souhaite que les zones d’intervention soient étendues sur tout le pays « un malade mental parcourt de longue distance pour arriver au centre psychiatrique ». Signalons qu’il a quatre centres psychiatriques sur le territoire national à savoir le Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge, Centre psychiatrique de Ngozi, Centre de soins mentaux de Gitega ET Centre de l’hôpital de Rumonge.